Monsieur l’Abbé Pierre Lucien Betene vient de mettre à la disposition des Pasteurs et des Fidèles un livret qui a pour titre « Mise en bière et Levée du corps. » L’équipe de  « Horizons Diocésains » est allée le rencontrer à l’intention de ses lecteurs.

Monsieur l’Abbé, qu’est ce qui a inspiré ce travail ?

En fait c’est l’élan de ferveur que nos chrétiens manifestent dans les cérémonies de mise en bière et de levée de corps. Ecoutez la radio aux avis de décès, vous constaterez à l’évidence que c’est là généralement la première grande étape de la célébration des funérailles  chez nous. Et si maintenant vous allez à n’importe quelle morgue de Yaoundé et sans doute d’autres villes du pays, vous serez surpris par l’importance des foules qui y accourent et parfois la qualité des personnes qui s’y rendent à chaque levée de corps.

Certains, semblent-ils, profitent de ces rassemblements pour prendre ou honorer des rendez-vous. Cela les regarde. Mais en tant que pasteur, j’ai pensé qu’on pouvait aussi saisir cette occasion pour nourrir la prière des fidèles du Christ.

D’autres travaux ont déjà été réalisés dans ce sens, si je ne me trompe pas. En quoi le vôtre est-il original ?

Ce n’est pas forcément l’originalité qui préoccupe un pasteur dans ce genre d’initiative, mais plutôt le souci de répondre à un besoin. Ainsi, vous noterez d’abord que ce rituel est écrit en trois langues : français, Ewondo et anglais, ce qui n’est pas sans intérêt dans notre contexte chrétien ici à Yaoundé. Ensuite la parole de Dieu y occupe une place de choix. Non seulement elle constitue une partie importante du rituel, mais aussi un vaste choix de lectures Bibliques y est offert, notamment des textes du nouveau testament.

Et pourquoi cette préférence pour le nouveau testament ?

C’est que tout le rituel est axé sur la foi en Jésus Christ mort et ressuscité. Et c’est cette foi qui donne au chrétien la conviction que malgré les apparences , la mort n’aura pas le dernier mot. Jésus l’a vaincue, nous aussi ses disciples nous la vaincrons. Voilà l’espérance qui traverse toute la liturgie chrétienne des funérailles.

Et qui sont les destinataires de ce rituel ?

Ce sont naturellement les clercs qui tous les jours sont appelés à présider les cérémonies à la morgue. Mais aussi les fidèles laïcs qui peuvent le faire en l’absence d’un clerc et qui de toute façon peuvent mieux suivre la cérémonie quand ils ont le document en main.