27
Mar 2012
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Madame Brigitte ESSIMBI, Présidente Diocésaine de Yaoundé,
Mesdames les Présidentes diocésaines venues des quatre coins du Cameroun,
Mesdames les Délégués diocésains,
Chers congressistes,
Chers membres de l’Association Sainte Marie,

Je suis heureux d’ouvrir avec vous le tout premier congrès national de votre association. Ma joie est d’autant plus grande que cet événement s’ouvre le jour où nous célébrons l’Annonciation du Seigneur. Je vous souhaite à toute une bonne fête. Mais avant de passer à la méditation proprement dite, je voudrais remercier celles parmi vous qui ont émis l’idée d’une organisation nationale de l’Ekoan Maria.

Vous avez évolué depuis 106 ans chacune dans son diocèse, sans vous soucier d’avoir une organisation commune. Des mouvements nés après le vôtre sont même passés à un niveau international, mais vous avez d’abord consolidé votre base de prière et d’engagement à la suite du Christ à l’exemple de Marie. Aujourd’hui personne ne peut douter de votre efficacité dans la marche de notre église. Je voudrais ici féliciter votre dynamisme et votre amour pour l’Eglise. Vous êtes un service discret certes, mais savez agir comme du sel en cuisine, en donnant du bon goût à la nourriture.

A tout Seigneur tout honneur. Tous mes remerciements à Monseigneur Joseph ATANGA pour la reconnaissance de l’Association au niveau national. Merci à Monseigneur Sébastien MONGO BEHON pour sa présence significative à cette cérémonie en sa qualité de Secrétaire général de la Conférence Nationale du Cameroun ; il représente effectivement toute la Conférence Nationale.

Je voudrais particulièrement féliciter madame Brigitte ESSIMBI et son équipe pour le suivi du dossier de l’association à la Conférence épiscopale nationale, et l’organisation de ce premier congrès national sur le thème : « Redécouvrir la place de la sainte Vierge Marie au sein de la confrérie sainte Marie (Ekoan Maria) ».

Merci madame d’être cette femme dynamique, humble, discrète et respectueuse des institutions, que vous êtes ; d’être cette femme de prière qui donne valeur à l’apport féminin au sein de l’Eglise. Vous êtes responsable diocésaine de la confrérie sainte Marie depuis plusieurs années, et nous voyons tous comment le travail avance dans le calme et la concorde. Vous savez travailler avec les aumôniers qui vous accompagnent. Autant d’atouts qui font de vous une femme particulière. Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Je reste convaincu que cette rencontre se passera dans de très bonnes conditions.

Bien-aimées de Dieu,

Le récit de l’Annonciation que nous venons d’écouter, célèbre l’instant divin qui bouleversa l’humanité. C’est beau de se représenter cette scène  entre Marie et l’ange Gabriel. L’Ange se rend chez Marie pour lui annoncer qu’elle a été choisie pour être la mère du Fils de Dieu. Marie répond librement : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. » Cette disponibilité de Marie a suffit pour changer le cours de l’histoire. Elle n’a pas eu besoin de long discours ni de grande théories, un « OUI » du cœur a permis une intrusion de Dieu dans l’histoire des hommes. Et dès cet instant, rien ne fut plus comme avant. Marie devenait l’arche de notre salut et berceau de la nouvelle alliance. Par sa disponibilité, Marie a rehaussé et consacré le rôle de mère dans la société humaine. Son « fiat » est total et libre, il se déroule tout au long de sa vie. Il ne s’est pas résumé en un seul instant. Il a été l’engagement de toute la vie, de façon sincère et profonde. Une réponse qui en appelait à la fidélité de Marie.

Chers membres de l’Ekoan Maria,

Vous aussi vous êtes toutes choisies par Dieu pour incarner sa bonté, sa tendresse, sa justice. Il a besoin de vos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de vos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de vos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Il a besoin de votre particularité féminine pour dire la beauté de la création. Il a besoin de votre courage pour changer l’Eglise et le monde. Il a besoin de votre maternité pour multiplier le nombre de ses fils. Quelle que soit la question qu’il vous pose, il vous invite à lui dire « oui ». A l’instant où vous dites oui, l’amour surgit comme une tornade emportant tout sur son passage.

Attelez-vous à faire du bien sans relâche et multipliez autour de vous des gestes qui sauvent. J’entends par geste qui sauve, vos qualités de femme, en particulier l’hospitalité. Je vous recommande d’être accueillantes envers tous ; non pas à cause de ce que vous pouvez donner mais à cause de ce que vous êtes. Marie n’avait rien à donner à l’Ange et elle n’a rien donné ; par contre, elle s’est présentée comme cette fille juive, ouverte et disponible. En disant à l’Ange « Je suis la servante du Seigneur ». Elle veut occuper le niveau le plus bas de la hiérarchie sociale, bref elle occupe la dernière place. Oui c’est cela l’hospitalité chrétienne, laisser toute la place à Dieu et aux autres et occuper la dernière. C’est ce que fait Abraham en accueillant les trois visiteurs qui à leur départ lui promettent un enfant. C’est l’hospitalité de Marthe et Marie qui laisse toute la place à Jésus et permet à Lazare de revivre. Abraham sauve sa famille et il aura un héritier Isaac, Marthe et Marie sauvent leur frère Lazare que Jésus ressuscite. Marie sauve l’humanité par le fils qu’elle accepte de concevoir.

Chers dames,

Redécouvrir la place de Marie dans votre mouvement, c’est accepter de vous positionner dans la société de notre temps en modèle de vertu et surtout démontrer que, être femme n’est pas un drame mais une bénédiction du très haut. Je voudrais me risquer dans une comparaison. Comme l’Annonciation a bouleversé l’histoire de l’humanité, ainsi votre premier congrès va changer l’histoire de votre association. Rien ne sera plus comme avant, vous êtes appelées à dire au monde entier le courage et la capacité de mobilisation de la femme camerounaise. Vous êtes appelé à participer à la vie de la nation par un témoignage de vie. L’Eglise compte sur votre géni féminin.

Rien de beau et de grand ne se fait et ne se fera sans vous. Retenons le, la femme africaine doit savoir qu’elle est fille, qu’elle est sœur, qu’elle est épouse, qu’elle est mère, qu’elle est chrétienne. En visitant tous les rôles que vous avez à jouer à travers toutes les fonctions que vous occupez dans la vie, je reste persuadé que vous êtes la pièce principale qui fait démarrer le moteur. Sachez-le, vous n’avez rien à revendiquer à l’Eglise, à Dieu ou à la Société. Bien plus vous avez tout à faire. Déployez donc votre génie féminin, le monde et l’Eglise changera.

Au cours de vos travaux, je vous invite à vous laisser guider par l’Esprit de Dieu dans la fraternité. Votre disponibilité à Dieu, à l’image de notre Mère du ciel, vous donnera la joie d’une élévation spirituelle. Vous vous engagé dans une aventure magnifique qui sera la gloire de Dieu et le salut des hommes.

« Comme la Vierge Marie, Quel que soit votre âge et votre état de santé, Dieu vous confie une mission. Il a besoin de vous et de votre accord. Ne craignez pas : Cette mission est tournée vers le bonheur, le vôtre et celui des hommes. »

Avec Marie disons oui au Seigneur une fois pour toute !

Maintenant place aux fondateurs : Que le Seigneur leur accorde le repos éternel ! Et à ceux et celles qui œuvrent chaque jour pour la bonne marche du mouvement, que le Seigneur vous donne la force d’aller jusqu’au bout.

Bonne Fête !

 

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