05
Avr 2012
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Monsieur l’Abbé Robert AMOUGOU, curé de cette Paroisse !

Chers Confrères dans le Sacerdoce !

Révérendes Sœurs !

Mesdames et Messieurs les Membres des Deux Conseils !

Elites Intérieures et Extérieures !

Autorités Administratives, Militaires et Traditionnelles !

Chers Membres des Associations, Confréries et Bikoan !

Chers Catéchistes,

Chers Jeunes,

Chers frères et sœurs !

Bien-aimés de Dieu !

 

 

BONNE FETE !

Merci pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé depuis hier jusqu’à ce matin. Je remercie votre Président Délégué du Conseil Pastoral Paroissial pour son mot de bienvenue et les paroles bienveillantes qu’il a adressées en l’endroit de votre dynamique curé Monsieur l’Abbé Robert AMOUGOU. Monsieur l’Abbé curé, merci pour le bon travail que vous réalisez ici à Nklomessi.

 

Très sincèrement, je dis merci à l’Elite de cette Paroisse et à tous les chrétiens qui ne cessent de soutenir les projets pastoraux de cette paroisse. Soyez-en félicités pour la création de votre cacaoyère, deux étangs piscicoles, une bananeraie et des champs vivriers.

 

En admirant la beauté de cette paroisse, avec sa belle peinture rose, je peux aujourd’hui l’affirmer et sans risque de me tromper, que la paroisse Sainte Croix de Nkomessi est l’une des plus belles paroisses de l’Archidiocèse de Yaoundé.

 

 

Le Christ est venu libérer

l’Homme du péché et du démon.

 

 

Bien-aimés de Dieu !

Chers frères et Sœurs !

l’Evangile de la Messe de ce dimanche (Cf. Mc 1, 21-28) évoque la guérison d’un possédé du démon : cette victoire sur l’esprit immonde (c’est ce que signifie bélial ou béelzéboul, le nom qui est attribué au démon dans l’Ecriture) (Cf. Mc 5, 2-9) est un signe de plus de l’arrivée du Messie, qui vient libérer l’homme de l’esclavage plus redoutable : celui du démon et du péché.

Cet homme tourmenté à Capharnaüm criait : Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le saint de Dieu ! Alors Jésus l’interpelle vivement : Silence ! Sors de cet homme… Tous furent saisis de frayeur.

 

L’esprit malin peut en certains cas, exercer son influence non seulement sur les choses matérielles, mais aussi sur le corps de l’homme (on parle alors de « possession diabolique »). Il n’est pas toujours facile de discerner ce qu’il y a de préternaturel – dans certains cas, et l’Eglise ne se seconde pas facilement la tendance à attribuer de nombreuses interventions directes au démon ; mais on ne peut pas nier que, dan son désir de conduire au mal, Satan ne puisse en arriver à cette extrême expression de sa supériorité. La possession diabolique apparaît dans l’Evangile accompagnée ordinairement de manifestations pathologiques comme l’épilepsie, le mutisme, la surdité… la perte de la maîtrise de soi, en gestes et en paroles, voire un comportement démoniaque. C’est pourquoi les miracles du Seigneur manifestent l’arrivée du royaume de Dieu par l’expulsion du diable hors des domaines du royaume : C’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. (Jn 12, 31)

Lorsque les soixante-douze disciples reviennent, exaltants de joie pour les succès de leur mission apostolique, ils s’exclament : Seigneur, même les démons se soumettent à nous par ton nom ! Et le Maître de leur répondre : je voyais satan qui tombait du ciel comme un éclair. (Lc 10, 17-18) Depuis l’arrivée du Christ le démon bat inévitablement en retraite, même si son pouvoir est encore important et sa présence plus forte à mesure que l’homme et la société s’éloignent de Dieu, le péché mortel rend beaucoup d’hommes assujettis à l’esclavage du démon (Cf. Concile de trente, Session XIV, cap.1), éloignés du royaume de Dieu, plongés dans le royaume des ténèbres, transformés en instrument du mal dans le monde. En vérité, je vous le dis : quiconque commet le péché est esclave du péché. (Jn 8, 34) La domination du diable peut adopter des formes d’apparence plus normales et moins voyantes.

 

Raison de plus pour rester vigilants, pour discerner et repousser les embuches de celui qui ne se concède aucune pause dans son désir de nuire. Il sait bien qu’après le péché originel l’homme reste assujetti aux passions, exposé à la concupiscence désordonnée et au démon, qu’il est vendu au service du péché. (Cf. Rm 7, 14)

« Toute la vie des hommes, individuelle et collective, se manifeste comme une lutte, combien dramatique, entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres. Bien plus, voici que l’homme se découvre incapable par lui-même de vaincre effectivement les assauts du mal ; et ainsi chacun se sent comme chargé de chaînes. » (Concile Vatican II, Const. Gaudium et spes, 13) C’est ce qui donne tout son sens à la dernière des demandes que le Christ enseigne dans le Notre-Père : délivre-nous du mal ; ainsi nous resterons à distance de la concupiscence et nous combattons, avec l’aide de Dieu, l’influence du démon à l’affût, qui incline quiconque au péché, par fragilité, imprudence ou malice.

 

Outre cet épisode historique authentique que décrit l’Evangile, la lumière de la foi reconnaît en ce possédé tout homme pécheur qui cherche à se convertir, à se libérer de satan et du péché, à revivre en Jésus, qui n’est pas venu nous libérer « des peuples qui dominent, mais du démon ; pas de la captativité du corps, mais de la malice de l’âme. » (Saint Augustin, Sermon 48)

 

 

Pourquoi le péché est-il un malheur ?

 

Bien-aimés de Dieu !

Chers Frères et Sœurs !

L’expérience des offenses à Dieu est une triste réalité, une trace profonde du mal dans ce monde réduit en servitude par le péché. (Cf. Concile Vatican II, Loc. cit., 2) L’Eglise distingue les péchés mortels par nature – qui causent une véritable mort spirituelle, la perte tragique de la vie surnaturelle -, et les péchés véniels, qui ne s’opposent pas radicalement à Dieu, mais font obstacle à l’exercice des vertus surnaturelles et disposent toujours à tomber dans le péché grave.

 

Saint Paul révèle que nous avons été rachetés à grand prix (Cf. 1 Cor 7, 23) et il exhorte avec fermeté à ne pas retomber dans l’esclavage du, à être sincère envers soi-même, pour éviter de récidiver, en avivant dans l’âme le désir de sainteté.

La première condition pour chasse ce mal (…), c’est d’essayer de maintenir une disposition claire, habituelle et permanente d’aversion pour le péché. Le péché grave dont notre cœur et notre intelligence devraient ressentir avec vigueur et sincérité toute l’horreur.

Détester les péchés véniels délibérés devrait également être une attitude profondément enracinée en nous ; sans nous priver de la grâce divine, ces défaillances affaiblissement les canaux par lesquels celle-ci arrive jusqu’à nous. Un péché mortel, c’est le pire malheur qui puisse arriver à un chrétien. Quand on agit par amour, tout sert à la gloire de Dieu et pour le service de ses frères les hommes ; les réalités terrestres elles-mêmes (le foyer, la profession, le sport, la politique…) sont sanctifiées. Au contraire, quand on se laisse séduire par le démon, le péché introduit dans le monde un principe de désordre radical, qui l’éloigne de son Créateur et devint la cause cachée de toutes les horreurs. Demandons au Seigneur cette pureté de conscience qui mène à ne pas s’habituer, à se garder de toute offense à Dieu, à ne jamais considérer cette offense comme tolérable. Une des lamentations du prophète Jérémie possède un sens impressionnant de réparation : Cieux, soyez-en stupéfaits, frissonnants et interdits, - oracle de Yahwé ! Car mon peuple a doublement mal agi : ils m’ont abandonné, moi, source d’eau vive, pour se creuser des citernes crevassées, qui ne tiennent pas l’eau (Jer 2, 12-16). C’est là que réside la malice du péché, en ce que les hommes, connaissant Dieu, ne l’ont ni glorifié ni remercié comme Dieu ;

au contraire, ils se sont perdus en de vaines pensées et leur cœur inintelligent s’est enténébré…, et ils ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur. (Rm 1, 21-25)

Un seul péché peut exercer, d’une manière cachée ou palpable, une influence mystérieuse sur la famille, les amis, l’Eglise, l’humanité entière. Comme un sarment tombé malade, tout l’organisme s’en ressent ; si un sarment reste stérile, la vigne ne produit plus le fruit que l’on attendait ; d’autres sarments peuvent aussi tomber malades et mourir.

Aimons aussi le sacrement de la pénitence et apprenons aux autres à l’aimer ; méditons fréquemment la Passion du Seigneur pour bien comprendre la malice du péché, jusqu’à faire de ce diction populaire une réalité dans nos vies : « mourir plutôt que pécher. »

La confession, une arme

pour la libération de l’homme.

 

 

Bien-aimés de Dieu !

Chers Frères et Sœurs !

Nous ne pénétrons jamais assez la réalité de ce qu’est le péché. Si nous nous rendions compte de la malice de l’offense à Dieu, nous ne nous limiterions pas à rester à la frontière entre ce qui est grave et ce qui ne l’est pas.

Il y a un risque de péché particulièrement néfaste : « négliger la lutte dans ces petites escarmouches qui entament peu à peu l’âme, jusqu’à la laisser en ruine, brisée, indifférente et insensible aux appels divins. »(Bienheureux Josémaria Escriva, Quand le Christ passe, 77) Le péché véniel produit justement cet effet déplorable dans l’âme qui ne lutte pas fermement pour l’éviter ; c’est donc un allié objectif du démon, toujours entêté à nuire. Certes la faute légère n’élimine pas la vie de la grâce, elle l’affaiblit seulement, mais elle rend plus difficile l’exercice des vertus, la docilité aux inspirations du Saint-Esprit. Qui ne réagit pas avec énergie s’expose à commettre un jour une faute grave. « Que de peine tu me fais à ne pas souffrir de tes péchés véniels ! – C’est la preuve que tu ne vis toujours pas d’une authentique vie intérieure. »(Idem, Cemin, n. 330) Seigneur, que ta lumière et ton amour, ce feu qui nous purifie, éclaire constamment la grandeur de notre vocation de baptisés, pour ne pas rester embourbés dans une médiocrité spirituelle languissante et molle, face aux fautes vénielles !

 

Lutte contre le péché véniel, celui qui en perçoit l’importance, souvent responsable de la médiocrité spirituelle, de la tiédeur et des ornières de la vie intérieure.

Les saints ont toujours recommandé la confession régulière et fréquente, sincère et contrite comme le moyen le plus efficace de venir à bout de ces péchés, et comme le chemin le plus sûr pour aller de l’avant. « Aie toujours une vraie douleur des péchés que tu confesses, aussi petits qu’ils soient, conseillait saint François de Sales, et prends une ferme résolution de ne plus recommencer dorénavant. Nombreux sont ceux qui perdent de grands biens et beaucoup de profit spirituel parce que, en confessant les péchés véniels comme par habitude et par routine, sans penser à ne plus recommencer, ils restent toute la vie chargés de ces péchés. » (Saint François de Sales, Introduction à la vie dévote, II, 19)

 

Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur, (Psaume responsorial Ps 94, 1-2 ; 6-7 ; 8-9) exhorte le Psaume responsorial de la messe. Que l’Esprit Saint nous donne un cœur de plus en plus limpide et fort, capable de rejeter tout le lien d’oppression et de s’ouvrir à Dieu, comme Dieu l’attend.

 

LOUE SOIT JESUS CHRIST !

 

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