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Écrit par Administrator

Dieu n’a pas oublié la jeunesse

Comment nos églises particulières affrontent-elles les problèmes relatifs à l’accompagnement, à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes ? que font-elles concrètement, par delà les grands principes de la doctrine sociale, pour offrir un cadre propice à l’épanouissement intégral de la jeunesse ?

En vertu de sa création à « l’image et à la ressemblance de Dieu » et en raison de sa nouvelle création en Jésus-Christ, chaque personne humaine est dotée d’une vérité transcendante. De là, découle qu’elle est appelée à mener en société une vie conforme au dessein de Dieu grâce aux conditions d’existence qui garantissent et assurent son bien être humain intégral.

Une perspective est assumée par la doctrine de l’Eglise qui envisage les problèmes rencontrés par les jeunes et y apporte quelques solutions. Elle rappelle qu’une éducation appropriée doit être donnée aux jeunes générations pour la construction de l’avenir de la nation. La croissance de la jeunesse est un sujet de préoccupation qui cristallise l’attention. L’Eglise considère que le chômage est une « véritable calamité sociale surtout pour les jeunes générations » et œuvre pour la levée des obstacles qui entravent leur réalisation professionnelle et humaine. Pour ce faire, elle engage les organisations internationales à mettre en place des dispositions juridiques qui protègent le travail des jeunes.

Dans les Eglises particulières du Cameroun, l’aumônerie des jeunes est le service qui veille à l’accompagnement spirituel des jeunes. L’accent est mis sur leur formation catéchétique, l’entrainement à la vie de prière, les rencontres d’approfondissement de la spiritualité. Par ailleurs, les camps vocationnels, des conférences débats et des projections cinématographiques sont organisés pour instruire les jeunes sur les thèmes de société. Dans l’Archidiocèse de Librevile, l’association Arc-en-ciel confiée à la Congrégation Jésus-Marie, va à la recherche des jeunes déshérités, s’interroge sur les raisons de leur instabilité et leur procure un logement dans ses structures. Grâce à ses partenariats avec de nombreux ambassades et ONG, elle procure aux jeunes de l’Association des petits métiers dans des sociétés de la ville : tâcherons, travail de route, etc…

La structure responsable de la pastorale de l’insertion sociale des jeunes dans le diocèse de Bafia est la Commission Justice et Paix. Ses agents parcourent les rues et les quartiers de la ville afin de repérer les enfants au chômage. Pou la plupart, ils sont soit issus des familles nombreuses, soit des orphelins délaissés. Après l’accueil des jeunes, la sous commission chargée de l’Education étudie chaque cas. Certains sont inscrits dans les lycées et collèges de la localité et d’autres dans les ateliers de mécanique, de menuiserie et de couture en vue d’obtenir une qualification professionnelle. On peut retenir deux structures dans l’Archidiocèse de Yaoundé qui officient dans le domaine social : le foyer de l’Espérance et le Centre social Edimar. Le foyer de l’Espérance de Mvolyé reçoit les jeunes de 5 à 15 ans. Ils y logent et étudient dans les établissements environnants. Certains y séjournent pour un peu de temps et sont confiés à leurs familles naturelles ou à des familles d’accueil.

Démembrement du foyer de l’Espérance, le Centre social Edimar accueille les jeunes à partir de 16 ans. Il est ouvert entre 10h et 18h. Les jeunes y trouvent des services tels que l’accueil qui les enregistre à leur arrivée et permet de dénombrer les jeunes reàus au terme de la journée, le magasin qui conserve leurs effets vestimentaires, l’école primaire qui scolarise ceux qui acceptent de prendre le chemin de l’école, l’infirmerie (soins de premières nécessité ; les cas complexes sont envoyés à la Cass de Nkolndongo). Une commission est aussi responsable de la réinsertion familiale et sociale. Dès leur arrivée au centre, les jeunes sont écoutés et accompagnés. Il leur est proposé de regagner la famille naturelle dès que possible. A partir la famille, les jeunes se chargent de la réinsertion grâce à une formation scolaire et professionnelle. Quelquefois des équipes se rendent dans les familles des jeunes pour établir des ponts et entretenir de bonnes relations.

 

Abbé André Yves Samenkomba,

Educateur au Grand Séminaire de Nkolbisson.

 

 

 

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