Les Ministères députés dans la Mission de l'Eglise
Le 15 août 1972, Paul VI a publié deux lettres apostoliques pour préciser l’enseignement magistériel y relatif. Ministériat Quaedam qui supprime le sous-diaconat et consacre deux ministères, lectorat et acolytat, conférés par un rite lurtigique qui est appelé institution (différent d’ordination).ces deux ministères peuvent êtres des laïcs qui n’ont pas la volonté d’entrer dans la cléricature. Ad pascendum qui complète Sacrum diaconatus ordi nem rappelle l’importance et les exigences liées au diaconat. Rappelons que tout ministère trouve sa pleine signification dans la mission de l’église, qui ‘tire son origine de la mission même du fils et de la mission du Saint- Esprit, selon de dessein de Dieu le père » (Agno2). Dans cette optique, Paul VI, dans l’institution immense Caritatifs, (1973), autorisa l’institution des ministres extraordinaires. L’Exhortation apostolique Evangéliaire nunti-andi du Paul VI reprécise les contours de la notion de ministrère.ainsi, en cindérant l’enseignement de Ministériat quaedam, on peut distinguer les ministères ordonnés, qui ont part part au sacrement de l’ordre ; les ministères institués liturgiquement (lectorat et acolytat) ; les ministères députés. Cette troisième catégorie a été développée dans Evangile nuntiandi (n° 73). Le rôle des laïcs y est abordé et l’on peut retenir que les ministères doivent respecter l’unité de l’Eglise et être soumis aux directives de la hiérarchie de l’Eglise.
En général, les ministères hiérarchiques (diaconat, presbytérat, épiscopat) qui appartiennent à la réalité institutionnelle avoisinent les charismes, dont peuvent justifier les chrétiens laïcs. L’apôtre Paul en donne une explication détaillée (cf. I Co 12.4-12.29-30 ; Rom 12,3-6 ; Ep 4,2-6.13-16 ; Ith 5,19-22) qui est abondamment reprise par les textes conciliaires (Apostolicam actuositatem no3 ; LG no 12,21) dont la conclusion indui t que »C’est à ceux qui ont la charge de l’église de porter un jugement sur l’authensité de ces dons et sur leur usage bien entendu. » (LG no 12) Ainsi, les charismes doivent concourir à la découverte et à l’approfondissement des exigences concrètes de la mission de l’Eglise à chaque étape de l’histoire.
La part de plus en plus notable prise par les laïcs dans l’Eglise impose un distinguo des ministères qui peuvent leur être dévolus pour la mission de l’Eglise. Ce sont des ministères députés, dont un classement ternaire peut être effectué :
- Les ministères de la parole de Dieu : ils entraînent la méditation personnelle ou en équipe de l’Ecriture, la réflexion sur la doctrine et les enseignements chrétiens, le témoignage, en parole et en acte au quotidien et dans tous les milieux de vie. Ce témoignage constitue une forme de prédication. Dans cette catégorie, la catéchèse, l’enseignement et la communication sont des éléments de proue.
- Les ministères de la prière et du culte : dans cette catégorie, plusieurs activités spirituelles peuvent impliquer l’engagement, groupes de prière et Confréries chrétiennes. Dans ce sens, une bonne assise est requise de leur part, qui sera obtenue par la participation constante et vivante à l’adoration, ainsi qu’à l’approfondissement de la vie liturgique et sacramentelle.
- Les ministères caritatifs et sociaux : ils demandent la connaissance des cultures et des conditions de vie, le respect des personnes avec le souci de les faire accéder à leur autonomie propre, le sens des valeurs terrestres, selon les enseignements du Nouveau testament et les directives de l’Eglise. On y inclut la visite des malades et des vieillards, l’aide aux handicapés, des initiatives de développement des communautés vivantes de base.
Le Pape Jean-Paul II appuie véritablement ces thèses dans l’Exhortation apostolique post synodale Christi fidèles laïc (n°23), quand il exhorte les pasteurs à reconnaître et à promouvoir les ministères, les offices et les fonctions des fidèles laïcs, qui ont leurs fondements sacramentels dans le baptême, la confirmation et pour beaucoup d’entre eux, dans le mariage.
Hugues OLINGA MVA, THEO III