07
Jan 2012
Imprimer

Révérend Père Elisée Pierre MUWAMBA, Curé de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel de Koumou-Essazok-Ebakoa !

Chers Confrères dans le Sacerdoce !

Religieux et Religieuses !

Chers Membres des Deux Conseils !

Elites Intérieures et Extérieures !

Autorités Civiles, Militaires et Traditionnelles

Chers Membres des Associations, Confréries et Bikoan !

Chers Catéchistes,

Chers Jeunes,

Chers frères et sœurs !

Bien-aimés de Dieu !

 

Bonne fête !

Mbembe Abok !

En ce début d’année 2012, année dédiée par le Saint Père Benoît XVI à la Foi, je souhaite à toute la Communauté Chrétienne de la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel Koumou-Essazok-Ebakoa tous mes vœux les meilleurs de bonheur, de santé et de prospérité. Que Dieu vous comble de toutes ses faveurs tout au long de cette nouvelle année 2012.

Permettez-moi maintenant de vous manifester ma gratitude par rapport au chaleureux accueil qui m’a été réservé dès mon arrivée ici.

Je remercie votre Président Délégué Monsieur Joseph OMGBA pour son mot de bienvenue et les paroles bienveillantes qu’il a adressés en mon endroit. Je le félicite pour sa brillante présentation géographique de cette paroisse notre Dame du Mont Carmel Koumou-Essazo-Ebakoa.

Comment pourrais-je continuer cette homélie sans toutefois remercier votre dynamique curé qui a su créer une bonne ambiance de famille ici où il n’y a pas de division, encore moins de tribalisme.

Merci à ses collaborateurs pour la bonne collaboration et le sens du travail en équipe qu’ils réalisent ici.

Je saisis cette occasion pour inviter l’élite de cette paroisse à soutenir les projets de votre curé. Je vous connais généreux et je sais que je peux compter sur vous pour le développement de cette paroisse.

Au cours de cette célébration eucharistique nous allons bénir cette église Sainte Bernadette d’Ebakoa.

Quand une œuvre faite des mains d’hommes est transférée dans le domaine du sacré, elle s’en trouve affectée d’une splendeur rare, que dis-je, divine comme pour échapper à l’outrage et à la contingence – beauté sublime que cette église sainte Bernadette. Une église doit être belle, de cette noble beauté qui ne brille pas uniquement par la somptuosité des matériaux utiles, mais aussi et surtout par les symboles.

Cette église doit être l’image de la sainteté du peuple chrétien qui offrira ici des sacrifices de louanges, de supplications et d’action de grâce. Soyez donc comme cette chapelle, belle et resplendissante. Réservez à cette église le respect qu’elle mérite, conférez-lui la dignité qui sied à un lieu de culte. Que ce lieu consacré pour la gloire de Dieu ne soit pas ravalé à la condition des autres lieux du monde, c’est-à-dire un lieu des affaires simplement mondaines, sans référence à Dieu. Le bruit du monde étouffe l’âme des fidèles qui se contentent des préoccupations du monde sans respect pour Dieu. En effet, il n’est pas superflu de se poser la question de savoir ce que nous serions si nous évacuions la religion et Dieu de notre horizon de créature. Ceux qui entreprennent de réaliser quelque chose pour lui dans leur vie font une véritable profession de foi. Il n’est plus à demander quel Dieu ils servent. La question : où est-il ton Dieu devient alors oiseuse.

Car manifestement, ils ont choisi Dieu et c’est à lui qu’ils vous offrent un culte spirituel. Les vrais adorateurs offrent un culte en esprit et en vérité au Dieu Saint.

 

LA JOIE DE RENCONTRER JESUS DANS LA SAINTE EUCHARISTIE

Bien-aimés de Dieu

Chers frères et sœurs !

Par anticipation, nous fêtons aujourd’hui la manifestation de Jésus au monde entier.

Épiphanie veut dire manifestation  car en la personne des Mages les gens de toutes les langues et nations qui se mettent en route, appelés par Dieu pour adorer Jésus, sont représentés : Les rois de Tarsis et des Iles apporteront des présents, les rois de Saba et de Seba feront leur offrande. Tous les rois se présenteront devant lui, tous les pays le serviront. (Psaume responsoriel de la Messe. Ps 71)

Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vu se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. (Mt 2, 10)

Ils ne sont pas surpris d’avoir été conduits dans un village aussi modeste, ni de ce que l’étoile s’arrête devant une simple maison. Ils se réjouissent. Ils se réjouissent d’une joie qu’ils ne peuvent contenir. Comme est grande, la joie de ces sages qui viennent de si loin  pour voir un roi et qui sont conduits à une petite maison dans un village ! Quelles leçons pour nous ! Nous apprendrons d’abord que toute rencontre sur le chemin qui nous conduit à Jésus est remplie de joie.

Nous, nous courons peut-être le risque de ne pas nous faire une idée exacte de la proximité du Seigneur dans nos vies, parce que Dieu se présente à nous sous l’apparence insignifiante d’un morceau de pain, parce qu’il ne se révèle pas dans sa gloire, parce qu’il ne s’impose pas d’une manière irrésistible, parce que, enfin, il se glisse dans notre vie comme une ombre, au lieu de faire retentir son pouvoir sur toutes choses. Combien d’âmes sont assaillies par le doute, parce que Dieu ne se montre pas conformément à l’idée qu’elles s’en font !...

De nombreux habitants de Jérusalem virent en Jésus un enfant semblable aux autres. Les Mages, eux, surent voir en lui l’Enfant, que depuis lors tous les siècles adorent. Et leur foi leur valut un privilège particulier, celui d’être les premiers parmi les païens à l’adorer alors que le monde ne le connaissait pas encore.

Comme elle dut être grande la joie qu’eurent ces hommes venus de loin pour avoir pu contempler le Messie peu de temps après son arrivée au monde !

Nous devons être vigilants parce que le Seigneur se manifeste aussi à nous dans la vie ordinaire de tous les jours ; Sachons retrouver cette lumière intérieure qui permet de rompre la monotonie quotidienne et de rencontrer Jésus dans la vie courante.

En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie, sa mère, et se prosternant, ils l’adorèrent. (Mt 2, 11)

« Nous nous agenouillons, nous aussi, devant Jésus, Dieu caché sous son humanité : nous lui redisons que nous ne voulons pas tourner le dos à son appel divin, que nous ne nous éloignerons jamais de lui ;

que nous enlèverons de notre chemin tout ce qui constitue un obstacle à notre fidélité, que nous désirons sincèrement suivre ses inspirations. » (Saint Josémaria Escriva, Quand le Christ passe, 35) Ils l’adorèrent. Ils savent qu’il est le Messie, Dieu fait homme. Le Concile de Trente cite expressément ce passage de l’adoration des Mages en enseignant le culte qu’on doit au Christ dans l’Eucharistie. Jésus présent dans le Tabernacle est le même que celui que ces sages ont rencontré dans les bras de Marie.

Nous devons peut-être examiner comment nous l’adorons quand il est exposé dans l’Ostensoir ou caché dans le Tabernacle, avec quelle dévotion et quel respect nous nous agenouillons dans la sainte messe, ou chaque fois que nous passons devant des endroits où le très saint Sacrement est réservé.

 

LES DONS DES MAGES. NOS OFFRANDES.

 

Bien-Aimés de Dieu !

Chers frères et sœurs !

Les Mages ouvrirent leurs coffres et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. (Mt 2, 11) Les dons les plus précieux de l’Orient ; le meilleur, pour Dieu. Ils lui offrent de l’or, symbole de la royauté. Les chrétiens savent bien aujourd’hui qu’ils ont pour mission la plus élevée de mettre Jésus dans toutes les activités humaines, pour qu’il exerce son règne de justice, de sainteté et de paix sur toutes les âmes. Nous lui offrons donc  l’or fin de notre détachement de la fortune et des moyens matériels. N’oublions pas que ce sont des choses bonnes, puisqu’elles viennent de Dieu. Mais le Seigneur a voulu que nous les utilisions sans y attacher notre cœur, en les faisant fructifier pour le bien de l’humanité.

Nous lui offrons aussi l’encens, le parfum qui, brûlé tous les soirs sur l’autel, était le symbole de l’espérance mise dans le Messie. C’est de l’encens que   « nos désirs qui s’élèvent vers le Seigneur, de mener une vie noble, d’où se dégage le bonus odor Christi (2 Cor 2, 15), le parfum du Christ. Imprégner nos paroles et nos actions de ce bonus odor, c’est semer la compréhension et l’amitié.

Que notre vie accompagne la vie des autres hommes, pour que personne ne se trouve ou ne se sente seul (…).

La bonne odeur de l’encens provient d’une braise qui brûle sans ostentation une multitude de grains ; ce qui signale chez les hommes le bonus odor Christi ce n’est pas la flamme d’un feu de paille, mais l’efficacité d’un brasier de vertus qui se nomment justice, loyauté, fidélité, compréhension, générosité, joie.

Et, avec les Mages, nous allons offrir de la myrrhe aussi, parce que Dieu incarné prendra sur lui nos maladies et portera nos souffrances.

La myrrhe est le sacrifice indispensable à la vie chrétienne. La myrrhe nous rappelle le souvenir de la Passion du Seigneur : on lui donne à boire sur la Croix de la myrrhe mêlée à du vin (Cf. Mc 15,23), et c’est avec de la myrrhe que l’on oint son corps pour la sépulture (Cf. Jn 19, 39).

Nous faisons tous les jours notre offrande au Seigneur puisque nous pouvons le rencontrer tous les jours dans la sainte messe et dans la communion. Sur la patène que le prêtre offre, nous pouvons déposer notre offrande, faite de mille petites choses, que Jésus accepte bien volontiers. Si nous les réalisons avec rectitude d’intention, ces petites choses acquièrent beaucoup plus de valeur que l’or, l’encens et la myrrhe, car elles sont unies au sacrifice du Christ, Fils de Dieu, qui s’offre là. (Cf. Prière sur les offrandes de la Messe)

Bien-Aimés de Dieu !

Chers Frères et Sœurs !

Plus que toute autre la fête de l’Épiphanie pousse tous les fidèles à partager les soucis et les fatigues de l’Église, qui unit prière et travail pour que le monde de Dieu, en Corps du Seigneur et Temple de l’Esprit Saint

Nous sommes de ceux qui, étant dans le monde au milieu des réalités temporelles, ont vu l’étoile de l’appel de Dieu, et c’est pourquoi nous portons une lumière intérieure, fruit de nos relations quotidiennes  avec Jésus. Ressentons-nous sans détour le besoin de faire en sorte que beaucoup d’indécis ou d’ignorants s’approchent du Seigneur et purifient leur vie ? L’Épiphanie est la fête de la foi et de l’apostolat de la foi !

« Ceux qui prennent part à cette fête sont aussi bien ceux qui ont déjà la foi que ceux qui sont en route vers elle. Ils y participent, en remerciant pour le don de la foi, comme les Mages qui, pleins de reconnaissance, s’agenouillèrent devant l’Enfant. L’Église participe à cette fête, elle qui est tous les ans plus consciente de sa mission. A combien d’hommes encore faudrait-il apporter la foi ! Combien d’hommes faudrait-il reconquérir pour la foi qu’ils ont perdue, et c’est parfois plus difficile que la première conversion à la foi. Cependant L’Église, consciente de ce grand don, le don de l’Incarnation de Dieu, ne peut jamais s’arrêter. Elle doit continuellement chercher l’accès à Bethléem pour tous les hommes et pour toutes les époques. L’Épiphanie est la fête du défi de Dieu. » (Jean-Paul II, Homélie 6-I-1979))

L’Épiphanie nous rappelle chaque année que nous devons tout faire pour que nos amis, notre famille et nos collègues s’approchent de Jésus : aux uns il s’agira de donner un bon livre de doctrine, à d’autres de dire des paroles vibrantes pour qu’ils se décident à se mettre en route, à d’autres encore de leur parler de la nécessité de la formation spirituelle…

En terminant aujourd’hui notre prière, nous demandons à ces saints rois de nous donner de l’or, de l’encens et de la myrrhe ;

il paraît bien naturel de leur demander aussi de nous montrer le chemin qui conduit au Christ pour que chaque jour nous lui portions notre or, notre encens et notre myrrhe.

Demandons à la Mère de Dieu, plein d’amour : Cor Mariae dulcissimum, iterpara tutum ! Son doux cœur connaît le chemin le plus sûr pour rencontrer le Christ-.

Les Rois Mages ont une étoile ; nous, nous avons Marie.

LOUE SOIT JESUS CHRIST !