11
Avr 2011
Imprimer
Écrit par Administrator
Homélie prononcée par Monseigneur Victor TONYE BAKOT à l’occasion de la clôture de la célébration des Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification du Cameroun à Nsimalen, en la fête de Marie-Mère-de-Dieu.

Homélie prononcée par

Monseigneur Victor TONYE BAKOT

À l’occasion de la clôture de

la célébration des Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification du Cameroun à Nsimalen, en la fête de Marie-Mère-de-Dieu.

Journée Mondiale de la Paix.


Excellence, Monsieur Martin BELINGA EBOUTOU, Représentant personnel du Chef de l’Etat,

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ministres, membres du Gouvernement,

Autorités civiles traditionnelles et militaires,


 

Nosseigneurs les Chapelains,

Nosseigneurs les Vicaires Généraux,

Chers confrères dans le sacerdoce ministériel,

Religieuses et Religieux,

Chers membres des associations

Chers membres des groupes de prière

Bien-aimés dans le Seigneur,

Que la grâce et la paix de Dieux soient avec vous !

Nous célébrons, en ce jour de grâce du 1er janvier 2011, trois grands événements, tous aussi importants les uns que les autres :

  1. La Solennité de Marie, Mère de Dieu ;
  2. La journée Mondiale de la Paix ;
  3. L’accession de notre pays à la souveraineté nationale, le 1er janvier 1960.

Je préfère privilégier le dernier des trois. Avant d’en apporter un développement conséquent, je voudrais d’abord m’acquitter d’un agréable devoir en vous souhaitant à tous,

Bonne et Heureuse Année 2011 !

Le 20 mai dernier, le Cameroun, entouré de nombreux amis Chefs d’Etat, Chefs de Gouvernement, Membres d’organismes internationaux, nous avons célébré avec faste le 50e anniversaire de l’Indépendance du Cameroun, célébration précédée par une conférence internationale, Afrique 21, présidée par le Chef de l’Etat le 18 mai 2010 au Palais des Congrès de Yaoundé.

Un événement mémorable qu’il convient de vivre dans la foi. En effet, « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs ».

Passé le temps de ces réjouissances nationales populaires, avec toute l’emphase qu’elles ont connues, l’Archidiocèse de Yaoundé a estimé que les chrétiens et leurs Pasteurs se devaient de fêter cet événement à travers des célébrations pastorales et liturgiques, pour marquer à notre manière ces noces d’or de l’Indépendance et de la Réunification. J’ai donc confié à Monseigneur Séverin ZOA OBAMA le soin d’organiser ledit jubilé.

Merci, Monseigneur, pour votre dévouement et l’engagement avec lesquels vous vous êtes attelé à organiser cette phase de la célébration.

Que tous ceux qui ont travaillé avec vous, Prêtres, Conférenciers, Chairmans des tables rondes, Associations, trouvent ici l’expression de notre plus profonde reconnaissance. Merci, Monseigneur, pour tout ce que vous faites pour la bonne marche de ce grand Diocèse.

Revenant à la célébration des cinquantenaires, il me souvient que le 17 mars 2009, lors de sa visite mémorable au Cameroun et en Angola, le Saint Père Benoît XVI a tenu ces propos : « Alors que votre pays, comme beaucoup d’autres en Afrique, approche du Cinquantenaire de son Indépendance, Je veux unir ma voix au chœur des félicitations et des vœux fervents que vos amis, de par le monde entier, vous offriront en cette heureuse circonstance. »

Ces propos me rappellent un message de l’allocution de Monseigneur Jean- Marie MAURY, Représentant de Sa Sainteté le Pape Jean XXIII à l’occasion de la célébration de l’Indépendance du Cameroun. C’était le 31 décembre 1959 dans le cadre de la messe d’Action de grâce qu’il célébra à la Cathédrale de Yaoundé. Il disait, je cite : « Le Pape Jean XXIII m’a envoyé vers vous pour saluer de sa part, avec affection, le jeune Etat du Cameroun qui désormais, dans le concert des nations libres du monde, apportera sa personnalité et son génie au service du bien commun de l’humanité ».

C’est au nom de l’évangile et pour rendre grâce à Dieu que le Pape Benoît XVI a donné le départ à l’aéroport de Yaoundé le 17 mars 2009 des manifestations jubilaires de l’Indépendance et de la Réunification du Cameroun.

Merci au Saint Père, à Monseigneur Jean Marie MAURY, de nous avoir rappelé que Dieu est le seul Maître des événements, et que nous pouvons compter sur beaucoup d’amis qui nous accompagnent dans notre marche sur le chemin de la liberté

Comme Diocèse, nous nous sommes organisés depuis le premier janvier 2010 pour vivre cet événement de façon profonde, et en tirer les leçons que l’histoire nous donne pour un avenir meilleur. Après les deux symposiums au cours desquels nous avons fait un premier bilan, nous avons engagé les célébrations pastorales et liturgiques qui prennent fin avec la célébration de ce jour. Faisons un tant soit peu, un saut 50 ans en arrière : Le premier janvier 1960, Monsieur Amadou AHIDJO, alors Premier Ministre du Gouvernement autonome qui a conduit le Cameroun à l’Indépendance, déclare : « Camerounais, Camerounaises, le Cameroun est libre et indépendant »

50 ans de souveraineté pour une institution comme l’Etat, c’est à la fois peu et beaucoup peu par rapport aux Etats qui, aujourd’hui comptent plus de 200 ans d’histoire, mais beaucoup si l’on tient compte du contexte particulier qui a suscité la naissance de l’Etat et dans lequel cet Etat a évolué ?

En célébrant à notre manière les 50 ans de l’Indépendance et de la Réunification du Cameroun durant tout le mois de décembre, nous avons voulu susciter une prise de conscience de ce que nous aurons à faire dans les années à venir. Nous avons voulu aussi dire merci à Dieu pour l’Amour qu’il a pour ce pays et, pour reprendre les propos de Monseigneur François Xavier Vogt, « NON TALITER FECIT OMNI NATIONI » « Nulle autre nation qu’il ait ainsi traitée ».

C'est-à-dire combien notre pays est béni, et nous devons dire merci à Dieu.

La célébration de ce jour voudrait rendre hommage à ces hommes et femmes qui ont tout donné par amour pour leur pays.

Je pense à tous ces nationalistes qui, en 1955, ont versé leur sang, à ceux qui ont été contraints de vivre dans la clandestinité pour avoir réclamé l’Indépendance. Je pense à la tourmente qu’a connue l’Eglise Catholique camerounaise pour ses positions contre la violence, bien que partisane de la libération du pays d’un joug colonial de plus en plus insupportable. Je voudrais saluer de façon particulière l’attitude de certains hommes d’Eglise qui ont travaillé avec foi et charité pour l’avènement d’un Cameroun libre. Je pense à Monseigneur Paul ETOGA qui, en guise de réponse à la demande de soutien de l’administration coloniale, observe un silence que Monsieur Jean Paul MESSINA qualifie d’éloquant.

Je pense à Monseigneur Thomas MONGO qui s’est engagé à une médiation entre gouvernement colonial et les dirigeants de l’UPC devenue clandestine. La tâche n’était pas aisée, mais comme le dit Monsieur MESSINA. « La médiation de Mgr Thomas MONGO, en fin de compte, traduit l’état d’esprit du clergé autochtone qui n’entend pas rester à l’écart du projet de société dont l’horizon est celui de l’indépendance. »

Je salue ici le courage de cet illustre fils de l’Eglise et du Cameroun qui, à une période délicate de l’histoire de notre cher beau pays, a su garder sa foi et indiquer le chemin à suivre.

Il n’a pas eu peur de s’exposer aux critiques d’une élite intellectuelle à la recherche d’une identité politique.

Cette célébration du cinquantenaire de l’Indépendance, je veux de façon particulière saluer le travail abattu par mon illustre prédécesseur, Mgr Jean ZOA. Il s’est engagé dans un service d’éducation des jeunes à la maîtrise des règles du jeu politique, le but étant de « permettre aux jeunes de s’intégrer de manière responsable dans la communauté nationale et de participer activement aux mutations politiques en cours. »

C’est dans cette optique Mgr Jean ZOA travaillera pour lutter contre l’esprit de division et la paresse. Il en dit en effet :

« Si l’unité territoriale actuelle du Cameroun est l’effet de la volonté du colonisateur, il incombe à nous camerounais d’aujourd’hui, de maintenir, de défendre et de renforcer cette unité géographique. A nous encore de promouvoir l’unité des cœurs et des esprits en nous opposant à toutes les forces de désagrégation intérieure : tribalisme, régionalisme, intérêts personnel et égoïste, fanatisme religieux. »

Je m’inscris à la suite de ces grands défenseurs de la doctrine sociale de l’Eglise pour lancer un appel pressant à tout le peuple camerounais :

« REVENEZ AU SEIGNEUR DE TOUT VOTRE CŒUR » pour redécouvrir les valeurs de l’amour du prochain et de la patrie.

REVENEZ A DIEU pour entrer dans une compréhension plus saine de la laïcité, qui n’est pas un refus de DIEU, mais un respect de toutes les religions et de la liberté humaine selon le plan de Dieu.

A l’ouverture des célébrations qui se clôturent en ce premier janvier 2011, je déclarais : « Revenir à Dieu exige de la part des Chrétiens que nous sommes, une grande capacité de révéler le visage de Dieu au monde de notre temps. C’est un engagement fort que d’être appelés à manifester dans nos milieux de vie le visage du Père qui attend le retour de chaque enfant. C’est par là que nous allons raviver l’espérance dans les cœurs.
Nous avons le devoir de laisser à nos enfants un pays prospère et paisible. Un pays que nous aimons nous-mêmes, un pays pour lequel ils seront prêts à mourir
»

Je conclus ma citation par ce beau passage tiré du Message de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI pour la célébration de cette journée mondiale de la paix.

Il écrit : « Le monde a besoin de Dieu. Il a besoin de valeurs éthiques et spirituelles, universelles et partagées, et la religion peut offrir une contribution précieuse dans leur recherche, pour la construction d’un ordre social juste et pacifique au niveau national et international. J’invite… spécialement les jeunes à se mettre à l’écoute de la voix intérieure qui est en eux, pour trouver en Dieu le point de référence stable pour la conquête d’une liberté authentique, la force inépuisable pour orienter le monde avec un esprit nouveau, capable de ne pas répéter les erreurs du passé ».

Et c’est cela le vrai retour à Dieu que je recommande.

Après les différentes conférences organisées durant le mois de décembre dernier, cette conviction d’un besoin de retour à Dieu s’est renforcée. Après 50 ans de marche, nous constatons qu’il ya encore beaucoup à faire pour construire un pays prospère.

La conscience d’appartenance à un même pays, à une même nation est encore à construire. Un patriotisme militant est encore à trouver. Le sens du bien commun nous interpelle. L’apport de chacun est nécessaire.

My dear people of God!

Today, we are thanking God for those who have marked out the way of our engagement in following Christ. We are finally accounting that, the coming back to god is not a condition, but the incredible condition of a political engagement that is efficient and productive. At the occasion of the celebration of the Independence Day; that was the 1st January 1960, the representative of the Pope John XXIII declared that: “Your first duty is to thank God, the only master of events and human beings who allowed and blessed the effort of those who prepared since then, your access to the independence. Those who fought for it and those who died for it. I know you will not excuse me if I did not mention missionaries of all the countries who brought the holly Gospel of Jesus Christ to you and priests of your race who are still doing so.

Then, in this time that you are going to lead democratively yourselves and your own business, call for the help of God on your country and its leaders.

May your constitution recognize his place and his rights for the best assurance of the respect of the consciousness.

Catholics or Protestants, Muslims or adepts of traditional religious, Cameroonians, you are all believers, and you cannot accept a country, a state without God, situation which would be opposite to the African convictions and aspirations and also opposite to the African soul.”

The representative of the Holy Father in fact, was making a great call, a short call toward the future leaders of this country. Today, the question is still on the floor: Leadership Christians on power what have you done “to and with” you faith? His lordship MAURY was insisting by then on the engagement of catholic Christians into the temporal organization of the city.

Build your country in fraternity and in peace, essential condition for its future and its prosperity… the love and the greatness of the country advise to push away divisions and fratricide wars

Mes bien-aimés !

Aimons notre pays, aimons le travail que nous avons à faire !

(langue ewondo parlée dans l’Archidiocèse de Yaoundé)

Bi siki dzam lon nnam ai fulu ateg. Ngon mininga Maria ayegele bia fulu evag a dzam asë, a dan a n’yebe.

Be tara baan y a n’yebe benga fae Maria nnam vi, ndo bi bele afidi na, e ngogelan biakogelan ai nye asu nnam te, esiki dzam ku asi.

A mindindin mi babedzan,! (langue ewondo)

Me bele fe afidi ai mina, asu melon me nnam vi, te bia dzoge na nnam ya benga fae Maria ondaman. Mebon asi; sedia a mbo ngal, ebag a mbo nnom, tebegan bi lon nnam, bi luman ai metom, zin; abe nnem, minnal ai eman mese maka’an bia ai Zamba. Nyia wan Ngon mining maria ayi bi voli, mbol afidi daan asë anë abe Kristus. Dze enë dzam lod Kristus a ngul?

Mbamgan ngul, bisie fufulu asu mfi mod osë. « Emod ayi tegebe,nye ayi di ekon ekon ! »

Mes bien-aimés,
« Avons-nous compris, à présent, que le travail est fécond comme une maternité ? » Il enfante des objets ; il enfante des personnalités, il enfante des enfants de Dieu… Il engendre aussi ce Cameroun qui se cherche si péniblement. Par amour notre travail cesse d’être une corvée dont nous avons hâte de nous débarrasser. Au contraire, nous allons l’aimer ; l’aimer tous les jours, il nous offre une occasion de lutte donc de triomphe ; et c’est par là qu’il nous grandit et nous épanouit !

Nous ne pourrons jamais aller loin si nous ne laissons pas à Dieu sa place en toute chose. Il nous faut retrouver quelques valeurs de base ; Dieu, le travail et l’amour de la patrie.

Chers compatriotes,

Chers fidèles,

Le Cameroun a 50 ans. 50 ans c’est l’âge de la maturité, l’âge des grandes réalisations. Mais ce n’est pas à 50 ans qu’on se met au travail !

Le Cameroun qui a 50 ans a réalisé de grandes et belles choses, dans tous les domaines n’en déplaise aux pessimistes qui estiment que nous n’avons rien fait …. Beaucoup a été fait en 50 ans, dans le domaine de la santé, de l’éducation, des communications, de la création d’entreprises, du développement, dans les Eglises, dans l’Administration, dans l’organisation des Trois Pouvoirs : l’Exécutif, le Législatif, et le judiciaire.

Beaucoup a été fait pour promouvoir le sort des jeunes et des femmes.

Le Cameroun d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui que nous avons connu en 1960, où l’on quittait Douala pour Yaoundé sans être sur d’arriver à destination, tellement les routes étaient mauvaises, surtout en saison de pluies.

Rien ne sera plus comme avant, parce que jusqu’en 1982, la ville de Yaoundé n’avait que deux lycées : le lycée Leclerc et le lycée Technique. Aujourd’hui, les lycées foisonnent. Le taux de scolarisation était de 25%, est passé à plus de 70%.

Dans les années 62, il y avait une seule université, celle de Ngoa Ekelle. Aujourd’hui nous en comptons plus de dix, publiques, privées et confessionnelles.

Oui beaucoup a été fait. Nous aurions tort de ne pas le reconnaître. Mais nous aurions également tort de ne pas le reconnaître que nous aurions pu, et que nous aurions dû faire plus !

C’est le lieu de reconnaître que chacun de nous a une part de responsabilité dans ce que nous avons à fait, et dans ce que nous n’avons pas fait !

C’est aussi le lieu de constater que dans certains domaines, nous avons plutôt régressé. La crise morale que nous connaissons est sérieuse et profonde.

N’ayons pas peur de nous le dire, parce que nous avons le devoir de changer notre manière d’être et de faire.

Autrement dit, il faut amorcer un nouveau départ !

Que les citoyens, investis de charges publiques et rémunérés en conséquence par l’Etat ou leurs employeurs des sociétés privées et parapubliques, comprennent que les services qu’ils rendent ne doivent pas être subordonnés par le payement par les usagers de 10%, 20%. Qu’on appelle cela la bière ou autre chose, ce pourboire est indu. Si nous voulons évoluer, il faut changer de mentalité !

Il est communément admis au Cameroun que l’admission aux concours est monnayée ; parfois on aurait besoin d’un parrain pour y arriver, et à défaut de parrains, il faut des solides offres financières. Bien que ces cas ne soient pas à généraliser, convenons tout de même que l’admission aux concours est devenue complexe…

Si nous voulons évoluer, il faut changer de mentalité !

J’ai été fort édifié, il y a deux semaines, quand il m’a été rapporté qu’un jeune homme et une jeune fille ont été admis à un grand concours de notre pays, et ils ne comptaient que sur leur travail et la foi en Dieu. Ils ont été admis sans donner quoi que ce soit à qui que ce soit ! De pareils exemples méritent d’être relevés et encouragés.

Dans le domaine des marchés publics, malgré la généralisation des commissions de passation de marché, il n’est pas toujours démontré que ce soient les plus performants qui soient retenus. Et même lorsqu’ils sont retenus le payement de leurs factures donne lieu à des tractations et à des trafics…

Si nous voulons évoluer, il faut changer de mentalité !

Il n’est pas impossible que dans un pays comme le nôtre, la justice soit gratuite, du moins largement accessible à tous et que les justiciables ne soient pas rebutés par des frais et consignations inabordables qu’on leur exige, lorsqu’ils doivent saisir la justice pour entrer dans leurs droits.

Si nous voulons évoluer, il faut changer de mentalité !

Ce que l’on appelle généralement la « feymania », qui n’est pas seulement le fait des petits escrocs, tend à devenir un moyen comme un autre de réussite sociale. Les résultats spectaculaires des « Feyman », au lieu d’être décriés par la société, sont plutôt cités comme exemple de réussite. Dans certains milieux, ces chemins de facilité nous amènent à la mort !

Si nous voulons évoluer, il faut changer de mentalité !

En bref, la conscience collective des Camerounais chrétiens ou non est en train de s’émousser, de se cautériser et de devenir insensible devant certains péchés et certains abus grave qui gagnent du terrain et qui s’installent chez nous.

Une philosophie pratique a gagné du terrain et enlève toute dimension éthique.

Si nous voulons évoluer, il faut changer de mentalité !

 

Ce changement est possible, mais dans un premier temps, reconnaissons nos fautes et convertissons nous :

v  Que le Cameroun des entreprises, des sociétés publiques et parapubliques demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun, des trois pouvoirs demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des grands corps de l’Etat demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des Eglises, de toutes les Eglises demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des enfants et des jeunes demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des sportifs demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des Educateurs et des Enseignants demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des trafics de tous bords demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des Diplomates demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des Feymans demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des Bayam Sellam, des taximens, des moto-taxis, demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des malfrats, braqueurs, et bandits de tous bords demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des corrupteurs et des corrompus demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des médias et des communicateurs publics et privés demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des malades de Sida et de toutes maladies sexuellement transmissibles demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des chômeurs et des désœuvrés demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des prostituées et des violeurs demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des enfants maltraités et mal aimés demande pardon à Dieu !

 Que le Cameroun des persécuteurs des veuves et des orphelins demande pardon à Dieu !

Reconnaissons nos fautes et convertissons-nous. Résolument !

Chacun d’entre nous, à un titre ou à un autre, a quelque chose à se reprocher.

Déposons nos fautes, quelques graves qu’elles soient, devant la crèche, au pied de notre Mère Marie dont nous célébrons la fête aujourd’hui. Cette même Marie nous a tout donné, elle attend le retour de l’ascenseur.

C’est pourquoi au cours de cette cérémonie, nous allons de nouveau consacrer ce pays à la Vierge Marie, comme les premiers Missionnaires Pallottins l’ont fait il y a 120 ans.

Que Marie, notre Mère nous fasse découvrir davantage l’amour de Dieu, l’amour de la patrie, l’amour de la prière, l’amour du partage, l’amour du service.

DAIGNE MARIE, MERE DE DIEU, MERE DE L’EGLISE, MERE DE TOUTE GRÂCE, NOTRE DAME DE LA PAIX, REINE DES APÔTRES, PATRONNE DU CAMEROUN, AIDER NOTRE PAYS A AVANCER SUR LE CHEMIN D’UN VRAI DEVELOPEMENT, D’UN VRAI PATRIOTISME, D’UNE VRAIE PAIX, GAGE DE SUCCES ET DE PROGRES POUR TOUS LES PEUPLES, E, PARTICULIER DE NOTRE PEUPLE.

AMEN !