18
2012
Imprimer

Révérend Père Supérieur Majeur !

Chers Confrères dans le Sacerdoce !

Chers Elus du jour !

Religieux et Religieuses !

Chers Membres des familles des élus du jour !

Chers frères et sœurs !

Bien-aimés de Dieu !

 

Bonne fête !

Béni soit ce jour que le Seigneur nous donne, jour de fête et de joie. Comme c’est merveilleux que de soutenir et d’accompagner quelqu’un des vôtres sur son chemin vers le Sacerdoce. C’est le Seigneur qui donne sa grâce aux candidats au sacerdoce, mais il sait se servir de votre collaboration, de votre exemple, de votre disponibilité. Soyez-en félicités, que le Seigneur vous bénisse ! Continuez à nourrir de telles vocations, et veillez aussi à soutenir de votre prière, de votre bienveillance, de votre coopération, les candidats au Sacerdoce que Dieu vous donne.

Je voudrais vous adresser un salut particulier, très chers ordinands : aujourd’hui vous êtes au centre de l’attention du Peuple de Dieu, un peuple symboliquement représenté par les personnes qui remplissent cette église Saint-Esprit de Mvolyé : elles la remplissent de prières et de chants, d’affection sincère et profonde, d’émotion authentique, de joie humaine et spirituelle. Au sein de ce Peuple de Dieu occupent une place particulière, vos parents et vos familles, vos amis et vos camarades.

L’Église rend grâce aujourd’hui à Dieu et prie pour vous, elle place tant d’espérance et de confiance dans votre avenir, attend des fruits abondants de sainteté et de bien de votre ministère sacerdotale. Oui L’Église  compte sur vous, elle compte beaucoup sur vous : l’Église a besoin de chacun de vous, étant consciente des dons que Dieu vous offre et, en même temps, de la nécessité absolue du cœur de chaque homme de rencontrer le Christ, Sauveur unique et universel du monde, pour recevoir de lui la vie nouvelle et éternelle, la véritable liberté et la pleine joie.

Bien-Aimés de Dieu,

Chers Frères et Sœurs,

Dans sa lettre sur la formation des prêtres, sa Sainteté le Pape Benoît XVI, citant le Pape Paul VI écrit :

« l’homme moderne écoute mieux les témoins que les maîtres et s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins ».

Si l’on posait la question à l’homme d’aujourd’hui quel genre de prêtre voudrait-il, la réponse évidente serait  « un saint prêtre ». L’appel à la sainteté n’est pas seulement adressé aux prêtres mais c’est un appel pour tout chrétien par les mérites du baptême. Cependant, à cause de la vocation spéciale du prêtre, qui doit se configurer au Christ, est appelé à enseigner, à sanctifier à travers les sacrements et à gouverner le peuple de Dieu, il doit être un exemple de sainteté.

Dans le Décret sur la vie et le ministère des prêtres (Presbyterorum Ordinis), nous lisons que « certes, par la consécration baptismale, ils ont déjà reçu, comme tous les chrétiens, le signe et le don d’une vocation et d’une grâce qui comporte pour eux la possibilité et l’exigence tendre, malgré la faiblesse humaine, à la perfection dont parle le Seigneur :

« Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt. 5,48)…La Sainteté du Prêtre est d’un grand bénéfice pour un accomplissement fructueux de leur ministère. Dès lors, la première finalité de la formation spirituelle est d’assister les prêtres et les séminaristes à être des saints.

Même si l’efficacité du ministère reste indépendante de la sainteté du ministre. Le Pape Benoît XVI y insiste dans la lettre sus mentionnée quand il dit : « Mais  nous ne pouvons pas négliger les fruits extraordinaires de la rencontre entre la sainteté objective du ministère et la sainteté subjective du ministre. » Pour renforcer cette idée, nous lisons dans le Décret sur le ministère et la Vie des prêtres que « La grâce de Dieu, certes, peut accomplir l’œuvre du Salut même par des ministres indignes, mais à l’ordinaire, Dieu préfère manifester ses hauts faits par des hommes accueillants à l’impulsion et à la conduite du Saint-Esprit, par des hommes que leur intime union avec le Christ et la sainteté de leur vie habilitent à dire avec l’Apôtre : « si je vis, ce n’est plus moi, mais le Christ qui vit en moi » (Gal. 2, 20).

Bien-Aimés de Dieu,

Chers Frères et Sœurs,

Chers Ordinands,

Dans a première lecture de cette messe, il est question de « l’appel et la Mission de Jérémie » (Jr 1, 4-19)

Quel jour mémorable dans la vie de Jérémie quand Dieu lui parla pour l’établir prophète !

L’appel d’Esaïe avait été solennel, dans le cadre du temple, avec la vision de l’Eternel sur son trône, des séraphins qui proclamaient Sa sainteté, et la réaction du prophète disant : « Malheur à moi car je suis perdu ». Le charbon ardent pris sur l’autel, où avait été consumée la victime, touche ses lèvres ; propitiation est faite pour son péché. En réponse à la voix du Seigneur : « Qui enverrai-je et qui ira pour nous ? », Esaïe peut alors déclarer : « Me voici, envoie-moi » (Es 6, 8).

Rien de semblable pour Jérémie.

UN PROPHETE MIS A PART ET APPELE

Un jour de sa prime jeunesse, la voix de Dieu se fait entendre à Jérémie : en quelques points, elle précise pourquoi il veut l’envoyer. « Avant que je te formasse dans le ventre de ta mère, je t’ai connu » (V. 5a) : Préconnassance de Dieu, qui, pour nous croyants, se lie à notre élection (1 Pi 1, 2) « avant la fondation du monde » (Ep 1, 4), et dont les motifs ne nous sont pas révélés.

Mais il y a plus quant à Jérémie. « Avant que tu sortisses de son sein, je t’ai sanctifié » (V 5b). Le futur prophète, déjà conçu mais pas encore né, est « mis à part » (sanctifié) pour Dieu.

D’une manière générale et combien actuelle, on ne saurait trop insister sur le prix et la valeur d’un enfant aux yeux de Dieu dès sa conception. Jean le Baptiseur a tressailli de joie dans le ventre d’Elisabeth en entendant la salutation de Marie, la mère de Jésus (Lc 1, 41).

Paul en Galates 1, 15, dit de lui-même : « Dieu m’a mis à part dès le ventre de ma mère » (Ac  9, 15 ; 22, 14).

Pour Jérémie, l’Eternel ajoute : « je t’ai établi prophète pour les nations » (V 5c). Un peu plus loin, il précise : « Je t’enverrai » (V 7).

Il semble découler de ces versets du premier chapitre de Jérémie que l’on peut reconnaître successivement :

-     Le choix éternel de Dieu quant au salut,

-     La mise à part particulière de certains serviteurs dès le sein maternel,

-     L’appel précis, pour tout ouvrier du Seigneur,

-     La formation à l’école de Dieu,

-     L’envoi dans le service lui-même.

 

UN JEUNE SERVITEUR RESSENTANT SA FAIBLESSE

Jérémie fort jeune, est tout effrayé à la perspective de ce qui s’ouvre devant lui : « Ah ! Seigneur Eternel ! Voici, je ne sais pas parler, car je suis un enfant » (V 6).

Quoique beaucoup plus âgé, Moïse a fait la même objection, lorsque l’Eternel a voulu l’envoyer en Egypte : « Je ne suis pas un homme éloquent… J’ai… la langue pesante » (Ex 4, 10).

Amos nous rappelle qu’il n’était pas fils de prophète, ni prophète lui-même, mais un simple et pauvre berger ; pourtant l’Eternel l’avait pris quand il suivait le menu bétail et lui avait dit : « Va, prophétise à mon peuple Israël » (Am 7, 14-15).

Timothée était jeune et timide ; pourtant l’apôtre avait voulu qu’il aille avec lui (Ac 16, 3).

N’est-ce pas souvent notre objection ? Trop jeune, trop ignorant pour exprimer une prière en présence d’autres ; et lorsqu’on est en communion à la table du Seigneur, trop timide pour prier dans l’assemblée ! Les années passent ; on se trouve toujours trop jeune, en tout cas incapable, et l’on reste silencieux jusqu’à l’âge mûr, et même jusqu’à la vieillesse !

Que dire du témoignage extérieur ? Combien de fois on sent son incapacité à parler du Seigneur, à faire briller le témoignage de sa grâce, oubliant que lorsqu’il nous y engage, il y a en lui des ressources suffisantes pour nous aider à y répondre.

 

Lors de la multiplication des pains, devant l’ordre du Seigneur : « Vous, donnez-leur à manger », les disciples pensent que leurs provisions (cinq pains et deux poissons) sont bien insuffisantes pour tant de monde. Mais que dit Jésus ? « Apportez-les moi ici » (Mt 14, 16-18). Il multiplie alors les pauvres ressources des disciples, de façon à rassasier toute la foule, laissant encore de reste nombre de paniers ou de corbeilles.


ENCOURAGEMENT ET PROMESSES DE DIEU

L’Eternel va encourager Jérémie par diverses promesses, mais tout d’abord retentissent deux ordres précis :

-     Premièrement : « Tu iras » (V 7). Il avait dit de même à Gédéon, qui se trouvait le plus petit de la maison de son père : « Va avec cette force que tu as » (Jg 6, 14).

-     Puis l’Eternel continue : « Tout ce que je te commanderai, tu le diras » (V 7) ; et pour lui ôter toute frayeur, il ajoute : « Je suis avec toi pour te délivrer » (V 8).

 

La même voix qui, avec des paroles semblables, avait encouragé Gédéon (Jg 6, 16), s’est fait entendre aussi à l’apôtre Paul arrivé à Corinthe « dans la faiblesse, dans la crainte et dans un grand tremblement » (1 Cr 2, 3). Dans une vision de nuit, le Seigneur lui dit : « Ne crains point, mais parle et ne te tais point, parce que je suis avec toi » (Ac 18, 9).

Jérémie n’allait pas parler de son propre fond. L’Eternel étend sa main et touche sa bouche : « Voici, j’ai mis mes paroles dans ta bouche » (v 9). Des révélations seraient faites au prophète : il aurait à les transmettre fidèlement.

Nous n’avons pas à attendre de nouvelles révélations, puisque nous avons l’Ecriture complète, « utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Tim 3, 16). Et l’apôtre d’ajouter, dans ses dernières paroles à Timothée : « Prêche la parole, insiste en temps et hors de temps, convaincs, reprends, exhorte » (2 Tim 4, 2). La prédication a deux fins : annoncer la vérité et régler les mœurs. Ce sont les deux choses que doit faire le prédicateur.

Le mode de l’enseignement, c’est l’assiduité et la persévérance. La science d’un homme ne connaît pas sa patience.

Saint Paul conclut la deuxième lecture de cette Messe par une invitation  à la sobriété. « Soyez sobres » dit-il

Bien-Aimés de Dieu !

Chers Frères et Sœurs !

Dans l’Evangile de cette Messe, Jésus intercède pour ses Apôtres. (Jn 17, 6 ; 14-19)

« Je leur ai donné ta parole ; et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. » (Jn 17, 14)

Jésus confirma avoir transmis les paroles du Père à ses disciples, leur révélant son nom paternel et sa signification. Par cette révélation, il leur annonça la Sainte trinité. Cette révélation merveilleuse de l’essence de Dieu toucha leur cœur. Elle les transforma et leur conféra la puissance, leur permettant de devenir membres du corps spirituel de Christ.

Compte tenu de ces qualités et vertus, le monde les a haïs comme il a haï Jésus. Tout comme la source du Christ était Dieu, et sa vie était cachée en Dieu de toute éternité et pour toujours, de même, tous ceux qui sont nés de nouveau vivront éternellement.

« Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. » (Jn 17, 15)

Jésus ne transporta pas ses disciples au ciel et ne les sépara pas du monde, même si les souffrances les entouraient de toutes parts. Il demanda à son Père de les protéger des influences sataniques et des faux enseignants aussi bien que des esprits mauvais. Notre Seigneur intercède pour nous. Chaque croyant vit en lui faisant confiance. Le sang de Jésus nous protège et son sacrifice nous assure que Dieu est avec nous. Personne ne peut nous accuser ou nous détruire. Nous sommes devenus justes, immortels, soutenus par la grâce du Saint. Si nous devenons désobéissant et suivant nos mauvaises tendances, il nous laissera céder à la tentation. Le péché nous fera alors honte. Nous regretterons et nous repentirons dans les larmes, et nous crierons : « Père, ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. » Celui qui essaie de lutter contre satan et la mort avec ses propres forces et son courage se trompe. Le recours au sang et à l’intercession de Christ est le seul moyen de s’en sortir.

Dans sa prière, Jésus rendit à nouveau témoignage aux disciples : ils n’étaient pas sortis de ce monde mauvais, même s’ils étaient de la chair et attirés par le mal comme les autres.

Ils resteraient pécheurs, mais par la grâce de Dieu, le sang du Christ les avait libérés de la prison du Mauvais. Ils étaient devenus étrangers sans ce monde et citoyens des cieux.

Dans la nouvelle nature du croyant, constituée d’un corps et d’une âme, il y a un éternel et impitoyable conflit. Le Saint-Esprit souffre si nous nous aimons nous-mêmes, si nous aimons nos œuvres et nos familles plus que les autres. Toute tentative de plaire à nous-mêmes influencera notre conscience. Tout mensonge brûle notre mémoire et la ronge. L’Esprit de Dieu ne vous laissera pas conserver des biens volés. Si vous avez blessé quelqu’un par vos paroles ou vos actes, l’Esprit de vérité vous poussera à aller lui demander pardon. Puisque ce Saint-Esprit révèle toute méchanceté, tromperie et compromis dans votre vie, il vous jugera en conséquence.

Le Christ demanda à son Père de nous sanctifier, parce que les impies ne peuvent pas rendre les autres saints. Cette sanctification passe par la connaissance de sa vérité. Nous sommes rendus saints en réalisant l’amour de Dieu, en demeurant dans la grâce du Fils et en vivant dans la puissance du Saint-Esprit. La présence de Dieu influence notre vie. Dieu accomplit son but en nous : « Soyez saints comme je suis saint. »

Le sang de Jésus nous purifie une fois pour toutes, tout comme le Saint-Esprit ne manque de rien en nous. Notre foi en la nature de la Sainte Trinité nous sanctifie pleinement.

Cette sanctification est achevée par Dieu lorsque nous étudions sa parole. L’Evangile est la source de notre purification et la racine de notre obéissance. Les paroles de Christ nous amènent à la foi, à l’abnégation et à l’amour de l’adoration, afin que nous puissions nous approcher de Dieu sans obstacle. Ouvrez votre cœur à la parole de votre Père, car Dieu est amour et celui qui demeure dans l’amour demeure en   Dieu, et Dieu en lui.

« Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le m’onde » (Jn 17, 18)

Après avoir prié pour la sanctification et le renouvellement de ses disciples, Jésus les envoya dans un monde de méchanceté. Il nous a sauvés et sanctifiés ; puis il nous a envoyés dans le monde pour sauver ceux qui nous entourent et les sanctifier. L’Eglise n’est pas une assemblée confortable, se réunissant pour entendre de pieux discours et des jugements légalistes. C’est une communauté en action, envahissant la forteresse de satan par la foi, avec comme but la conversion des perdus ; c’est une communauté qui prie et persévère.

L’Eglise annonce le Royaume du Père et cherche à obéir à sa volonté en évangélisant. Avez-vous pris conscience de la prière du Christ  qui nous met en mouvement pour l’évangélisation ?

Jésus vous honore et vous envoie vers les perdus, comme le Père l’a envoyé. Le but reste le même, tout comme l’équipement. Il vous donne seulement les révélations des vérités de Dieu en Christ. Jésus vous appelle à un service pratique, non pas à vous reposer ou à vous faire des illusions. Son Esprit-Saint est votre force.

« Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. » (Jn 17, 19)

Jésus savait qu’aucun de ses disciples ne pourrait évangéliser ni continuer à vivre dans ce bien-être spirituel, et que tous chucheteraient suite à des blessures en leur âme et conscience. Pourtant, la sainteté de Dieu les entourait. C’est la raison pour laquelle le Fils devint une victime, se sanctifiant lui-même, même s’il était déjà saint. Par sa mort, il a satisfait toutes les exigences de sainteté. Ainsi aujourd’hui, toutes les accusations de satan ont été balayées par notre foi au sang du Christ. Sur la base de cette mort expiatrice, les disciples purent recevoir le Saint-Esprit, qui leur permit de partager cette eau vive et d’être les témoins de Jésus en prêchant en son nom.

Ils furent donc libérés de la tricherie, et leurs lèvres purifiées du poison de la tromperie. Ils reçurent le courage de ne jamais nier la justice, de révéler les péchés au risque de troubler les consciences, mais dans le but de conduire au salut. Ce combat contre le mensonge, l’immoralité et l’orgueil ne remportera la victoire que par la protection du sang de Christ et l’efficacité de son intercession.

Chers Ordinands !

En ce beau jour de votre engagement définitif, je voudrais vous rappeler la priorité de la prière par rapport à l’action. La prière, dit-on, c’est la respiration de l’âme.

Celui qui ne respire pas bien s’étouffe et se meurt. Mais reconnaissons-le honnêtement : la prière est un combat. Combat contre qui ? Contre nous-mêmes. «L’ennemi le plus terrible et le plus dangereux pour votre âme, c’est vous, lorsque vous êtes divisés en vous-mêmes » dit l’auteur de l’Imitation de Jésus-Christ parce qu’on vit comme on prie ». Si le prêtre banalise ou bâcle la prière au profit des affaires de ce monde, la vraie joie en lui diminue, il devient bizarre et ses pouvoirs spirituels manquent de rayonnement. Ce prêtre-là s’ennuiera et ennuiera tout le monde.

Il grincera des dents, il mordra d’abord et surtout sur le Seigneur et sa puissance divine, il deviendra mondain.

Il se laissera ballotter par tous les vents contraires à la morale naturelle et à la sainteté de vie. Il finira par s’habiller comme n’importe qui et sera la proie de l’Esprit du mal. Il aura honte par exemple de sa soutane. Il agressera ceux qui veulent être fidèles au Christ. Il s’opposera avec maladresse au Magistère de l’Eglise. Il jouera au savant ou à l’intellectuel, et commencera à vivre son enfer sur terre.

Oui, si ce prêtre ne prie pas, le feu de l’amour de Jésus ne l’habitera pas, il vivra malheureux. Car sans la prière, le prêtre n’a pas de force, pas de garde-fou, pas de vie intérieure. Il est exposé.

La prière est tellement importante que le Curé d’Arts dit ceci : « Si l’on pouvait prier en enfer, l’enfer n’existerait plus ». Vous m’avez compris, Chers Ordinands. Vous pourrez laisser tomber tout mais pas la prière. La télévision, l’ordinateur, le portable, le cyber, l’internet peuvent être de précieux instruments de travail et de culture. Mais si vous les laissez envahir votre vie, vous êtes perdus, vous reviendrez païens. Des prêtres païens, personne n’en veut sauf satan, évidemment.

Chers Fils Ordinands !

Que la prière quotidienne, celle du bréviaire, la célébration de la sainte messe, la récitation du Chapelet et autres pieuses dévotions, fécondent tous les jours votre ministère sacerdotale.

N’ayez pas peur de prendre le temps pour la contemplation et la lecture des Saintes Ecritures. Vous y trouverez une force pour votre ministère pastoral.

Je vous confie cette pensée lumineuse concernant Saint Bernard sur la prière et l’action :

« Dans l’âme d’un saint, l’action et la contemplation se fondent en une harmonie parfaite, et donnent à sa vie une merveilleuse unité, tel par exemple Saint Bernard, l’homme le plus contemplatif et en même temps le plus actif de son siècle, et donc un de ses contemporains fait cette admirable peinture.

« En lui, la contemplation et l’action s’accordaient à un tel point que ce saint paraissait à la fois tout adonné aux œuvres extérieures et cependant, tout absorbé dans la présence et l’amour de son Dieu »

Créer cette merveilleuse unité dans votre vie de prêtres.

Que Dieu bénisse votre ministère, pour qu’il soit un ministère fructueux.

LOUE SOIT JESUS CHRIST !