19
2012
Imprimer

Monsieur l’Abbé André Marie NKO’O EDJIMBI, Vice-Chancelier de l’Archidiocèse de Yaoundé et curé de la Paroisse Saint Philippe Apôtre d’Etoug-Ebe Plateau !

Monsieur le Sous-Prefet de Yaoundé VIè !

Monsieur le Maire de la Mairie de Yaoundé VIè !

Madame le Directeur  Général du Centre National de Réhabilitation des Personnes Handicapées d’Etoug-Ebe !

Chers Confrères dans le Sacerdoce !

Révérendes Sœurs !

Chers Membres des deux Conseils !

Autorités Administratives, Militaires et Traditionnelles !

Chers Membres des Associations, Confréries et Bikoan !

Chers Catéchistes,

Chers Jeunes,

Chers frères et sœurs !

Bien-aimés de Dieu !

Bonne fête ! Happy feast !

Je suis particulièrement heureux de célébrer cette messe pontificale avec vous à l’occasion de ma toute première visite officielle dans cette Paroisse Saint Philippe Apôtre d’Etoug-Ebe ; Centre Cardinal Paul Emile LEGER.

Très sincèrement, je vous remercie pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé dès mon arrivée ici à Etoug-Ebe Plateau. Je dis merci à Monsieur Yves AMOUGOU, votre Président Délégué, pour ses souhaits de bienvenue et les paroles bienveillantes qu’il a adressées en l’endroit de ma personnalité. Je le félicite pour sa magnifique présentation historique et géographique de cette paroisse qui nous accueille aujourd’hui.

Je saisis cette occasion pour officiellement remercier Madame Antoinette ESSALA qui permet à l’équipe pastorale d’ici de célébrer chaque dimanche matin à 6h30 dans la cour de son établissement scolaire la messe pour le  peuple de Dieu qui est au quartier « Science ». Que le Seigneur la bénisse, ainsi que son staff et tous les élèves de sa structure scolaire.

Un merci particulier à Madame le Directeur Général du Centre de Réhabilitation des Personnes Handicapées qui a autorisé qu’on célèbre cette messe sur ce site baptisé « Place du Saint Père Benoît XVI ». Nous nous souvenons encore de l’accueil chaleureux qu’elle a réservé au Saint Père lors de sa visite ici. Je me réjouis de savoir qu’il y a un climat de paix qui règne entre elle et l’équipe sacerdotale d’Etoug-Ebe Plateau. Je vous encourage à garder cette bonne entente entre vous.

Je ne saurais continuer mon propos sans toutefois remercier et féliciter votre jeune et dynamique curé Monsieur l’Abbé André Marie NKO’O EDJIMBI pour le bon travail qu’il abat ici. En moins de six mois, il a réalisé beaucoup de choses. Il a transformé le presbytère, vendredi dernier j’ai personnellement apprécié les travaux de peinture qu’il vient de réaliser au presbytère. Ce presbytère est devenu propre et beau. Monsieur l’abbé curé, je vous en félicite pour cela. Je sais que grâce à vous les chrétiens de la Paroisse Saint Philippe Apôtre d’Etoug-Ebe ont retrouvé la joie, la paix, la tranquillité et surtout le sourire.

En tant que Vice-Chancelier de l’Archidiocèse de Yaoundé, vous êtes l’un de mes plus proches collaborateurs. Je vous connais travailleur et endurant. Vous êtes un véritable « Bulldozer ». Je vous encourage à avoir le même zèle pastoral ici à Etoug-Ebe, afin qu’avec vos paroissiens vous puissiez bâtir une église paroissiale digne de ce nom pour la louange et la gloire de Dieu.

J’encourage tous les paroissiens d’Etoug-Ebe et toutes les âmes de bonne volonté à soutenir l’équipe pastorale de cette paroisse.

Je compte sur vous pour la construction de votre Eglise paroissiale. Je vous connais généreux, et je sais que je peux compter sur vous. Laissez le passé derrière vous. Regardez en avant. Vous avez ma bénédiction pour le début effectif des travaux de construction de l’Eglise paroissial d’Etoug-Ebé Plateau.

Merci aux deux Communautés religieuses de cette paroisse pour tout ce qu’elles font pour la formation des jeunes d’Etoug-Ebé.

Je félicite également Monsieur l’Abbé Jean Flossel ABOMO ESSINDI, Vicaire de cette Paroisse  pour son sens de bonne collaboration. Je l’encourage à demeurer disponible, accueillant et dévoué.

 

Il ne suffit pas d’aider les autres dans le domaine matériel

Bien-aimés de Dieu

Chers frères et sœurs !

Nous célébrons aujourd’hui le 7ème dimanche du temps Ordinaire Année Liturgique « B ».

L’humanité entière éprouve un désir nouveau de libération, un rejet de toute oppression et de toute forme d’esclavage. Aujourd’hui, dans l’Evangile de la Messe, (Mc 2, 1-12 le Christ se révèle comme le seul et vrai libérateur. Quatre amis conduisent un paralytique silencieux, sûrement désireux de se voir libéré de la maladie qui le cloue depuis longtemps sur un brancard. Après d’émouvants efforts pour le mener tout près de Jésus, ils entendent ces paroles adressées à leur ami : Tes péchés sont pardonnés. Il est possible que ce ne soit pas, là, les paroles qu’ils attendaient du Maître face à cette maladie, mais le Christ voit beaucoup plus loin qu’eux : la pire de toutes les oppressions, le plus tragique des esclaves que peut souffrir un homme, se trouve là : dans le péché, qui n’est pas un mal parmi tant d’autres que souffrent les créatures, mais le plus grave, le mal absolu.

Les amis qui portent le paralytique découvrent ainsi un beau jour que Jésus octroie à leur ami cloué sur son brancard, en même temps que la guérison corporelle, un bien incomparablement plus élevé : la libération de ses péchés. Y a-t-il de plus grande coopération au développement de l’homme que de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour chasser le péché du monde ? Le plus grand bénéfice que l’on puisse octroyer à un ami, à un frère, aux parents, aux enfants, ne consiste-t-il pas à leur faire découvrir la valeur des sacrements et surtout celui de la miséricorde divine ?

Quel bien pour la famille, pour l’Eglise, pour l’humanité entière, même si bien peu d’hommes et de femmes s’en rendent compte !

Le Christ vient libérer de la mort spirituelle, avec son infaillible pouvoir divin : Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? Il n’est venu sur terre que pour cela ; Dieu, dans la richesse de sa miséricorde, poussé par le grand amour dont il nous a aimés, nous a fait revivre avec le Christ, alors que nous étions en état de mort pour nos péchés. (Ep 2, 4-5) Après avoir pardonné les péchés du paralytique, le Seigneur le guérit aussi de ses maux physiques, et cet homme sentit à l’instant son âme transpercée par la miséricorde divine, rendue apte à regarder enfin Jésus avec un cœur pur.

Le paralytique fut instantanément guéri dans son âme et dans son corps. Ce fut d’abord grâce à la ténacité et à l’esprit d’initiative de ses amis. Voilà l’exemple qui nous est destiné aujourd’hui : sommes-nous disposés à aider toutes les âmes, grâce à un apostolat d’amitié, à notre participation à des initiatives apostoliques, … pour promouvoir un progrès authentique de la société ? il y a tant de moyens à notre portée, tant d’œuvres en faveur de la dignité humaine, de la vie, de la diffusion de la culture… tant de solutions positives pour diffuser le bien et s’opposer au mal !

Cela peut se faire sans action d’éclat, aussi bien dans le cadre normal du travail professionnel, dans le domaine ordinaire du voisinage, des associations de parents  d’élèves, de la paroisse, … en coopérant positivement au bien et en évitant absolument de coopérer au mal.

 

Ne pas être de simples spectateurs de la vie sociale. La coopération au mal. Apporter des solutions.

Bien-aimés de Dieu

Chers frères et sœurs !

Beaucoup adoptent dans la vie sociale une posture de simples spectateurs devant des problèmes qui les concernent pourtant de près, eux, leurs enfants et leur environnement social… Ils ont l’impression que ce sont d’autres personnes (plus douées ? plus compétents ?) qui doivent prendre l’initiative ; alors ils se contentent de se lamenter… Un chrétien peut-il adopter cette ligne de conduite, lui qui sait qu’à l’intérieur de la société il doit exercer un travail de ferment ?  L’obligation positive de coopérer au bien, spirituel, moral et social, de contribuer de toutes ses forces à informer avec le message du Christ tout le champ des activités humaines, et surtout des conduites professionnelles existe donc. (Cf. Concile Vatican II, Decr. Apostolicam actuositatem, 16)

Limiter le problème à ne pas se rendre personnellement coupable de mauvaises actions, en se désintéressant de l’influence de ces actions sur autrui serait affligeant. Les amis du paralytique de la scène évangélique ne se limitent pas benoîtement à éviter que le mal empire : ils sont actifs ; ils portent le malade jusqu’à Jésus, ils coopèrent efficacement à son désir d’être guéri et finalement, ce sont eux qui rendent possible le miracle du Seigneur : Tes péchés sont pardonnés.

La coopération au bien inclut la non-coopération au mal, non seulement dans des décisions importantes, mais aussi dans tout ce qui est habituellement à la portée de la main : on ne dépense pas d’argent, même très peu, pour des revues, des journaux, des livres des spectacles… qui, par leur caractère sectaire, antichrétien ou immoral, nuisent aux consciences ; on ne fera pas d’achat dans tel magasin, tel kiosque, même s’il faut marcher un peu plus, quand on constate qu’y sont distribuées des publications, des cassettes qui blessent la morale ou la foi ; la pharmacie  qui fait de la publicité pour des produits contraceptifs, la chaîne de grande distribution qui sponsorise un programme immoral ou antichrétien à la télévision ou à la radio… Pourquoi jouer leur jeu, se laisser manipuler, les favoriser ? Si tous les chrétiens et les gens de bonne volonté cessent de soutenir certains médias, certains distributeurs… beaucoup d’entre eux ne pourront subsister, d’autres redresseront leur tir.

Une bonne partie du mal qu’ils produisent, ils le réalisent grâce aux moyens financiers de clients faibles, les mêmes qui, ensuite, se plaindront de la ruine morale de la société.

Un chrétien doit offrir des solutions positives aux problèmes de toujours et à ceux qui sont sécrétés par les nouvelles circonstances mondiales. La seule défaite serait le silence et l’inhibition ; un homme, une femme de foi, ne se limitera pas à ne pas donner son vote à un parti ou à un programme hostiles à l’idéal de la famille, de la liberté d’enseignement ou du respect de la vie dès sa conception. Il faut réaliser dans son propre créneau, selon ses possibilités, un apostolat doctrinal et pratique, constant, intense, sans prudence excessive, sans crainte de naviguer parfois à contre-courant au milieu des polémiques, de la désorientation collective ou de demi-vérités.

Un apostolat doctrinal aimable, pacifique, cordial. La doctrine du Christ répandue d’une manière capillaire, à la faveur de toues les occasions possibles (les vacances, les voyages, les affaires…), telle que le levain transforme peu à peu la pâte.

 

Dear Brothers and Sisters !

Beloved of God !

Blesses Be Jesus Christ !

I really happy to be here this morning to celebrate this holy mass at the occasion of my first pastoral visit to your Parish.

I wish to thank all the christians of the English speaking community for all what they have been doing for the Parish. Thanks to your harvest thanksgiving of last year, you succeded to build modern toilets for men and women of the Saint Philip Apostle Parish of Etoug-Ebe Plateau. I congratulate you and I encourage you to continue in that sense. I encourage you to support your Priests and the church projects : especially the building of the church.

I know how generous you are, and what you are capable of doing, because you have proved it in the pass. I still count on you. You are the ones who started the building of the Saints Paul and Peter’s Parish Simbock. Today I also want you to effectively start the building of the Saint Philip Apostle Parish of Etoug-Ebe

I know that when you will start the works of the church building, nothing will stop you again “no be so ?”

My dear People of God !

One of the greatest wonders God works for us is forgiveness of sins. That is the lesson we learn from today’s reading taken from the Book of Isaian. God has the power to forgive, and he does it indeed. What would be our life without forgiveness ?

Jesus want to establish God’s Kingdom, reconcile man with God. God wants our happiness, our salvation. He liberates us from sin and death. He alone gives life, life in fullness.

Sin is a rejection of God. All the sins we commit somehow harm people. If we sin against God, only he can forgive. If God was not forgiving we would have got lost. In today’s Gospel Jesus forgives the sins before the physical healing in the case of the paralysed man. Though with malicious intention, the Jews said rightly : “Who can forgive sins except God alone ?” And the Gospel says, people praised God because God gave such authority to man. They spoke truly but they failed to recognize in Christ the power of God. Instead in the forgiveness and in the restored health they were unhappy, a typical Sign of a sinful attitude. By our forgiveness we can also transform the world and give meaning to life.

Jesus gave authority to the Church to forgive sins : “those whose sins you forgive they are forgiven”. (Jn 20, 22) The sacrament of confession is the most visible sign of God’s loving forgiveness for us. God’s forgiving has practical consequences for us : we have to forgives as we expect others to forgives us. To be healed psychologically, mentally, emotionally, and even physically, we have to forgive. We suffer so much unnecessarily because we do not forgive. On the other hand we cannot expect God to forgive us if we ourselves do not forgive others. Forgiveness is light, it enlightens ; forgiveness is life, it enlivens. Let us shed light and life by forgiving one another.

Forgiveness is a decision. It is not a feeling. A decision to forgive is a first step. What happens then depends upon the individual.

Forgiveness is showing merci even when the injury has been deliberate. The challenge is not in forgiving when there is an excuse for what was done, but forgiving when there is none. This is when forgiveness is most needed.

Favoriser tout ce qui est bon. Esprit de collaboration loyale et désintéressée.

Bien-aimés de Dieu

Chers frères et sœurs !

La mission de rechristianiser la société ressemble à celle qu’entreprirent nos frères dans la foi de la première heure, avec des moyens analogues à ceux qui leur furent donnés : une conduite privée et publique irréprochable, un goût prononcé de la prière, de l’amitié et de la loyauté, un prestige mérité, une solidarité désintéressée, le désir de rendre heureux, la conviction qu’il n’existe pas de paix durable – personnelle, familiale ou sociale – si l’on met Dieu de côté… Les premiers chrétiens trouvèrent un environnement social bien éloigné de la doctrine qu’ils portaient dans leur cœur ; pourtant ils ne cessèrent jamais de faire entendre leur voix contre les coutumes qui dégradaient la dignité humaine et ils ne gaspillèrent pas leur énergie à se plaindre et à dénoncer le mal. Ils multiplièrent au cours des siècles le trésor qu’ils portaient dans un témoignage fraternel, en servant la société par d’innombrables initiatives en faveur de la culture, de l’assistance sociale, de l’enseignement, du rachat des captifs…

Ils auraient pu passer des siècles à se garder seulement de ce qui ne concordait pas avec une vie moralement droite, en faisant perdre au monde la vraie  solution, le grain de moutarde qui renfermait une force prodigieuse.

Percevoir le mal ne requiert pas une grande perspicacité, tandis que découvrir la présence de Dieu dans ce monde nécessite la lumière de Dieu, les yeux grands ouverts, comme ces amis du paralytiques dont nos parle saint Marc. Alors, comme nous conseille saint Paul, nous réussirons à vaincre le mal avec le bien. (Rom 12, 21)

Surtout parce qu’on devient expert à discerner l’aspect positif que contiennent beaucoup de situations, car ce qui est bon et droit dans les activités humaines incite à être meilleur et rapproche de Dieu. Soulignons les vertus de ceux qui vivent autour de nous : la générosité d’un tel, l’application au travail de tel autre, l’esprit de collaboration d’un voisin, la patience d’un professeur, la disponibilité de celui qui s’occupe de nous… Et si nous ne pouvons louer quelqu’un, taisons-nous ou aidons-le d’une aimable observation, voire simplement en priant. Faisons croître tout ce qui est positif autour de nous, d’où que cela vienne, d’un mot d’encouragement, d’une collaboration effective de temps ou d’argent. Face à tant de lectures  inutiles ou nuisibles, faisons la publicité des bons livres, revues, programmes… dignes d’un foyer équilibré et sains.

Dieu ne nous demande pas une ingénuité superficielle  devant les durs événements de la vie, mais de ne pas être amers, acariâtres, myopes à ce qu’il y a de bon dans les personnes et les réalités sociales. Allons-nous passer le meilleur de notre vie à nous plaindre et à fustiger ou répandre l’immense trésor de la foi, capable de transformer les personnes et la société ? Mille preuves existent que le bien est attirant par lui-même et qu’il engendre beaucoup plus de bonheur que la tiédeur n’en procure. Une famille nombreuse, par exemple, avec toutes ses exigences et tous ses sacrifices, apportera toujours plus de bonheur que celle qui, par égoïsme, ne cherche le bonheur que dans les commodités de la vie et le bien-être matériel. Cette joie naturelle qui en émane est aussi une forme de coopération au bien, peut-être une des plus efficaces.

Un dernier regard, avant de conclure, sur la très sainte Vierge : elle va, rapidement, aider sa cousine Elisabeth, fatiguée par l’attente d’une naissance ; voilà ce qui nous enseigne à garder l’âme vigilante pour être en toutes choses coopérateurs du bien, pour que son Fils Jésus, avec sa grâce, continue de faire, à travers ses disciples, des miracles sur terre, en faveur de tous les hommes.

LOUE SOIT JESUS CHRIST !