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2012
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Chers  Fidèles du Christ de la Communauté chrétienne d’AKOK-NDOE !

Je vous remercie très sincèrement parce que vous êtes venus nombreux m’accueillir ce soir à l’occasion de ma première visite officielle ici à Akok-Ndoe. Je salue également Monsieur l’Abbé André Marie NKO’O EDJIMBI, votre curé, un bon pasteur qui travaille beaucoup avec vous. Je lui dis merci parce que c’est un prêtre dévoué et travailleur. Je remercie aussi son jeune vicaire Monsieur l’Abbé Jean Floscel ABOMO ESSINDI pour son zèle pastoral.

 

Permettez-moi aussi de remercier votre porte parole Monsieur André TSAKENG pour son mot de bienvenue et pour sa brillante présentation de l’histoire de cette communauté chrétienne catholique d’Akok-Ndoe qui nous accueille ce soir.

Je remercie aussi Monsieur François ZANGA qui vient de donner à l’Archidiocèse de Yaoundé une parcelle de son terrain sur le sommet du mont pour la construction d’une grotte mariale. Je prie également pour le repos de l’âme de son feu frère, papa Emérent NSOE qui avait eu la bonne intention de son vivant d’offrir du terrain pour la construction d’une chapelle ici à Akok-Ndoe. Que son âme repose en paix.

Tout à l’heure, je vais personnellement administrer le sacrement de baptême aux bébés et aux petits enfants. Je vais donc saisir cette occasion pour vous donner un enseignement catéchétique du sacrement de baptême.

A la question de qu’est-ce que le baptême ? L’Eglise nous enseigne que le baptême est le sacrement qui nous fait renaître de l’eau et de l’Esprit Saint.

Le baptême est le premier et le plus nécessaire des Sacrements. Il est comme la porte nécessaire et obligatoire d’accès dans la Famille divine. Il faut l’avoir reçu pour être admis à recevoir les autres Sacrements. C’est la raison pour laquelle on exige un certificat de Baptême avant la Première Communion, la Confirmation, l’Ordre et le Mariage. C’est le plus nécessaire des Sacrements, en raison :       de ses effets bénéfiques ; et parce que Jésus nous l’a dit : «Si quelqu’un ne renaît pas de l’eau et de l’Esprit-Saint, il ne peut entrer dans le Royaume des Cieux.» (Saint Jean 3, 5) Et encore ceci, en Saint Marc 16, 16 : « Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé.

§  Le baptême se détaille donc, par rapport à sa nature, comme étant : le Sacrement par lequel la personne baptisée est libérée de la tâche du Péché Originel, renaît à la Vie Surnaturelle de la Grâce, retrouve non seulement son amitié avec Dieu, mais devenant chrétienne, devient également l’enfant adoptif de Dieu, frère et disciple de Jésus-Christ et membre de l’Eglise.

§  La définition plus résumée du Sacrement de Baptême est donc la suivante : le Baptême est le Sacrement qui nous donne la Grâce Sanctifiante, efface le Péché originel et nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de l’Eglise.

§  Le Baptême remplit les trois conditions d’un Sacrement. En effet :

§  Enfants de Dieu ;

§  Tabernacles vivants en lesquels réside la Sainte Trinité ; puis

§  Frères de Jésus-Christ et membres de son Corps Mystique. C’est là une magnifique consécration.

Le Baptême nous fait aussi membres de l’Eglise et nous donne droit, de ce fait, à tous les biens spirituels dont cette Mère de nos âmes possède le trésor. C’est donc là une précieuse incorporation.

Il faut noter que, chez les adultes,  le Baptême remet, de plus, tous les péchés commis avant d’être baptisé ; ainsi que la peine temporelle encourue par ces péchés. Une seule condition à cela : que ces adultes aient le regret sincère de leurs péchés et l’intention manifeste de vivre en vrais chrétiens. Car, sans repentir ni bonne détermination, aucun péché ne peut évidemment être pardonné.

Lorsqu’il est absolument impossible d’être effectivement baptisé, mais qu’il y a désir et intention de l’être, le Baptême peut alors être suppléé par le Baptême de désir, lequel exprime l’attachement à Dieu et la contrition parfaite des péchés commis. Egalement : l’acceptation et la réalisation du martyr, comme expression et témoignage suprême de l’amour de Dieu et d’une contrition parfaite, réalise dans l’âme du martyre les mêmes effets que le Baptême physiquement reçu.

De toutes ces précisions, il résulte une obligation grave, pour des parents de conduite vraiment chrétienne, de faire baptiser leurs enfants le plus tôt possible, afin de :

-         Faire bénéficier le plus tôt possible l’âme de leur enfant de la Grâce Sanctifiante et

-         Permettre à cet enfant d’être dans la plénitude de Dieu en cas de mort prévue ou pas.

Mais cette dernière précision nous amène à une considération importante : le Baptême crée des obligations toutes logiques envers Dieu et la Communauté chrétienne qu’est l’Eglise.  En effet, la Grâce n’est donnée qu’à ceux qui, sincèrement, feront de vrais efforts pour l’entretenir et la développer en soi.

Il y a un véritable contrat entre Dieu et les baptisés : Dieu ne peut donner sa Grâce qu’à ceux qui réserveront à celle-ci un bon accueil, c’est-à-dire par une vie vraiment chrétienne, au moins en intention et dans la manière de vivre.

On ne peut donc baptiser un enfant que si l’on a l’assurance morale que cet enfant, arrivé à l’âge de raison, recevra un enseignement religieux sérieux lui permettant de comprendre ce qui a été religieusement réalisé en lui, et d’en saisir les exigences religieuses, morales et humaines qui en découlent tout logiquement. Procéder à un Baptême sans cette assurance, c’est courir le risque – hélas ! Aujourd’hui si fréquent dans le monde profondément laïcisé en lequel nous vivons – de faire de ces petits chrétiens de futurs renégats.

Bien Aimés de Dieu !

Chers Frères et Sœurs !

Pour son Baptême, l’Eglise donne souvent à l’enfant le nom d’un Saint ou d’une Sainte choisi généralement par les Parents. Ce Saint est le protecteur céleste qui sera aussi le modèle dont l’enfant s’efforcera d’imiter les vertus. Il convient donc de choisir un nom dans la longue liste des Saints et des Martyres que compte l’Eglise. Et non pas un nom fantaisiste, ou profane.

Dans ce dernier cas, le Prêtre sera obligé de choisir un nom chrétien au moment-même du baptême, quel que soit le sentiment des parents ou des parrains et marraines. Il est nécessaire de fêter son saint Patron tous les ans et pourquoi pas se souvenir et fêter son anniversaire de baptême. Nous avons l’habitude de retenir les dates qui ont marqué notre vie et de les fêter comme des anniversaires, et le plus souvent nous oublions le jour qui a non seulement marqué, mais bouleversé notre vie, parce qu’il est le commencement de notre histoire commune avec Dieu. Aussi ce serait bien que chaque chrétien pense de temps en temps au jour de son baptême, même si, étant enfant, il n’en a gardé aucun souvenir.

Chers fidèles chrétiens d’Akok-Ndoe,

Il convient de savoir que par le Baptême, vous êtes incorporés au Christ. Pour cela, vous devez vous engager, en tant que chrétien, à servir Dieu dans une participation vivante à l’eucharistie. Le Baptême  doit vous aider à proclamer la Parole de Dieu et à vivre selon cette Parole.

A travers votre vie vous devez manifester votre appartenance à Jésus. Il ne suffit pas seulement d’être baptisé ; il faut le devenir.

Si le Baptême réalise et révèle bien    « l’Etre Chrétien », il ne suffit pas à lui seul à faire de ma vie un Chrétien à part entière. Il n’est qu’un commencement, un signe visible de mon désir d’appartenir au Christ, que je dois approfondir et mettre en œuvre jour après jour. Car chaque baptisé est appelé, à participer à l’unique sacerdoce du Christ, à vivre son Baptême comme Prêtre  (pour célébrer) Prophète (pour annoncer), et Roi (pour servir).


Bien-Aimés de Dieu !

Chers Frères et Sœurs !

Rappelons-nous qu’avant le baptême, il y a des reniements et des promesses :

-         Nous avons renié satan et toutes ses œuvres mauvaises. Satan est un esprit malin et méchant (Dieu l’avait créé bon, mais il s’est éloigné de Dieu avec ses partisans. D’ange de lumière, il est devenu ange des ténèbres, il était bon, mais il est devenu méchant et malin.

Voici ses œuvres : le service des idoles, l’orgueil, la malice, le mensonge, la flatterie, la ruse, l’envie, la méchanceté, la rapine, la fornication, l’adultère, l’impureté, la calomnie, le blasphème et tous les autres péchés. C’est lui qui a invité le péché.

C’est lui qui a séduit nos ancêtres au paradis, les incitant à pécher, et à s’éloigner de Dieu. Avant notre baptême, nous avons renié cet esprit méchant et ses œuvres mauvaises.

-         Nous avons renié la vanité, l’orgueil, et le faste de ce monde, ayant été appelés et renouvelés pour la vie éternelle.

Nous avons promis au Christ, Fils de Dieu, qui est Un avec le Père et l’Esprit Saint, de Le servir dans la foi et la vérité, et de Le suivre.

-         Une alliance s’est ainsi instaurée entre Dieu et nous. Nous avons renié satan, et promis à Dieu de Lui être fidèles. Dieu nous a reçus dans Sa suprême miséricorde et nous a promis l’héritage du royaume et la vie éternelle. Nous qui étions souillés par le péché, il nous a lavés dans le bain du baptême, il nous a sanctifiés et justifiés, comme dit le prêtre au nouveau baptisé : vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés (1 Cor 6, 11)

Chrétiens bien aimés !

 

Rappelons-nous ces reniements et ces promesses, et regardons bien si nous les avons gardés.

Il est grave de mentir à Dieu, il est dangereux de se présenter devant Lui comme des menteurs. Regardons bien si nous ne sommes pas retournés vers satan. De quel côté nous trouvons-nous, du côté de satan, ou du côté du Christ ? On appartient à celui pour qui on œuvre, à celui dont on exécute la volonté. Renier le Christ ne veut pas seulement dire renier son saint Nom et ne pas Le confesser comme Fils de Dieu et Sauveur : celui qui transgresse Ses commandements sans crainte et avec effronterie Le renie aussi ! Tel est l’enseignement des apôtres : ils font profession de connaître Dieu, mais il le renie par leurs œuvres. (Tite 1, 16) Il est clair que l’homme peut renier Dieu non seulemnt en parole, mais aussi par des actes. Si quelqu’un commet l’adultère ou la fornication, il renie le Christ et retourne vers satan. Si quelqu’un s’irrite contre son prochain ou cherche à lui nuire, il renie le Christ et retourne vers satan. Si quelqu’un vole les biens de son prochain ou l’en dépossède, il renie le Christ et retourne vers satan. Si quelqu’un trompe ou séduit son prochain, il renie le Christ et retourne vers satan… Car à chaque fois, il ne tient pas la promesse faite à Dieu et Lui ment.

Bien aimés, examinons notre conduite et notre vie : de quel côté sommes-nous, du côté du Christ ou de Son adversaire, du bon côté ou du mauvais côté, avec ceux qui se sauvent ou avec ceux qui périssent ?

Celui qui n’est pas avec le Christ est avec le diable, il est l’adversaire du Christ. Le Seigneur Lui-même l’a dit : Celui qui n’est pas avec Moi est contre Moi. (Mt 12, 30)

Bien-Aimés de Dieu,

Chers Frères et Sœurs,

 

Soyons prudents ! Restons avec le Christ tant que nous sommes dans ce monde, comme nous l’avons promis lors de notre baptême. Soyons ici-bas avec le Christ pour être aussi avec Lui dans le siècle à venir, car il a fait une promesse : là où je suis, là aussi sera Mon serviteur. (Jn 12, 26) Servons-Le ici-bas comme notre Roi et notre Dieu, afin qu’Il nous reconnaisse comme Ses serviteurs au jour du jugement, nous ouvre les portes de la joie éternelle, et nous incorpore dans l’armée des Ses fidèles serviteurs !

 

Que la Vierge Marie nous aide à vivre notre baptême, un beau programme pour tout le monde.

 

LOUE SOIT JESUS CHRIST !