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www.archidioceedeyaounde.org : Madame la Présidente, qu’est ce qui justifie la tenue d’un tel congrès ?

Brigitte ESSIMBI ELANDI : il était temps que ce Congrès et sa tenue aient lieu dans l’histoire de notre association Sainte Marie « EKOAN MARIA » créée en 1906 par Mgr Henri VIETER. Elle était l’objet d’une attention particulière pour l’église qui est à Yaoundé, je dirais même sa chasse gardée. Chaque paroisse était autonome et les curés, en étaient les premiers bergers. Avec la restructuration de la Confrérie en juin 1987 par Mgr. Jean ZOA et l’avènement du 1er centenaire de juin 2006, les membres ont senti le besoin de s’ouvrir aux autres diocèses pour le partage de leur expérience conformément à l’organisation de l’église catholique qui est au Cameroun. Il fallait prouver l’effectivité de notre présence dans un certain nombre de diocèses avant notre entrée à la Conférence Episcopale. D’où le décret d’août 2010 par Mgr Joseph ATANGA, Président de la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun. Automatiquement, un congrès s’imposait pour :

1. faire l’évaluation de notre parcours ;

2. s’adapter au contexte actuel ;

3. nous former et reformer ;

4. adapter nos textes réglementaires au niveau national.

 

Dites nous ce qui a motivé le choix du thème ?

B.E.E. : ce thème a été retenu après une longue discussion, en faisant l’évaluation de nos vies qui ne répondent plus tout à fait aux objectifs initiaux que l’église naissante s’était fixée. Nous voulons suivre notre modèle qui est la Sainte Vierge Marie.

Ce congrès mobilise de nombreuses femmes : qu’est ce qu’il est sensé apporter dans la société camerounaise ?

B.E.E. : Après les enseignements que nous avons reçus des différents exposés, la femme de l’Ekoan Maria jouera un rôle de modèle. Ce qui sera bénéfique pour la société camerounaise. Comme Marie, elle retrouvera le vrai sens du mot « femme » et son rôle.

1. Femme de foi, d’écoute et de prière ;

2. Femme obéissante, humble, responsable et respectable ;

3. Femme aimante, de partage, attentive ;

4. Femme solidaire, compatissante ;

5. Femme mère, maîtresse, éducatrice

6. Femme patiente, digne et silencieuse.

Bref la femme de l’Ekoan Maria au sortir de ce Congrès, rendra d’énormes services à la société camerounaise en incarnant ce modèle.

L’EKOAN MARIA regroupe habituellement les femmes âgées. Y’a-t-il une intégration envisagée de la jeune femme et de la jeune fille au sein de cette confrérie après ce Congrès National ?

B.E.E. : la Vierge Marie était une jeune femme, nous encourageons l’intégration des jeunes filles au sein de la confrérie Sainte Marie « EKOAN MARIA ». Cela n’est plus à envisager, c’est déjà effectif : regardez la chorale qui a animé la messe d’ouverture du 26 mars 2012, vous le verrez encore le 31 mars 2012 à la messe de clôture. Il ya déjà des jeunes un peu partout, et qui occupent des postes de responsabilité.

Qu’en est-il de la représentation de l’Ekoan Maria sur l’étendue du territoire national ?

B.E.E. : la progression se fait à pas sûrs avec sagesse et détermination. Dix délégations diocésaines sont représentées à ce congrès qui regroupe environ un millier de femmes :

- Le Diocèse de Maroua ;

- Le Diocèse de Kribi ;

- Le Diocèse de Ngaoundéré ;

- Le Diocèse de Doumé Abong-Mbang ;

- Le Diocèse de Sangmélima ;

- Le Diocèse d’Ebolowa ;

- Le Diocèse de Mbalmayo ;

- Le Diocèse d’Obala ;

- Le Diocèse de Douala ;

- Le Diocèse de Yaoundé.

Quel bilan à mi-parcours pouvez-vous dresser pour la tenue de ce congrès ?

B.E.E. : les activités se poursuivent normalement ; tout ce qui a été prévu jusque là est entrain de se dérouler conformément au chronogramme des activités.

Un message à l’attention de celles qui n’ont pas pu être là ?

B.E.E. : Elles ont manqué un rendez-vous très important de l’histoire de notre association. Néanmoins, les échos leur parviendront. Un document final sera mis à la disposition de tous les membres.


Propos recueillis par Pierre Hubert BELINGA.