HOMELIE DE FATHER ANTOINE ROGER EVOUNA DU 11 JUILLET 2012 (SAINT BENOIT)

 

Tout quitter :

  • C’est quitter la sécurité de la rive pour vivre dans la profondeur de Dieu.
  • C’est quitter, abandonner nos assurances, tout ce qui est idole dans notre vie pour vivre dans la vérité en Jésus-Christ. C’est ne plus s’appartenir.
  • C’est accueillir définitivement le Christ dans notre vie en lui donnant une place de choix. C’est savoir discerner l’utile de l’agréable.
  • C’est ramer à contre courant des pseudos valeurs de notre temps : le sexe, la drogue, le politique, l’alcool, l’argent / Mammon.
  • C’est abandonner tout ce qui ne nous élève point.

Selon la règle de Saint Benoît, pour être en mesure de décider de manière responsable, l’Abbé du monastère doit être une personne qui écoute « les avis de ses frères » car « souvent Dieu révèle à un frère plus jeune ce qui est mieux » (Chapitre 3). Ce qui veut dire aussi pour nous  aujourd’hui qu’un homme de responsabilité publique, même à une petite échelle, doit toujours être également un homme qui sait écouter et qui sait apprendre de ce qu’il entend (les chauffeurs, les plantons, les techniciens de surface…).

Nous célébrons aujourd’hui Saint Benoît, Abbé (Père), patron de l’Europe. On constate avec Benoît XVI : qu’aujourd’hui, l’Europe, à peine sortie d’un siècle profondément blessé par deux guerres mondiales et après l’effondrement des grandes idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies, est à la recherche de son identité. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais il faut également susciter un renouveau éthique et spirituel qui puise aux racines chrétiennes du continent. Autrement, l’Europe ne pourra pas se construire. Sans cette sève vitale, l’homme reste exposé au danger de succomber à sa vieille tentation, de vouloir se racheter tout seul.

En recherchant le vrai progrès Frères et Sœurs, écoutons encore aujourd’hui la règle de Saint Benoît comme une lumière pour notre chemin. A l’école de Saint Benoît, nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme.

La grandeur d’une vie se mesure à la qualité de son union au Christ, à Dieu et sa disponibilité du cœur à servir l’Eglise et le prochain. Ceci n’est possible que s’il y’a un substrat d’âme : la spiritualité. En effet, rien de grand ne peut se faire sans spiritualité et rien de grand ne se fera sans elle. Dans un monde matérialiste qui exclut tout ce qui est du ressort du spirituel et de l’invisible, nous sommes invités à redorer le blason de nos familles par la prière, la vie vertueuse, les bonnes œuvres, les conseils évangéliques, la charité fraternelle, la pureté et la transparence de vie.

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