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La Cathédrale Notre Dame des Victoires
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Il y’a donc cinquante (50) ans, que la Cathédrale de Yaoundé est implantée sur ce site, et cinquante (50) ans, que la première pierre de notre église Cathédrale a été posée. Notons, au passage, que la Paroisse Cathédrale d’aujourd’hui a été, de 1949 à 1952, une simple Paroisse avec, à sa tête, le R.P. Pierre PICHON. Nous situant dans la lignée des bâtisseurs de cette Cathédrale qui n’a jamais été achevée, il nous incombe, aujourd’hui, de poser le plafond et de construire la tour de quarante cinq (45) mètres de haut, non encore réalisés, mais cependant, prévus sur le plan originel.

Un anniversaire, avons-nous dit, c’est aussi un bilan, c’est-à-dire, un cadre, des hommes et des œuvres.

L’église, le presbytère et les bâtiments abritant aujourd’hui les services rattachés ont vu le jour, les uns après les autres. C’est, naturellement, l’ensemble qui forme la Cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé, fruit de labeur de plusieurs prélats qui ont administré notre Diocèse et auxquels nous rendons un hommage mérité :

  1. Mgr René GRAFFIN (1943-1961), premier Archevêque de Yaoundé et du Cameroun (1955), et son Auxiliaire, Mgr Paul ETOGA, premier Evêque d’Afrique Noire d’expression française (1955) et futur fondateur du Diocèse de Mbalmayo (1961-1987) : c’était une fin de tutelle.
  2. Mgr. Jean ZOA (1961-1998), deuxième Archevêque du Cameroun, et de Yaoundé, et son Auxiliaire, Mgr Jean Baptiste AMA (1974), futur Evêque de Sangmelima (1983-1991) et fondateur du Diocèse Ebolowa-Kribi (1991-2002) : c’était « une espèce » de renaissance de Diocèse et…du Cameroun.
  3. Mgr André WOUKING, troisième Archevêque de Yaoundé, poursuit inlassablement, depuis le mois d’Août 1999, l’œuvre fondatrice commencée par ses prédécesseurs, après le passage éclair mais marquant de Mgr Joseph ATANGA ; Administrateur Apostolique de Yaoundé, du mois de Février au mois d’Août 1999, et actuel Evêque de Bafoussam. Il s’agit, pour le peuple de Dieu du Diocèse en général, et de la Cathédrale N.D.V. en particulier, de démontrer la solidité des fondations post-conciliaires laissées par l’ancien Archevêque et ce, sous le regard attentif et bienveillant du nouvel Archevêque qui, déjà, s’ingénie à faire en sorte que ses ouailles soient responsables et respectées et que ses prêtres vivent conformément a leur engagement, au milieu du troupeau, mais loin des aléas de notre condition humaine.

Revenons sur Mgr Jean ZOA, considéré, à juste titre, comme un « don du ciel » pour le Diocèse de Yaoundé, et même pour le Cameroun ; lui qui, trente sept (37) ans durant, a eu a instruire, patiemment et dans la tolérance et l’amour, ses ouailles à partir de cette Cathédrale.

Grâce à lui, le passage vers le nouvel esprit Vatican II s’est effectué sans beaucoup de mal ; grâce à lui, le transfert de la gestion diocésaine, qui s’annonçait difficile entre les pères étrangers et les prêtres locaux, s’est opéré sans turbulence. Père conciliaire lui-même, Mgr Jean ZOA s’est attelé à asseoir une pastorale fondée sur L’AGGIORNAMENTO, dont il a voulu que la Cathédrale soit le reflet pour l’ensemble du Diocèse. Il nous a légué une méthode de travail s’appuyant sur l’organisation, l’écoute et l’efficacité, en vue d’une autonomie réelle. Ses décisions n’étaient pas toujours structurées, mais, pour lui, la responsabilité devait être partagée. Et cette approche pédagogique l’a conduit a ne prendre aucune décision sans une large consultation préalable. En un mot, toute son action a eu pour objet, de rendre compatibles la vie chrétienne et le bonheur terrestre tant recherché par tous.

C’est encore lui, Mgr Jean ZOA, qui a accueillit en ces lieux, à deux reprises, en 1985 et 1995, S.S. le Pape Jean-Paul II. C’est toujours cette église Cathédrale qui a servi de cadre à la signature historique, le 14 septembre 1995, de l’Exhortation Apostolique Post-synodale « Ecclesia in Africa », immortalisée par la plaque murale que vous voyez à l’entrée de l’église, au fond. Pour tragique et émouvant que soit l’événement, c’est aussi cette église cathédrale, qui a vu le prélat rendre l’âme, en pleine messe de requiem dite en mémoire de Mgr Paul ETOGA, au milieu de ses ouailles et en présence des plus hautes autorités religieuses et civiles de notre pays, toutes, témoins privilégiés du triste événement.

Mgr. Jean ZOA repose aujourd’hui, parce qu’il l’a voulu, non pas à l’intérieur de cette église Catholique Romaine, mais au cimetière paroissial de Mvolyé, parmi ses frères évêques et prêtres. Un signe d’humilité qui se passe de tout commentaire.

 



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