Homélie prononcée à la solennité du Sacré-Cœur de Jésus par le Recteur, Father Antoine Roger EVOUNA


Dimanche 03 juillet 2011

Nous célébrons aujourd’hui  la solennité du Sacré-Cœur de Jésus,  « Salut du monde ».

Les mystères du royaume, le Père ne les dévoile qu’à certains : aux gens simples qui ignorent les subtilités de la loi, et non aux scribes et aux pharisiens (préférence divine sans aune raison). Bien plus encore que le cœur de l’homme, le cœur de Dieu a ses raisons que la raison ne connaît pas.


La dévotion au Sacré-Cœur devrait donc devenir la synthèse de notre vie de disciples. Ne nous branche-t-elle pas, en Jésus, sur « l’amour, qui meut le soleil et les autres étoiles » ? (Dante)
Le cœur selon l’Ancien Testament est le principal des organes cachés de l’être humain. Il peut représenter tout l’intérieur de l’homme (Ps. 73, 26) et, par métaphore, peut désigner l’intérieur des cieux (Dt 4,11) et le fond des mers (Ex 15, 8).

Chez les Sémites, le cœur est l’organe central et mystérieux de la vie, devenu siège des affections : amour (Dt 6,5) ; découragement (Is 61,1) ; courage (Ps 27, 14), peur (Dt 20, 3), intelligence (Jb 34, 10), imagination (Jr 7, 31), mémoire (Is 65, 17), le souci (Jr 12, 12). Le vrai sage est « sage de cœur » (Ex 28, 3), «expert » dans son art ou son métier. Les « droits de cœur » (Ps 7, 11) sont donc les vertueux et les justes. [Le cœur est le siège des émotions].

Dans le Nouveau Testament (chez Paul particulièrement), le cœur devient la demeure du Saint-Esprit (Rm 5, 5) et du Christ (Ep. 3, 17) en tant que principe des actes menant au salut. « Le vrai juif est au-dedans et la circoncision dans le cœur ». (Petit dictionnaire de la Bible). Le cœur se réchauffe à la voix du Christ, l’esprit du Fils qui y habite révèle à l’homme l’amour de Dieu et lui fait crier : « Abba Père » (Ga 4, 6). Le cœur du croyant ne craint plus (1Jn 3, 18-21), il est purifié par le sang du Christ (He 10, 22), devenez un cœur pur, fort, en paix (Jn 14, 1.27), (Col 3, 15), (Mt 5, 8) et (2 Th 2, 17).

En médecine (cardiologie : étude du cœur)

Les maladies du cœur à l’état primaire incluent :

1. La maladie coronarienne : maladie des artères coronaires qui prive le muscle cardiaque d’oxygène. Réversible, elle peut causer une douleur thoracique sévère appelée : angine de poitrine (angina pectoris). L’occlusion aiguë d’une artère provoque la mort des cellules du muscle cardiaque (infarctus du myocarde).
2. L’insuffisance cardiaque : perte progressive de la capacité du cœur d’assurer le débit sanguin. Elle se manifeste par un essoufflement, par des œdèmes des membres inférieurs et peut aller jusqu’à l’œdème aigu du poumon.
3. Les valvuloplasties cardiaques : se manifeste parfois par un  « souffle au cœur ».
4. L’endocarde et le myocarde : sont des inflammations du cœur de cause bactérienne ou virale.
5. L’arythmie du cœur : irrégularité du battement du cœur.
6. L’embolie pulmonaire : obstruction d’une artère pulmonaire par un caillot.
Il ya des maladies congénitales du cœur. La défaillance du cœur, organe vital peut nécessiter une prise en charge urgentissime (arrêt cardiaque, arrêt de la respiration, abolition des pouls, carotidien mêlé au stress). Dans 90% des morts subites de l’adulte, le cœur est en fibrillation vasculaire.

C’est parce que, le petit reste d’Israël est à un pas de la mort subite, causée par  la défaillance du cœur constatée chez les scribes. Les pharisiens et les grands, que Jésus dit aux pauvres de Yahvé, aux anawims « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, Je vous procurerai du repos ». Car je suis doux et humble de cœur.

Dans l’Ancien Testament, la loi de Moïse est une pédagogie contextuelle de Dieu pour ramener son peuple bien-aimé à intégrer, à personnaliser, à adhérer à l’alliance que Dieu conclut  avec ledit peuple. Moïse disait à Israël : « Tu es un peuple consacré au Seigneur ton Dieu : tu es souffle de prédilection : gardez et mettez en pratique les ordres, commandements et décrets que je vous prescris aujourd’hui ».

Mais aujourd’hui, le peuple est à bout de souffle. Ces lois sont pour lui un poids, un fardeau. Il n’ya que le Seigneur qui peut lui procurer le vrai repos. C’est pourquoi, ce même Seigneur  leur dit aujourd’hui : venez à moi.

Accepter d’aller au Christ, c’est accepter les disciples du Sacré-Cœur de Jésus.

Voici à ce propos, 10 facettes clefs d’un disciple :

1. Le disciple est celui qui mesure sérieusement le coût avant de suivre Jésus. (Lc 14, 28) : il ressemble à ce bâtisseur de tour qui avant tout, calcule le coût et le prix. Suivre le Christ nous coûte toute notre vie/notre être.


2. Le disciple est quelqu’un qui est totalement engagé, offert au Christ. Jésus est sa première priorité (Lc 14, 26), il renonce à tout pour suivre Jésus. (renoncé à ses meilleurs amis).

3. Le disciple est celui qui accepte de porter sa propre croix du sacrifice, pour le Christ et pour la cause du Christ. (Lc 14, 27).

4. Le disciple est celui qui accepte d’abandonner toutes ses possessions terrestres. (Lc 14,33).

5. Le disciple c’est celui qui puise ses racines spirituelles dans la Parole de Dieu, l’enseignement et la Tradition de l’Eglise et fait l’expérience de la liberté en Christ. (Jn 8, 31-32) : « si vous demeurez dans ma parole, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres ».


6. Le disciple est celui qui, généreusement, aime les autres croyants (Jn 13, 35). Il fait de l’amour et de la fraternité sans frontière le moteur de sa vie.


7. Le disciple est celui qui est lié et repose en Christ, prie, porte du fruit et glorifie Dieu. (Jn 15, 7-8). Je suis la vigne et vous les sarments…

8. Le disciple est celui qui est inspiré du Saint-Esprit et qui a reçu le Saint-Esprit.

9. Le disciple est celui qui suit et imite le Christ jusqu’au bout, comme le Christ a suivi/écouté son Père jusqu’à la mort sur la croix !

10. Le disciple est celui qui est intimement engagé dans la mission de Jésus, à faire des disciples (Mt 28, 16. 18-20)

Jonathan PALWELL, Innovate the Church (pp 91-96).

Trois Principes:

- Sacrifice
- Relation
- Transformation

Le Seigneur nous invite aujourd’hui à aller à lui. En répondant oui, mais comment vais-je à lui ? Comme un serpent (habile, malin, rusé, calculateur)
- Est-ce comme un chat : dans la douceur ?
- Est-ce  comme une tortue : dans la lenteur et l’assurance ?
- Est-ce comme un lion : avec force et fracas ?
- Est-ce comme l’âne : avec obéissance mais opiniâtreté ?
- Est-ce comme l’abeille : avec minutie, netteté et confiance structurellement, bien préparé ?

Notre-Dame du Sacré-Cœur, donne-nous un cœur docile, humble, pieux et obéissant comme le tien afin que nous soyons dignes des promesses du Christ.

En tout loué soit Jésus-Christ !

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