Accepter les difficultés et crises comme chemin vers la paix

ADORATION EUCHARISTIQUE DU 13 OCTOBRE 2011

Dans un impressionnant passage de l’Écriture, Saint Paul écrit : « Frères, le langage de la croix est folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu » (1 Co 1, 18). Il y a en effet un lien entre la vie éternelle et la croix de Jésus-Christ.

 

La croix est peut-être la chose la moins bien comprise de tous les enseignements chrétiens. C’est le symbole de notre foi. Cependant, beaucoup l’interprètent comme une obligation à porter sur nous les souffrances des autres.

Une autre interprétation est que Jésus est mort pour nous sauver de nos péchés. C’est pourquoi, nous n’avons rien à faire pour obtenir le salut qu’il nous a gagnés. Cette manière  de penser nous amène malheureusement à l’irresponsabilité. La vraie sagesse de la croix est beaucoup plus profonde. Elle révèle plutôt quelque chose d’essentiel au sujet de la signification de la souffrance humaine.

Types de Souffrances

Chacun souffre pour une large variété de causes. En plus, il y’a trois formes de souffrance, que nous pourrions qualifier de physique, émotionnelle et mentale.

La souffrance physique inclut maladie, accouchement, peines du corps et d’autres formes de souffrances corporelles.  Peur, honte, colère et déceptions sont des exemples de souffrance émotionnelle. La souffrance mentale c’est le  trouble et l’ignorance.

Ces 3 formes de souffrances coexistent presque toujours. Le mal physique peut produire une souffrance émotionnelle et mentale. Exemple : la détresse et le trouble, même si le niveau physique est le plus affecté. Chaque fois qu’il y a peine de toute sorte, il est naturel pour l’esprit (niveau mentale) d’être impliqué dans l’effort de se libérer / de se défaire de la cause et de l’expérience de ladite peine.

Un autre problème est soulevé, cependant, lorsque nous interprétons notre peine en termes jugements de valeurs : puis, nous disons que c’est à tort et c’est terrible d’avoir cette peine, et nous concluons que nous ne pouvons connaître de joie à moins que la peine ne soit partie. Chaque fois que nous tombons dans cette erreur, nous  entrons dans une expérience du temps linéaire et nous créons un type de stress. Nous rejetons l’expérience de l’instant présent comme  inadéquate et nous plaçons notre joie dans un futur, précisément lorsque les meilleures conditions seront réunies pour nous. Puisque la vie éternelle ce n’est rien d’autre que vivre pleinement l’instant présent. Nous ne pouvons connaître la vie éternelle lorsque nous rejetons l’instant présent.

Le rejet de la peine inévitable est la racine de toute souffrances non rédemptionnelles et de toutes formes de névroses / maladies de nerfs.  Ce sont des souffrances non rédemptionnelles parce qu’elles ne nous aident pas à grandir mais plutôt à devenir négatifs, voire négativistes. Ces souffrances naissent de notre impatience et de notre anxiété.  Certaines gens, pour se défaire de ce stress (anxiétés) et de cette impatience, se livrent à l’alcool, à la drogue, au sexe, au shopping démesuré, au vol, à l’excès dans le manger, le commérage… Ils créent en eux des systèmes de dépendance vis-à-vis de leur peine et de leur souffrance. Cette situation addictive nous place plutôt dans une spirale de la peine et du jugement. On ne pourra jamais se défaire de la peine en lavant seulement l’extérieur de la coupe !

La sagesse de la croix

Quand Saint Paul nous dit que la croix c’est la sagesse même de Dieu, il ne dit pas que la souffrance est une bonne chose, naturellement. Jésus a guérit beaucoup de malades. Il les  libère de la maladie et de la souffrance. Comme Jésus, nous devons faire tout ce qui est à notre possible pour aider d’autres sans pour autant créer de dépendances malsaines.

Que veut nous dire Saint Paul par le langage de la croix comme signe de Dieu ? Pour Paul et les premiers chrétiens, il n’y a aucune séparation entre la crucifixion et la résurrection de Jésus. Les Juifs demandent des signes et les Grecs désirent la sagesse, nous, nous proclamons un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais à ceux qui sont appelés, Juifs et Grecs, Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu.

Car la folie de Dieu est plus sage que la sagesse humaine et la faiblesse de Dieu es plus forte que la force humaine (1 Co 1, 22-25)

→ La puissance de Dieu travaille, elle est à l’œuvre à travers la faiblesse humaine. Ainsi compris, St. Paul continue :

''Qui pourra nous séparer de l’amour de Dieu? La détresse, la crise, la difficulté, ou la persécution ou la famine, le péril, la nudité’’ (Rm 8,35). En d’autres termes, la souffrance ne saurait être un obstacle pour la vie éternelle. C’est plutôt un moyen à travers lequel nous en venons à reconnaître plus profondément toutes les dimensions (omniprésentes) de la puissance de l’amour de Dieu.

Le Chemin de la croix :

→ Accepte les peines inévitables qui surviennent dans ta vie sans y porter un jugement négatif sur toi-même ou sur la cause de ta peine.

→ Fais ce que tu peux faire pour alléger ta peine sans créer des systèmes de dépendances nocifs.

→ Evite de faire souffrir d’autres parce que tu souffres toi-même.

→ Pardonne à ceux qui ont provoqué ta peine.

→  Ne t’identifie pas à ta peine car ton être, ce ne sont pas tes pensées, tes sentiments ou l’expérience de ta peine corporelle.

Que Marie Notre Dame des Victoires nous fasse bénéficier de ses victoires en Christ. Que nous devenions chacun en son temps des signes de la victoire du Christ sur le mal et la mort. Amen

 

Notre Dame des Victoires, priez pour nous

Father Roger Antoine EVOUNA

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