Les homélies

Chers fidèles du Christ,

 

Nous célébrons en ce jour les merveilles que le Seigneur a faites pour la Vierge Marie : « La voici élevée bien au-dessus des anges, elle partage désormais les triomphes du christ et règne pour toujours avec lui ».

L’Assomption de la Vierge Marie est la manière propre à l’Eglise, de rendre un hommage mérité à la Sainte vierge Marie, la Mère de Jésus et notre Mère.

L’Evangile de Luc I, 39-56, en ce jour spécial, propose le chant du magnificat qui est en réalité l’action de grâce de Marie au moment où cette dernière accueille la salutation d’Elizabeth sa cousine : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! ».

En prenant ce chant du magnificat il y a peu, j’ai eu l’impression de voir défiler devant mes yeux toutes les femmes du monde entier, de toutes les races, de toutes les cultures et de toutes les conditions ! Intérieurement, je me suis rendu compte à quel point la femme était une chance pour l’humanité ! Elle qui, à la fois est épouse et mère, donne la vie et la protège aussi bien sur le plan physiologique que spirituel ; elle qui accueille les premiers mots du petit enfant et veille sur ses premiers pas ; elle l’éducatrice et la consolatrice ; elle la gardienne de la tradition et de la société. Elle le rayon de soleil pour la famille et pour l’Eglise. Et la liste pourrait encore s’allonger ! Alors, qu’avons-nous fait ?

Réfléchissons-y en ce jour propice où Jésus nous fait la leçon en prenant au ciel sa Mère, celle qui a cru, celle dont le cœur fut transpercé par un glaive, celle qui, un jour à Cana dit aux disciples : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le », lorsque Jésus transforma l’eau en vin.

Oui, bien-aimés de Dieu, qu’avons-nous fait de la femme, cette chance dont Dieu nous a si généreusement gratifiés ? Il arrive des moments où nous entendons dire que « les femmes ont toute une journée du 8 mars pour elles. Que veulent-elles encore ? ».

De quoi se désoler surtout lorsqu’on est chrétien, car rappeler au monde que la moitié de l’humanité n’et pas traitée comme l’autre ; même s’il faut se réjouir de la progression observée au niveau des instances internationales, car d’immenses avancées ont été faites en faveur des femmes, mais bien d’autres devraient suivre dans l’urgence.

Depuis 40 ans que le féminisme a pris de l’ampleur, des combats ont été menés par les femmes : égalité des salaires, tâches domestiques, éducation des enfants, nominations à des postes de responsabilités, traitement médiatique… Ils sont nombreux, mais à entendre parler  les femmes, le combat le plus important concerne la violence. Le reste des combats est injuste, mais secondaire, disent-elles. Nous savons que le viol, les crimes d’honneur, tout ce que subissent encore les femmes est totalement inacceptable dans une société comme la nôtre qui se dit évoluée.

Malgré la présence des femmes dans les secteurs d’activités professionnels autrefois réservés aux hommes, grand est encore le nombre de femmes dont les capacités intellectuelles et les compétences sont bafouées. Elles sont nombreuses, les femmes méprisées, battues, violées, excisées, livrées à la prostitution, tuées par les coups du mari et j’en passe !

Les débats politiques sont de plus en plus construits avec un souci de parité ; on parle d’imposer des quotas, même si pour certains observateurs, il s’agit d’un aveu de faiblesse. Cette volonté de reconnaitre en la femme un partenaire valable, capable de réflexion est une avancée considérable qu’il faut encourager.

La femme est la mère de la société. Il est urgent pour l’Etat, pour l’Eglise, et la société civile d’améliorer la condition de la femme sur tous les plans, en mettant en place des structures pour aider les femmes en situation de violence ; il en existe, mais ce n’est pas suffisant, quand nous voyons  que la plupart des femmes violentées n’osent pas se plaindre, cela prouve que bien des sujets restent encore tabous. Au Cameroun et ailleurs !

Le harcèlement sexuel est monnaie courante dans les établissements scolaires et d’autres instituts de formation. Ce fléau qui a fini par faire son lit dans nos universités était déjà présent en ces lieux depuis les années 80, connues comme les années phares de l’université où la scolarité était gratuite et où la majorité des étudiants logeaient dans les cités universitaires. On ne pouvait donc pas dire que les filles se vendaient, mais plutôt qu’on abusait d’elles. Aujourd’hui, le voile est à peine levé sur cette malencontreuse situation. C’est pour moi l’occasion de saluer ici l’ouvrage d’un intellectuel camerounais, le professeur Jean-Emmanuel PONDI qui traite du Harcèlement sexuel et de l’idéologie en milieu universitaire en s’appuyant sur le cas de neuf histoires réelles de harcèlement sur les campus universitaires de notre pays.

Bien-aimés de Dieu,

Etre femme est une noblesse, c’est une dignité spéciale que Dieu a conférée à l’être humain : à ce titre la femme mérite un respect de la part de son semblable masculin.

La pornographie encouragée par l’ouverture en série des maisons closes est un ennemi de la femme et donc de la société. Que dire de la publicité sexiste, qui d’une manière ou d’une autre enferme la femme dans une situation d’éternelle subordonnée.

Dommage, car à cause de l’idéologie du genre l’on vole à la femme sa dignité et même sa joie d’être femme. La sexualité, il faut le souligner, est un vaste programme parce qu’elle ne se limite pas qu’à l’anatomie de l’homme ou de la femme. Il y a un réel danger à tout banaliser, à tout mélanger au point de tout confondre. Quand cette sexualité dans notre monde n’a plus sa place, que reste-t-il à l’être qui n’est alors ni femme ni homme ?

Femme, tu as de la valeur aux yeux de Dieu. Que l’on cesse de te sous-estimer, de ternir ton image, de t’avilir, plus grave encore, de souhaiter indirectement la disparition de ton genre en banalisant ton rôle de procréatrice.

On entend parler de débats sur le mariage homosexuel. En quoi l’homosexualité promeut-elle la procréation et l’idéal familial ? Quand bien même tous les hommes auraient pris pour compagne  les autres hommes, que deviendra la femme ? Lorsqu’on aura tout détruit que restera-t-il ?

La télévision présente assez souvent des reportages qui traitent du sujet de l’homosexualité. Dans ces reportages, on peut voir des hommes arborer des poitrines généreuses, gesticuler et essayer de parler comme des femmes. Certains, aidés par la médecine ont carrément modifié leur corps pour ressembler davantage à une femme. On les appelle les travestis. Les plus engagés veulent même que, quand on parle d’eux, qu’on dise « ELLE » à la place de « IL ». C’est une honte, une critique irrespectueuse à l’endroit de notre Dieu qui a choisi de nous faire ou homme.

L’homosexualité est un affront à la famille, un ennemi de la femme et de la création ! Il existe aussi des pratiques telles que la pédophilie qui est un ennemi de la vie. C’est un drame lorsqu’on apprend que dans notre pays, des pères de famille prennent pour partenaires sexuels leurs propres filles tandis que les mères sont obligées de céder aux avances de leurs propres fils. Les bourreaux promettent alors de couper les vivres et même de tuer les victimes au cas où ces dernières viendraient à dévoiler leur forfait.

Certes, l’Eglise, à l’exemple du Christ, accueille avec miséricorde les personnes homosexuelles, les pédophiles et bien d’autres dépravés de la société, tout comme elle accueille aussi les autres pécheurs que nous sommes tous d’une manière ou d’une autre. Mais cela ne signifie pas pour autant que la morale catholique cautionne le comportement homosexuel et le style de vie qu’il inspire. Bien plus, elle les condamne !

En ce jour où l’Eglise célèbre la Mère de l’humanité, notre message est celui-ci : que les destructeurs de la famille cessent leurs projets iconoclastes, car le cataclysme que la société met en marche par ces pratiques contre-nature risque n’épargner personne, ni les destructeurs ni les détruits.

Je veux aussi dans le même ordre d’idées me tourner vers les femmes pour relever deux situations bien tristes qui engagent aussi bien les hommes que les femmes : dans les milieux où la perversion morale est poussée à outrance, certaines femmes encouragées ou non par leurs maris, se jettent bec et ongles à la recherche des honneurs et de l’argent en se livrant à des relations sexuelles avec des animaux, tels que le boa, le chien, le cheval. L’enrichissement qui en découle n’est autre que du satanisme et l’Eglise est tenue de le dénoncer formellement.

De nos jours, le phénomène de placement de femme a pignon sur rue : de nombreuses dames font des voyages en Europe sous prétexte que c’est pour des raisons de santé alors que leur destination véritable n’est autre qu’un deuxième foyer, avec parfois la complicité du ,mari ! Au bout de quelque temps, on voit pousser des châteaux ici et là dans nos grandes villes avec l’argent du péché, que dis-je, l’argent de la prostitution !

A toi femme, l’Evangile d’aujourd’hui apprend que quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, elle fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : » Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »

Ceci pour dire que : lorsque nous croisons une femme on aimerait bien être frappé par quelque chose de fort, quelque chose de beau, quelque chose de merveilleux, merveilleux de dignité, de générosité, de simplicité, d’humilité, de beauté, de bonté et de spiritualité.

Femme, notre société dépravée compte beaucoup sur toi, elle ne peut pas faire sans toi ; le monde entier est à la recherche de ton image originelle de femme vertueuse, celle que présentent les saintes Ecritures dans le Livre des Proverbes : celle-là qui a bien plus de valeur que les perles. Le récit conclut en rappelant que la grâce est trompeuse, et la beauté est vaine : la femme qui craint le Seigneur est celle qui sera louée.

Le Seigneur fit pour moi des merveilles !

Bien-aimés de Dieu,

Avec Marie notre Mère qui est accueillie au ciel, chantons ensemble le beau chant du magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur » !

Merci à vous, cher Père Recteur, pour votre accueil toujours chaleureux dans cette belle cathédrale.

Merci à vous, chers fidèles, de venir toujours aussi nombreux chaque année, pour acclamer Marie, la Reine de la paix accueillie au ciel.

Merci à vous, hommes des médias, de relayer jusqu’au loin l’écho de notre message fraternel de ce jour.

Que la femme camerounaise, qui aime tant Marie se sente à jamais glorifiée en elle. C’est une chance pour le Cameroun d’avoir la Mère de jésus pour patronne.

Joyeuse fête de l’Assomption, paix et joie dans vos familles.

Loué soit Jésus Christ !

 

S.E. Monseigneur Victor TONYE BAKOT,

Archevêque métropolitain de Yaoundé.

HOMELIE DE FATHER ANTOINE ROGER EVOUNA DU 11 JUILLET 2012 (SAINT BENOIT)

 

Tout quitter :

  • C’est quitter la sécurité de la rive pour vivre dans la profondeur de Dieu.
  • C’est quitter, abandonner nos assurances, tout ce qui est idole dans notre vie pour vivre dans la vérité en Jésus-Christ. C’est ne plus s’appartenir.
  • C’est accueillir définitivement le Christ dans notre vie en lui donnant une place de choix. C’est savoir discerner l’utile de l’agréable.
  • C’est ramer à contre courant des pseudos valeurs de notre temps : le sexe, la drogue, le politique, l’alcool, l’argent / Mammon.
  • C’est abandonner tout ce qui ne nous élève point.

Selon la règle de Saint Benoît, pour être en mesure de décider de manière responsable, l’Abbé du monastère doit être une personne qui écoute « les avis de ses frères » car « souvent Dieu révèle à un frère plus jeune ce qui est mieux » (Chapitre 3). Ce qui veut dire aussi pour nous  aujourd’hui qu’un homme de responsabilité publique, même à une petite échelle, doit toujours être également un homme qui sait écouter et qui sait apprendre de ce qu’il entend (les chauffeurs, les plantons, les techniciens de surface…).

Nous célébrons aujourd’hui Saint Benoît, Abbé (Père), patron de l’Europe. On constate avec Benoît XVI : qu’aujourd’hui, l’Europe, à peine sortie d’un siècle profondément blessé par deux guerres mondiales et après l’effondrement des grandes idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies, est à la recherche de son identité. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais il faut également susciter un renouveau éthique et spirituel qui puise aux racines chrétiennes du continent. Autrement, l’Europe ne pourra pas se construire. Sans cette sève vitale, l’homme reste exposé au danger de succomber à sa vieille tentation, de vouloir se racheter tout seul.

En recherchant le vrai progrès Frères et Sœurs, écoutons encore aujourd’hui la règle de Saint Benoît comme une lumière pour notre chemin. A l’école de Saint Benoît, nous pouvons apprendre l’art de vivre le véritable humanisme.

La grandeur d’une vie se mesure à la qualité de son union au Christ, à Dieu et sa disponibilité du cœur à servir l’Eglise et le prochain. Ceci n’est possible que s’il y’a un substrat d’âme : la spiritualité. En effet, rien de grand ne peut se faire sans spiritualité et rien de grand ne se fera sans elle. Dans un monde matérialiste qui exclut tout ce qui est du ressort du spirituel et de l’invisible, nous sommes invités à redorer le blason de nos familles par la prière, la vie vertueuse, les bonnes œuvres, les conseils évangéliques, la charité fraternelle, la pureté et la transparence de vie.

Dimanche, 03/06/12

Homélie à l’occasion de la Solennité de la Très Sainte Trinité

Bien-aimés dans le Christ, nous célébrons aujourd’hui la Solennité de la Très Sainte Trinité.

La Très Sainte Trinité, c’est le mystère d’un seul Dieu en trois personnes, égales et indivisibles, inséparables. Il s’agit de la triple réalité divine et diverse du Père, du Fils et de l’Esprit qui fait la communion d’amour entre le Père et le Fils.[1]

La première chose que nos parents nous ont apprise est très probablement le signe de la croix : au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Au nom du Père (sur le front) : donne l’Intelligence et la Sagesse à ma tête ; et du Fils : donne la foi et l’amour à mon cœur et du Saint Esprit : donne la force et la puissance à mes épaules pour que je puisse t’aimer et te servir.

La dernière chose qu’un prêtre fait devant notre dépouille (graveside) est de faire le signe de la croix sur notre corps. Toute vie chrétienne est marquée “au nom du Père, et du Fils et du Sainte Esprit”.

Les textes bibliques du Dimanche parlent souvent du Père comme celui de qui vient la vie, son auteur. Il envoie son Fils ou le Verbe (Parole) pour le salut de tout homme, tout l’homme et de tous les hommes ; il communique l’Esprit en vue de notre nouvelle naissance.

A travers la 1ère lecture de ce jour, nous apprenons que l’Ancien Testament ne connait point Dieu comme Père, Fils et Esprit Saint ; la Trinité est plutôt une révélation du Nouveau Testament. Cependant, il y a un triple aspect dans l’expérience de la 1ère lecture :

« Dieu est Un lui-même, immanent (en bas sur la terre) et transcendant (en haut dans les cieux) », il « se révèle lui-même (en parlant du milieu du feu ardent : Ex 3), « en créant une réponse dans le cœur des fidèles (ceux-ci gardent ses décrètes)

Comment l’homme fait l’expérience de ce Dieu dans sa vie ?

Dans l’Evangile de ce jour, Jésus dit à ses Apôtres et nous aujourd’hui : ‘De toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint -Esprit (Evangile Mt.)

Le Père n’est « Père » que parce que, se renonçant totalement, il passe tout entier en son Fils. Le Fils n’est « Fils » que parce que se renonçant, il est tout entier « don de soi » à son Père. L’Esprit n’est rien, s’il n’est l’Amour mutuel du Père et du Fils. Dieu est Amour.

Le grand projet de Dieu, que Jésus confie à ses Apôtres, à son Eglise, vise à « plonger » (=baptizô) l’humanité dans les relations d’amour qui unissent parfaitement le Père, le Fils, et l’Esprit. Le « signe » du baptême, qui est identiquement, le signe de la croix, c’est « la vie pour les autres ». Nous sommes baptisés « au nom de l’Amour ». Nous sommes plongés dans ce courant-là ! Voilà le « programme » de l’Eglise.[2]

La présence de Dieu dans l’histoire des hommes est effective, mais elle ne sera mieux effective que si nos projets d’amour se changent en programmes d’amour et si nos programmes d’amour se changent en témoignage cohérent, efficient, éloquent. Et si ce témoignage se renouvelle de jours en jour et s’actualise dans ce que le Pape Benoit XVI appelle la ‘charité sociale’3, une charité sociale sans cesse inventives. Notre mission primordiale aujourd’hui est de gagner le monde entier au Dieu Amour. Le Dieu Un et Trine qui est nécessairement le Dieu de la totalité. Nous remarquons la solennelle répétition, quatre fois (dans l’Evangile de ce jour) de l’adjectif « tout ». Une quadruple totalité, une quadruple plénitude universelle définissant l’action de Jésus. Il s’agit de la totalité de l’action divine, qui prend corps dans la totalité de l’espace terrestre, pour transformer la totalité de l’agir humain4. Il s’agit pour nous de ‘donner’ des perfusions d’amour au monde : au cœur de nos communautés chrétiens, des familles, des lieux de vie, dans nos lieu de service, afin que le monde soit gagne par l’amour du Christ.

A travers le mystère que nous célébrons aujourd’hui, nous comprenons que nous en tant que hommes, sommes des êtres relatifs, reliés à d’autres ; semblables et inséparables, comme le sont les personnes divines. C’est à travers le mystère de la Très Sainte Trinité que l’on comprend mieux le mystère de la famille. Ce n’est pas un conglomérat d’individus juxtaposés. Mais une communauté de personnes qui s’ouvre les unes aux autres tout en gardant leur différence et leur identité propre : la mère est différente du père, le père du fils et la mère du fils ou de la fille et vice versa.

On comprend alors pourquoi l’homosexualité, l’inceste, la zoophilie la pédérastie, la masturbation rament à contre courant de l’amour trinitaire. Ce sont des cimetières de l’amour trinitaire, de l’amour vrai et authentique. Car l’homosexualité précisément demeure qu’une “hérésie schismatique” contre la foi et l’amour authentique. Il fait perdurer l’homme dans un état infantile et fœtal semblable à l’état du fœtus dans le sein maternel ou il est englué dans le liquide amniotique; il s’agit d’un amour fusionnel non de différence et non différentiel. Et parce que non différentiel, il exclut toute différence et toute vraie altérité.

L’amour vrai devra également être écologique : respectueux des hommes, des femmes, des enfants, des animaux, des végétaux et concourant à leur bien propre.

Chère frère et sœur, face à un tel enterrement de l’amour trinitaire, faisons encore notre la parole du saint Père Benoit XVI lors de la messe inaugurale de son pontificat le 24/04/05 à 10h00 à Rome : N’ayez pas peur, au contraire ouvrez tout grand les portes au Christ. C’est ce Christ qui purifiera notre mal être et notre mal aimer, il le transformera en amour vrai et authentique.

Dans un monde en quête de “paradis sans Dieu”, pour parler comme le Pape Benoit XVI, ‘allons à la conquête d’un amour chaste, vierge et libéré des tendances de la chair pour que le monde ait plus de sauveur, donnons une couleur divine à notre amour, donnons une odeur angélique à notre amour.

Œuvrons ensemble en faveur d’un nouvel impérialisme du monde par l’amour trinitaire. Cet impérialisme consistera à faire sans cesse du cœur de l’homme, le paradis de Dieu (comme le dit le Pape Benoit XVI) ; le cœur de l’homme n’est-il pas le paradis de Dieu ?

Puissent nos familles, nos communautés de vie souvent gagnés par des égoïsmes, des sadismes, des masochismes, des pyrrhonismes verbaux, des divisions, se laisser consumer au creuset de l’amour trinitaire, en redonnant nos relations une épaisseur anthropologique et une densité spirituelle et éthique.

Acceptons à procéder à le “revirginisation” de nos sens externes et internes par les mérites de l’amour trinitaire. Ceci n’est possible que si nous nous ouvrons à un itinéraire néo pascal, de conversion, de convergence de vue avec le Christ, de prière constante.

Dans un monde qui prône la laïcisation de l’amour, la Trinité Sainte nous invite à la divinisation de l’amour en Dieu un et Trine.

Seule la Trinité Sainte peut dédouaner nos amours passagers, volages immanents (fermés dans le temps et l’espace) pour les transformer en amours éternels, transcendants.

Seigneur, délivre-nous de 7 choses “péchés capitaux” qui peuvent nous détruire aujourd’hui selon Mahatma Gandhi :

1. La richesse sans le travail

2. Le plaisir sans la conscience

3. Connaissance sans le caractère

4. Le commerce (les affaires) sans la moralité

5. La science sans l’humanité

6. La religion sans le sacrifice (ni don de soi)

7. La politique sans les principes vrais (et respectueux de la dignité humaine)

Il nous faut redécouvrir la vraie boussole morale, éthique et spirituelle qui s’enracine, se fonde et se réalise en la Très Sainte Trinité seule.

Seigneur donne-nous la grâce d’aimer gratuitement, joyeusement, courageusement, comme des frères qui s’aiment vraiment. Donne-nous l’humilité de nous laisser séduire par l’amour trinitaire et de séduire le monde de l’irradier par un amour vrai, chrétien, sincère et authentique.

Que Marie Notre Dame de la Trinité intercède pour nous, afin que par toute notre vie, nous puissions correspondre à l’amour trinitaire ; qu’elle nous présente chaque jour à l’Autel de son Fils comme offrande de bonne odeur.

Amen

Reverend Father Roger Antoine EVOUNA


[1] Joseph de Baciocchi Espérer aujourd’hui en Jésus Christ : le dynamisme de l’Evangile

[2] Noel QUESSON, Parole de Dieu pour chaque dimanche, p 122. Dimanche de la Sainte Trinité.

3Deus Caritas est, n.

4 Noel QUESSON. Parole de Dieu pour chaque Dimanche. Dimanche de la Sainte Trinité. p. 121.

 

Chers Frères et Soeurs en Christ,

Nous célébrons la Solennité de l’Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ, la montée de notre Seigneur Jésus-Christ au ciel.

Cette fête n’est pas à confondre avec l’Assomption qui, elle, est l’élévation de la Vierge Marie au ciel après sa dormition. L’Assomption se célèbre le 15 août.

Monter aux cieux qu’est-ce à dire ?
C’est monter à la rencontre du Père pour prendre part à sa gloire. La fête de l’Ascension complète celle de Pâques. Jésus Ressuscite en effet face au doute des hommes, notamment celui de THOMAS. Ce Thomas va confesser plus tard sa foi : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! ».


Jésus à l’occasion de cette fête, attire ainsi notre attention à notre royauté, car le chrétien est appelé à vivre le quotidien et les épreuves avec beaucoup de hauteur dans la foi. Aujourd’hui, le Seigneur nous attire à lui, à vivre de lui, à vivre avec lui. Quarante jours après la Résurrection, nous marquons un passage qui consiste à vivre désormais l’expérience de la Présence de Dieu dans son « absence ». C’est un moment où nous sommes conviés à vivre pleinement la charité. Ainsi donc, chaque fois que nous essayons de manifester la Charité, alors nous sommes des seigneurs à l’image du Seigneur. Par cette fête de l’Ascension, nous sommes appelés à être témoins c'est-à-dire à faire voir dans notre vie les traces du Christ, à accepter de manifester notre attention au Christ en créant un environnement sain en soi et autour de soi. C’est le moment où plus que jamais, nous devons témoigner de nos vies baptismales dans nos résidences, nos lieux de service, de loisir.


L’appel qui nous est lancé en cette occasion nous invite à :


•    Evangéliser nos "Jérusalem" : nos lieux et temps de paix ;
•    Evangéliser nos "Samarie" : nos lieux et temps de désespoir, de tourmente.


Ainsi, en célébrant cette vie, assumons notre citoyenneté en faisant de nos lieux de vie, un paradis terrestre, un lieu où il fait bon vivre pour nous et pour les autres.


Que Marie, Notre Dame des Victoires, intercède pour nous afin que nous devenions des hosties vivantes, des offrandes vivantes à la gloire et pour la Gloire de Dieu.


En cette veille de la célébration de la Fête Nationale de l’Unité de notre cher et beau pays le Cameroun, Que Marie, Notre Dame des Victoires, intercède pour nous afin que nous devenions UN autour des emblèmes et symboles de la nation, que tous soient un !


Amen.

 

Father Antoine Roger EVOUNA

Recteur.

HOMÉLIE DU MERCREDI DES CENDRES : 22 FEVRIER 2012

Thème: « Se laisser véritablement coacher par le Christ pour être victorieux en tout avec lui. »

Lecture du jour : Jl 2, 12-18, 2 Co 5, 20-6,2,  Ps 50, Ev. : Mt6, 1…18

Très chers frères dans le sacerdoce,

Très chers frères et sœurs chrétiens,

Aujourd’hui, nous entrons en carême. Le carême est un temps favorable où  nous mourrons à nous même en sortant des tombeaux de nos péchés pour revenir à la vie. L’Église nous offre ce temps d’exercice et d’entrainement à la sainteté (cf. prière d’ouverture). Ce temps nous permet de sortir de nos prodigalités (enfants prodigue) pour revenir à la sérénité en épanchant notre vie entière sur le Sacré Cœur de Jésus et Notre-Dame du Bel ‘ Amour. Temps de préparation qui nous ouvre à  Pâques : passion, mort et résurrection de Notre Seigneur Jésus Christ.

Comment est-on arrivé à cette fête qui nous ouvre à Pâques ?

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