I- ÉCRITURES SAINTES

I- 1. INTRODUCTION A L’ANCIEN TESTAMENT

Enseignant : LEMANA Emmanuel, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Dans la tradition chrétienne, il existe deux versions différentes de l’Ancien Testament ou du Premier Testament comme le désigne l’exégète allemand Eric Zenger. L’AT des protestants reprend simplement la Bible du judaïsme, alors que celui de l’Église Catholique se base sur la tradition grecque des LXX, laquelle introduit un certain nombre de livres qui n’ont pas trouvé de place dans le canon juif. De manière générale, ce cours se veut une introduction historique et scientifique aux textes de l’Ancien Testament. Le cours d’introduction à l’A. T. tiendra donc compte des deux traditions. Tout en tenant compte de l’histoire d’Israël ancien, on tentera, d’un point de vue méthodologique et non simplement confessionnel, de comprendre les livres dans leur cohérence interne et en fonction des circonstances historiques dans lesquelles ils auraient pu être rédigés.

 

Indications bibliographiques :

A. SCHENKER et P. HUGO, L’enfance de la Bible hébraïque, Histoire du texte de l’Ancien Testament, (LMB 52) Labor et Fides, Genève 2005.

T. RÖMER, J.-D. MACCHI et C. NIHAN, Introduction à l’Ancien Testament, (LMB 49) Labor et Fides, Genève 2004.

E. ZENGER u.a., Einleitung in das Alte Testament, Kohlhammer, Stuttgartr-Berlin-Köln, 2001 (4è édition).

J. Ch. GERTZ (éd.) Grundinformationen Altes Testament (UTB 2745) Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen 2006.

 

I- 2. INTRODUCTION AU NOUVEAU TESTAMENT 

Enseignant : ELENGABEKA Elvis, C.S.Sp

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Ce cours poursuit l’initiation à la Bible commencée par l’introduction à l’Ancien Testament. Il voudrait jeter les bases sur lesquelles se construiront les connaissances plus spécifiquement axées sur les différentes pièces de la littérature néotestamentaire. Pour réaliser ce projet, l’enseignement proposé s’organise en deux parties. La première portera sur la rédaction, le milieu, l’interprétation et la théologie du Nouveau Testament. La seconde présentera les différentes composantes de cette partie de la Bible.

Indications bibliographiques :

BROWN Raymond E., Que sait-on du Nouveau Testament ?, Paris, Bayard, 2000.

CONZELMANN Hans et LINDEMANN Andreas, Guide pour l’étude du Nouveau Testament, Genève, Labor et Fides, 1999.

DEBERGE Pierre et NIEUVIARTS Jacques, Guide de lecture du Nouveau Testament, Paris, Bayard, 2004.

MARGUERAT Daniel (Ed.), Introduction au Nouveau Testament. Son histoire, son écriture, sa théologie, Genève, Labor et Fides, 2004.

QUESNEL Michel et GRUSON Philippe (Ed.), La Bible et sa culture. Jésus et le Nouveau Testament, Paris, Desclée de Brouwer, 2000.

 

I- 3. HISTOIRE ET MÉTHODES DE L’EXÉGÈSE

Enseignant : ELENGABEKA Elvis, C.S.Sp

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Cet enseignement se voudrait une propédeutique à la pratique effective de l’exégèse biblique, dans le prolongement des introductions à l’Ancien et au Nouveau Testament. Dans cette perspective, il propose un parcours en deux stations. La première, de facture résolument historique, présentera les grandes étapes chronologiques de l’interprétation de la Bible en insistant simultanément sur certains auteurs marquants et certains événements déterminants. La seconde phase initiera aux principales méthodes d’analyse de texte en articulant présentation théorique et illustrations concrètes, sans oublier de montrer leur complémentarité.

Indications bibliographiques :

Jean-Claude Eslin et Catherine Cornu (Dir. ), La Bible 2000 ans de lectures, Paris, Desclée de Brouwer, 2003. 

Commission Biblique Pontificale, L’interprétation de la Bible dans l’Église, Paris, Cerf, 1994.

 

I- 4. PENTATEUQUE

Enseignant : ELENGABEKA Elvis, C.S.Sp

Volume horaire : 30 Heures

Argumentaire :

            Ce cours se veut une connaissance de l’un des plus grands ensembles de la Bible : Le Pentateuque. Ce mot désigne les cinq premiers livres de la Bible que les juifs appellent la Torah, la Loi. Elle est la Loi que Dieu avait donnée par l’intermédiaire de Moïse au peuple d’Israël. Plus qu’une loi, la Torah est un enseignement sur l’identité de Dieu et sur l’identité du peuple d’Israël, mais aussi sur la relation Dieu-Israël. Dans cet enseignement s’entrecroisent des lois et des récits qui parcourent l’ensemble, de la création du monde au seuil de la terre promise.

            Le Pentateuque est aussi la pierre angulaire dont dépend la compréhension  du reste de la Bible. Son approfondissement s’avère donc indéniable pour les étudiants en théologie dans la mesure où leur première mission sera d’enseigner la Parole de Dieu.

Nous partirons de la question même du Pentateuque par rapport aux différentes théories en lien avec sa délimitation, nous analyserons sa cohérence interne, le contenu de chacun des livres et par la suite nous tâcherons de résoudre la question de la réalisation de ce corpus en ayant un regard attentif sur les règles de la littérature ancienne.

Indications bibliographiques :

Ska J-L., Introduction à la lecture du Pentateuque. Clés pour l’interprétation des cinq premiers livres de la Bible, Bruxelles, Lessius, 2005, 391 pages. 

Garcia Lopez F., Comment lire le Pentateuque, Genève, Labor et Fides, 2003, 377 pages.

 

I- 5. LES LIVRES HISTORIQUES

Enseignant : BELUI Ephrem, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Ce cours se veut une connaissance approfondie des livres historiques de la Bible, les premiers prophètes (Josué, Juges, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois). Or de nos jours, on ne peut pas étudier cette littérature sans tenir compte des travaux de Martin Noth sur l’historiographie deutéronomiste. C’est pourquoi, dans la première partie, le cours tâchera de répondre à la question de l’historiographie deutéronomiste : sa définition et ce qui a conduit à l’élaboration de cette théorie. La deuxième partie sera une analyse détaillée du contenu de chacun des livres de cette littérature. Et la troisième partie essaiera de brosser un aperçu général sur la deuxième histoire d’Israël, celle qui se trouve relatée dans les livres d’Esdras, des Chroniques et de Néhémie.

 

Indications bibliographiques :

Pury de A., Römer T., Macchi J.-D. (éds), Israël construit son histoire. L’historiographie deutéronomiste à la lumière des recherches récentes, Genève, Labor et Fides, 1996.

Römer T., La première histoire d’Israël. L’école deutéronomiste à l’œuvre, Genève, Labor et Fides, 2007, 216 pages.

 

I- 6. LIVRES PROPHÉTIQUES

Enseignant : TCHAPE Jean-Bosco, Abbé 

Volume horaire : 60 heures

Argumentaire :

            Présentation générale du prophétisme biblique dans son contexte historique et culturel. Ce cours se préoccupera essentiellement des prophètes «écrivains». Après avoir présenté une esquisse de la vocation prophétique, nous insisterons sur les différents genres littéraires, et enfin nous dégagerons le message central de chaque prophète, à travers l’analyse de quelques textes et la situation du prophète dans son contexte historique.

Indications bibliographiques :

S. AMSHER et ALII, Les prophètes et les livres prophétiques,Paris, Desclée, 1985.

J. BLENKINSOP, Une histoire de la prophétie en Israël, Paris, Cerf, 1993.

J. ASURMENDI, Le prophétisme. Des origines à l’époque moderne, Paris, Nouvelle Cité, 1985.

J. ASURMENDI, J. FERRY, A. FOURNIER-BIDOZ et al., Guide de lecture des prophètes, Paris, Bayard, 2010.

 

I- 7. LIVRES POÉTIQUES & SAPIENTIAUX 

Enseignant : OMBE ESSOMBA Jean Marie, C.S.Sp

Volume horaire : 60 heures

Argumentaire :

            L’intitulé de ce cours exprime la composition binaire de la matière à traiter : les écrits de sagesse et les livres poétiques. Ces deux ensembles littéraires plongent leurs racines dans des milieux culturels dont la connaissance détermine la compréhension des écrits bibliques cités. Ceux-ci, en assumant la poésie hébraïque et en portant la volonté de guider l’expérience existentielle de l’homme, expriment une anthropologie, une cosmologie et une théologie spécifiques. La découverte de cette pensée, par l’étude de certains textes emblématiques, constituera la deuxième étape de l’enseignement, qui proposera, dans une troisième partie, une actualisation de la poésie et de la sagesse vétérotestamentaires. Deux pistes bibliographiques seront particulièrement explorées : les introductions et les commentaires de l’Ancien Testament consacrés au corpus à étudier.

Indications bibliographiques :

G. MAURICE, Les cinq livres sages : Proverbes-Job-Qohélet-Ben Sirac-Sagesse, Lire la Bible, 129, Paris, Cerf, 2003.

J. LEVEQUE et M. GILBERT, Job ou le drame de la foi : Essais, Paris, Cerf, 2007.

Y. SIMOENS, Le Cantique des cantiques. Livre de la plénitude, Ecritues 8, Bruxelles, Lumen vitae, 2004.

J.-L. VESCO et Adrian SCHENKER, Le psautier de David, 2 vol., Paris, Cerf, 2006.

 

I- 8. LES EPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

Enseignant : ELENGABEKA Elvis, C.S.Sp

Volume horaire : 45 heures

Argumentaire :

            Une part importante des livres du Nouveau Testament a été composée sous forme de lettre.

Cette situation révèle la complicité que le christianisme naissant entretenait avec le phénomène épistolaire. C’est pourquoi la première partie de cet enseignement se consacrera à l’étude du fonctionnement de la lettre dans l’Antiquité, en prêtant une attention particulière au milieu gréco-romain pour comprendre l’appropriation néotestamentaire du genre littéraire en question. La seconde phase du cours proposera un parcours systématique des différentes pièces du corpus paulinien au sens large et des diverses composantes des épîtres catholiques.

Indications bibliographiques :

            -     Régis Burnet, Épîtres et lettres Ier - IIe siècle. De Paul de Tarse 

                   à Polycarpe de Smyrne, Lectio Divina 192, Paris, Cerf, 2003.

            -    cf. les introduction au Nouveau Testament, les commentaires des épîtres.

I- 9. CORPUS JOHANNIQUE  

Enseignant : ELENGABEKA Elvis, C.S.Sp

Volume horaire : 60 heures

Argumentaire :

            La matière proposée dans le cadre de ce cours poursuit un double objectif : offrir des connaissances fondamentales sur la littérature johannique tout en perfectionnant la pratique exégétique. Pour réaliser ce projet, les enseignements se dérouleront suivant une structure triplement binaire. Il s’agira d’envisager les trois pièces du corpus johannique en général avant d’en étudier particulièrement certaines péricopes : le prologue et les passages comportant la formule « moi je suis » pour le quatrième évangile, le comma johannique pour les épîtres, les septénaires des sceaux, des trompettes et des coupes pour l’apocalypse. L’analyse des extraits de l’évangile et l’étude de l’apocalypse mettront en œuvre les ressources de la méthode historico-critique et de la narratologie alors que le parcours des épîtres privilégiera la lecture continue.

Indications bibliographiques :

Xavier Léon-Dufour, Lecture de l’évangile selon Jean, Parole de Dieu, Paris, Seuil, 1987-1996 

Michèle Morgen, Les épîtres de Jean, Commentaire biblique : Nouveau Testament 19, Paris, Cerf, 2005 

Pierre Prigent, L’apocalypse de saint Jean, Commentaire du Nouveau Testament XIV, Genève, Labor et Fides, 2000

II- LANGUES BIBLIQUES ET PATRISTIQUES

I- 1. HÉBREU  I et II

 Enseignants : TAGNE Jean de Dieu, sch. p et TCHAPE Jean Bosco, Abbé

Volume horaire : 60 heures

 

Argumentaire :

            L’Ancien Testament est composé en grande partie en Hébreu. La connaissance de ses livres passe ainsi par l’apprentissage et la maîtrise de la langue hébraïque. Contrairement à ce que beaucoup disent et pensent, à propos de l’hébreu, elle est une langue passionnante et facile d’accès. Le cours que l’ETSC offre aux étudiants en théologie est une initiation qui permet l’acquisition des règles fondamentales comme pour toutes les langues. L’accent est mis ici surtout sur la méthode analytique et sur la mémorisation progressive d’un vocabulaire fondamental.

Indications bibliographiques :

P. JOÜON, Grammaire de l’hébreu biblique, Rome, Institut biblique pontifical, 1947.

J. WEINGREEN, Hébreu biblique. Méthode élémentaire, Paris, Beauchesne, 1984.

 

II- 2. GREC BIBLIQUE I et II

Enseignants : BITJICK Paul, Monsieur et ELENGABEKA Elvis, C.S.Sp.

Volume horaire : 60 heures

Argumentaire :

            Ce cours vise à offrir des rudiments de grec biblique nécessaires à une solide culture théologique. Pour ce faire, il initie aux notions élémentaires de morphologie et de syntaxe, sans oublier de faire acquérir le vocabulaire de base. En marge de la présentation magistrale de la matière, une part importante sera accordée aux exercices pratiques inspirés du Nouveau Testament Grec.

Indications bibliographiques :

Maurice Carrez, Grammaire grecque du Nouveau Testament, Le Monde de la Bible, Genève, Labor et Fides, 1985 

John William Wenham, Initiation au Grec du Nouveau Testament. Grammaire-Exercices-Vocabulaire, Paris, Beauchesne, 1994.

 

II- 3. LATIN I et II

Enseignant : Paolo TOVO, sx

Volume horaire : 60 heures

Argumentaire :

            L’importance de la langue latine est triple : elle est la mère du français ; elle a fourni à certains Pères de l’Église les instruments pour la structuration et l’expression de leurs pensées et reste historiquement liée à la version romaine du catholicisme. Ces différents aspects seront pris en compte dans ce cours qui initiera à la morphologie, à la syntaxe et à la sémantique latines. Dans sa méthode, cet enseignement tiendra ensemble la présentation théorique des notions grammaticales de base et la pratique des versions ou des thèmes.

 Indications bibliographiques :

Henri Petitmangin, Grammaire latine, Paris, Nathan, 1991.

 

III- THÉOLOGIE SYSTÉMATIQUE

III- 1. INTRODUCTION A LA THÉOLOGIE

Enseignant : NSANGOU Blaise, scj

Volume horaire : 30 heures

                Argumentaire :

Le cours d’introduction à la Théologie chrétienne se propose de fournir des clés de compréhension de l’entreprise théologique en partant d’une double visée. La première consiste à s’orienter vers une définition qui détermine la nature, le statut et les caractéristiques de la théologie. Pareille entreprise ne se soustrait pas à l’interrogation sur le statut scientifique de la théologie (Cl. Geffré). La deuxième visée introduit à la compréhension de la genèse de l’activité théologique, le « lieu » d’où elle prend naissance et se « fait », c’est-à-dire la vie de foi de la communauté des croyants qui s’exprime en langage et culture demandant une activité d’interprétation critique.

            L’étude de la méthodologie en théologie s’avère d’une importance capitale pour ceux qui s’initient à la théologie pour appréhender les éléments et les moments fondamentaux de cette activité de la foi qui ne renonce pas cependant à son statut de science. Ainsi nous verrons le moment positif de la théologie, l’auditus fidei avec ses sources et lieux théologiques et le moment spéculatif de la théologie, l’intellectus fidei, ses rapports avec la philosophie et ses exigences de synthèse, ses fonctions de réflexion, d’explication et d’actualisation.

Indications bibliographiques :

J. DORE, Introduction à l’étude de la théologie, Tomes 1 à 3, Paris, Desclée, 1991-1992.

B. LAURET et F. REFOULE, Initiation à la pratique de la théologie, Tomes 1 à 5, Paris, Cerf, 1982-1987.

J. DORE, Manuel de théologie, Tomes 1 à 10, Paris, Desclée, 1985.

F. BOUSQUET, Les grandes révolutions de la théologie moderne, Paris, Bayard, 2003.

           

III- 2. NTRODUCTION À LA THÉOLOGIE AFRICAINE

Enseignant : BABE Antoine, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            La théologie en général se présente comme une herméneutique, c’est- à – dire, comme une interprétation du donné révélé  en rapport avec l’existence de l’homme dans l’univers, cette interprétation ne peut être que plurielle en fonction des périodes et des contextes multiples et variés.

            Les Africains devenus chrétiens ont commencé, comme bien d’autres, à réfléchir à leur être chrétien et à leur vie de foi, dans un langage articulé. Ils s’efforcent aujourd’hui à répondre à une question préoccupante : comment être de nos jours témoins du Christ ressuscité, Bonne Nouvelle, dans une « Afrique saturée de mauvaises nouvelles » ? Les réflexions et les esquisses de réponses à cette question posent les jalons du discours théologique africain.

L’objet du cours, c’est de prendre déjà connaissance de ce qui se fait à ce niveau, avant d’engager par la suite une certaine évaluation.

Quatre points retiendront notre attention : les repères historiques de la théologie africaine ; les principaux courants de pensée et les auteurs majeurs ; les tendances actuelles ;  la prise de connaissance de certains documents magistériels sur l’Afrique. 

Indications bibliographiques :

O. BIMWENYI-KWESHI, Discours théologique négro-africain. Problème de fondements, Paris, Présence africaine, 1981.

E. MVENG, L’Afrique dans l’Église. Paroles d’un croyant, Paris, l’Harmattan, 1985.

F. EBOUSSI,  L’enjeu de Dieu en Afrique, Paris, Karthala, 1991.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

III- 3. THÉOLOGIE FONDAMENTALE

Enseignant : MESSOMO ATEBA Augustin Germain, Abbé

Volume horaire : 60 heures

Argumentaire :

            La théologie étant définie comme « la foi en quête d’intelligence », le cours de théologie fondamentale visera à préciser la fonction spécifique de cette discipline dans le paysage de la théologie chrétienne. Avant de nous appesantir sur son objet formel qui est l’autorévélation de Dieu en Jésus-Christ, nous commencerons par explorer le contexte historique qui a favorisé son émergence. Nous nous intéresserons de ce fait aux rapports qu’entretiennent la théologie fondamentale et l’apologétique classique ; des rapports qui mettent en évidence le caractère dialogique de la discipline qui nous intéresse. L’approfondissement du thème de l’autorévélation de Dieu en Jésus-Christ nous ouvrira à l’importance des lieux théologiques que sont l’Écriture, la Tradition, l’Histoire, le Magistère ecclésial, et l’expérience croyante du peuple de Dieu. Tout ce parcours sera traversé par l’exigence de crédibilité qui est inhérente à l’autorévélation pour ses destinataires. Cette dernière problématique nous mènera à la question de l’inculturation de la théologie en contexte africain. Un quart du volume horaire du cours sera consacré aux exposés qui initieront les Étudiants à la recherche théologique.

Indications bibliographiques :

Constitution dogmatique Dei Verbum du Concile Vatican II

M. NEUSCH, Les traces de Dieu : Éléments de théologie fondamentale, Paris, Cerf, 2005.

J.M. ELA, Repenser la théologie africaine, Paris, Karthala, 2003.

F. BOUSQUET, Les grandes révolutions de la théologie moderne, Paris, Bayard, 2003. (Voir surtout la contribution de J-M. Maldamé et celle de G. Routhier).

 

III- 4. INTRODUCTION A LA LITURGIE

Enseignant : Antoine ESSOMBA FOUDA, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Comme son titre l’indique, le cours a pour but d’introduire à la liturgie de l’Église. La Constitution « De Sacra liturgie » Sacrosanctum Concilium, exprime le souci pastoral de Vatican II de redonner la liturgie au peuple de Dieu rassemblé en le conviant à une participation active et consciente à la célébration du mystère du Christ présent dans les actions sacramentelles. Le Concile insiste beaucoup sur l’aspect théologico-biblique qui voit l’Église réactualiser au milieu du peuple l’œuvre rédemptrice du Christ mort et ressuscité, Lui le vivant.

            Mais pour mieux appréhender cette nouvelle vision de la liturgie selon Vatican II, il faut partir de sa nature, de l’évolution historique de ses formes avec référence aux principales sources antiques et aux familles liturgiques de l’Orient et  de l’Occident. Il faudra en plus définir ses principes fondamentaux, son contenu théologique, ses orientations pour la pratique de la pastorale liturgique enfin, poser  les principes et les critères pour l’inculturation de la liturgie.

Indications bibliographiques :

ADAMA., La liturgie aujourd’hui. Précis de liturgie catholique, Luxembourg,  Brepols, 1989.

Dictionnaire Encyclopédique de la liturgie, Vol. I et II, Paris, Brepols, 2002.

CONGREGATION POUR LE CULTE DIVIN, « Présentation générale de la Liturgie des heures », in DC n° 1583(1971), p.314-335.

MARTIMORT A. G. et al., L’Église en prière. La liturgie et le temps, Tome IV, Paris, Desclée, 1983.

 

III- 5. MUSIQUE D’ÉGLISE

Enseignant : ESSELE ESSELE Kisito, Abbé

Volume horaire : 15 heures

Argumentaire :

            Ce cours voudrait leur donner aux étudiants, des notions essentielles, des outils nécessaires à la compréhension du patrimoine musical religieux en général et des pratiques artistiques liturgiques en particulier. Enracinée dans l’expérience esthétique, la formation théologique se déploie au cœur de l’art, comme geste et comme expérience, approche sensible et réfléchie de Dieu. Le chant et la musique font partie des éléments culturels de la liturgie chrétienne. L’histoire de la liturgie a démontré qu’à travers les époques culturelles, l’église a su trouver des formes pour son adaptation. Il faut donc bien réfléchir à la convenance des genres, des styles ou des modes d’expression. La célébration liturgique est comme une symphonie, où chacun des intervenants (de l’assemblée au président en passant par les musiciens) doit entrer dans l’intelligence fine de la construction commune. Il conviendra de fournir des outils d’écoute, d’analyse musicologique et organologiques permettant de mieux approcher la musique d’Eglise hier et aujourd’hui. Nous étudierons les textes essentiels du Magistère sur la musique sacrée. Nous évoquerons certaines  difficultés liturgico-musicales rencontrées dans les Eglises d’Afrique ou d’ailleurs. Un dossier spécial sera consacré aux instruments et aux instrumentistes dans la liturgie. Des  groupes constitués présenteront des œuvres musicales à l’appréciation de l’assemblée.

-Chants notés de l’Assemblée (CNA), Paris, Bayard, 2001. Le CNA est le recueil de chants promus par les évêques francophones pour les paroisses.

-Les principaux documents du magistère : Constitution sur la sainte Liturgie

(1963) ; Musicam sacram (1967) ; Présentation générale du Missel romain (2002).

- Voir aussi des manuels comme : J. Gelineau (dir.), Dans vos assemblées, Desclée,

1998 ; L.-M. Renier, Exultet, Bayard, 2002.

-Signes Musiques. La revue du chant liturgique.

-CD SIGNES, Bayard.

Éditions Labergerie, 1968.

 

III- 6. SANCTIFICATION DU TEMPS

Enseignant : TIGUI Michel Archange, cmf

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            En partant de la question : « Qu´est-ce que la sanctification du temps ?», nous tâcherons d´atteindre l´objectif de la prière liturgique : la sanctification de l´homme dans le temps, ou la sanctification du temps en tant que structure existentielle de l´homme où s´effectue sa rencontre avec Dieu.  A cet effet, nous découvrirons le temps liturgique comme le kairos du salut que Dieu apporte à l´homme et qui constitue le noyau de toute action liturgique.                                                                                          

            L´évocation de quelques articulations historiques nous fera découvrir que la célébration du mystère du salut du Christ par l´Église s´est structurée progressivement dans l´histoire. On partit de la pâque hebdomadaire à la pâque annuelle, en laissant place à la structuration de l´année liturgique dont le centre de gravité est le mystère pascal. Dans cette perspective, le dimanche s´avère « le Seigneur des jours » qui illumine les autres jours de la semaine et de l´année ; l´Eucharistie, mémorial du Seigneur comme source et sommet du culte de l´Église ; la liturgie des heures comme sacrement de la prière constante du Christ. L´étude de ces grandes articulations du cours nous amènera à déterminer sa finalité : vivre la mystique chrétienne, celle de conformer toute sa vie à celle du Christ dans le cours du temps.

Indications bibliographiques :

            - DE REYNAL D., Théologie de la Liturgie des Heures,  Beauchesne religions, Paris, Beauchesne, 1978.

            - JEAN PAUL II,  Lettre Apostolique «Dies Domini». Le jour du Seigneur sur la sanctification du dimanche, Montréal, Médiaspaul, 1998.

            - KUNZLER M., La liturgie de l’Eglise. Manuel de Théologie catholique, Volume X, AMATECA, Luxembourg, Saint-Paul, 1995.

            - ROGUET A.M., La prière du temps présent pour le peuple chrétien. Présentation générale du nouvel office divin, Paris, Cerf, 1971.

 

III- 7. CHRISTOLOGIE 

Enseignant : LINZENGE Jean, cicm

Volume horaire : 45 heures

Argumentaire :

            La relecture et la réflexion sur l’identité et la mission de Jésus est d’avoir une tentative de réponse à la question toujours actuelle de Jésus : « Et vous, que dites-vous que je suis?». Le présent cours se propose donc d’introduire à la découverte et à la vie de tout ce que la Bible, les Pères de l’Eglise et les réflexions théologiques ultérieures nous font comprendre sur le Fils Incarné, l’interprète du Père afin que tous les hommes parviennent à la filiation divine.

            Trois moments caractériseront ce cours :

I. Le moment biblique: 1/ introduction méthodologique 2/ Le Messie dans l’Ancien Testament 3/ Le Christ dans le Nouveau Testament

II. Le Moment historique: La christologie dans la foi de l’Église

1/ Jésus de Nazareth dans la foi et dans la théologie patristique (II-VIIè s)

a) IIè-IIIè s. jusqu’au Concile de Nicée. b) La «question» christologique dans le contexte apollinariste.      c) Le grand débat christologique chalcédonien (Vè-VIè s). d) Epilogue de la christologie patristique (VIIè-VIIIè s.)

2/ La réflexion sur le mystère du Christ dans la théologie médiévale

a) Saint Anselme. b) problèmes christologiques dans la théologie du XIIè s. c) La christologie au XIIIè s. : Saint Thomas et Duns Scot.

3/ La réflexion christologique des XIVè -XVIIè s.

a) la théologie de l’union hypostatique. b) christologie et anthropologie. c) sotériologie de l’expiation pénale. d) expérience spirituelle et christologie.

III. Le Moment systématique: La christologie aujourd’hui

1/ Le christocentrisme

a) le problème dans la spiritualité et dans la théologie. b) lignes historiques du problème. c) modèles de théologie christocentrique.

2/ L’horizon sotériologique de la christologie de Jésus

a) Jésus médiateur historique du salut. b) Jésus de Nazareth médiateur pascal. c) les implications christologiques de la médiation pascale de Jésus.

Indications bibliographiques :

A.VV., Universal Salvation: The Current Debate, Edited by Robin A. Parry et Christopher H. Partridge, Foreword by Gabriel Fakre, Grand Rapids, Michigan, USA 2003.

BALTHASAR H.U., La foi du Christ, Aubier, Paris 1968.

BIFFI I., I misteri di Cristo in Tommaso d’Aquino, Jaca Book, Milano 1994.

 DUPUIS J., Homme de Dieu et Dieu des hommes, introduction à la christologie, traduit de l’italien par Olindo Parachini, Cerf, Paris 1995.

GRILLMEIER A., Du «Symbolum» à la Somme Théologique. Contribution à l’étude des relations théologico-historiques entre la patristique et la scolastique, Eglise et Tradition, tr., Fr., Le Puy, Lyon 1963.

NORRIS R. Jr., The Cristological Controversy, Sources of Early Christian Tough, Series Editor William G. Rusch, Fortress Press, Philadelphia, USA 1980.

SESBOUE B., La pédagogie du Christ, éléments de christologie fondamentale, Cerf, Paris 1995.

 

III- 8. ANTHROPOLOGIE CHRETIENNE

Enseignant : KIFUAYI Marie Grégoire, sdb

Volume horaire : 60 heures

Argumentaire :

            Dieu accomplit. Il sera question dans ce cours d’Anthropologie Chrétienne de la  « Protologie, Grâce et Eschatologie », c’est-à-dire de « Théologie de la Création et Théologie des fins dernières ou d’Achèvement ». L’objectif du cours est  de situer la problématique de la création, la grâce et l’eschatologie, d’analyser les données bibliques et historiques essentielles et d’interpréter les éléments dogmatiques, théologiques et scientifiques concernant notre cours. Nous parcourrons  l’arc théologique de l’économie du salut qui va de la création originelle à l’accomplissement plénier de toutes choses en Christ, par-delà la chute, et la grâce qui nous en relève par la vertu du sang du Christ.

            Notre cheminement comporte deux points principaux que sont la création originelle et la nouvelle création qui s’articulent en trois moments. La création originelle fait l’objet du premier moment, entièrement consacré à dégager le sens judéo-chrétien de la création sans occulter les données sur l’évolution de la matière. Cette remarquable initiation sur la création s’achève sur la question actuelle de la sauvegarde (l’écologie) de la création, qui est une conséquence majeure de la foi en un Dieu créateur. Le second moment sur la nouvelle création s’ouvre par la dynamique du péché, appelé « péché originel » et la grâce, puis culminera dans l’eschatologie, comme troisième moment.

Indications bibliographiques :

V. GROSSI, L.-F. LADARIA et al., L’Homme et son salut, Paris, Desclée, 1995.

P. GISEL, La création. Essai sur la liberté et la nécessité, l’histoire et la loi, l’homme, le mal et Dieu, Génève, Lobor et Fides, 1987.

III- 9. ECCLESIOLOGIE - MARIOLOGIE

Enseignant : MESSOMO ATEBA Augustin Germain, Abbé

Volume horaire : 45 heures

Argumentaire :

            L’ecclésiologie est le discours théologique de l’Église sur elle-même, le miroir d’où elle se renvoie à elle-même son image au cours des âges en se redéfinissant continuellement. Nous inspirant de l’actualité théologique et ecclésiologique depuis le Concile Vatican II, le cours partira des fondements bibliques de l’Église pour articuler ses dimensions mystérique et institutionnelle. Ce sera aussi le lieu d’approfondissement des rapports Christ-Eglise et Eglise-Royaume.

            Nous développerons ensuite un rapide parcours historique de l’Eglise de l’époque des Pères de l’Église jusqu’à la scolastique. Le tournant de la Réforme et la Contre-Réforme dont l’ecclésiologie du XIXe s. constitue l’aboutissement occupera une place importante dans notre parcours. Il éclaire la thèse du passage d’une Église centralisée à une Église communion qui traduit le mieux, à notre avis, un des aspects de la nouveauté de l’ecclésiologie de Vatican II. L’approfondissement de certains thèmes majeurs de l’ecclésiologie contemporaine, dont ceux d’Église peuple de Dieu ; d’Église communion ; du rapport Eglise-Monde ; et de la place de Marie dans l’Église, conclura notre parcours.

Indications bibliographiques :

J. RIGAL, Le mystère de l’Église, Paris, Cerf, 1992.

M. VIDAL, L’Église, peuple de Dieu dans l’histoire des hommes, Croire et Comprendre, Paris, Centurion, 1975.

I. de la POTTTERIE, Marie dans le mystère de l’alliance, Jésus et Jésus-Christ, Paris, Desclée, 1988.

 

 

 

III- 10. ŒCUMÉNISME

Enseignant : ETOUNDI ESSAMA Etienne. Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Ce cours a quatre objectifs essentiels : - décrire le contexte dans lequel se pose aujourd’hui la question œcuménique ; - mettre cette question en perspective historique pour en comprendre les racines et la source ; - dégager les enjeux profonds de ‘unité des chrétiens dans le monde d’aujourd’hui ; - et proposer des orientations pratiques pour une évangélisation communautairement portée par les confessions chrétiennes dans la diversité de  leurs génies, de leurs charismes, de leurs utopies et de leurs espérances. Il est attendu des étudiants qu’ils comprennent que l’œcuménisme est une richesse irremplaçable et qu’il est le véritable avenir de la foi chrétienne dans un monde qui se globalise et attend des chrétiens « qu’ils soient un », «afin que le monde croie».

Indications bibliographiques :

Vatican II, Décret Unitatis redintegratio.

C. BOYER, Le mouvement œcuménique, Rome, Presse de l’Université Grégorienne, 1976.

Y. CONGAR - G. DEJAIEVE - H. DE LUBAC, Pluralisme et œcuménisme en recherches théologiques, Paris/Gembloux, Duculot, 1976.

Ut unumsit

 

III- 11. INTRODUCTION A LA THÉOLOGIE SACRAMENTAIRE

Enseignant : NDAYISABA Serge, o de m

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Ce cours est, comme son nom l’indique, une introduction à un discours très ardu : la théologie sacramentaire.

            La question de base est de savoir le pourquoi d’une réflexion fondamentale globale sur les sacrements, alors que la théologie de l’Église primitive n’en connaît aucune.  L’Église primitive connaît en effet une doctrine sur les sacrements en particulier, un par un.  Le théologien Karl RAHNER, dans son livre Église et Sacrements, s’était déjà posé la question de savoir «la nature réelle d’une réflexion fondamentale sur les sacrements.

            Le «De Sacramentis in genere» remonte à l’ère de la théologie scolastique.  Un nombre important de questions sur la formulation générale se sont posées et se posent encore aujourd’hui.  On remarque de nos jours une désaffection à l’égard de la pratique religieuse des sacrements.  La question concerne la vie de l’Église et la vie chrétienne.  Il convient de mieux la creuser.

            Nous allons nous intéresser aux problèmes concernant la sacramentalité.  Nous définirons l’identité du sacrement, sa nécessité. Notre étude nous permettra ainsi de remonter à la tradition : Tertullien, Augustin, Thomas, les Pères du Concile de Trente - d’étudier les Pères du Concile Vatican Il.  Nous pourrons alors comprendre ce qu’est un sacrement - pourquoi un sacrement?

Loin d’abonder sur des réponses qui rappelleraient le catéchisme, notre souci sera d’inviter les étudiants à amorcer une étude systématique qui, pour être théologique, devra avoir au départ un fondement anthropologique.

Indications bibliographiques :

L. M. CHAUVET, Symbole et sacrement, Cogitation Fidei, 144, Paris, Cerf, 1997.

B. LAURET et F. REFOULE, Initiation à la pratique de la théologie, Tome 3, Paris, Cerf, 1993.

 

III- 12. PÉNITENCE ET RÉCONCILIATION

Enseignant : KIFUAYI Marie Grégoire, sdb

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

                Ce cours s’inscrit dans le prolongement et l’approfondissement de l’enseignement introductif sur la théologie sacramentaire. Il propose une découverte particulière du sacrement de la réconciliation dont il présente les aspects doctrinaux, historiques, liturgiques, pastoraux et anthropologiques.

            En plus de la présentation magistrale assurée par l’enseignement, les étudiants participeront par des exposés thématiques.

Indications bibliographiques :

B. REY, Pour des célébrations pénitentielles dans l’Esprit de Vatican II, Paris, Cerf, 1995.

G. DEFOIS – H. DENIS – N. FABRE, Le sacrement de réconciliation. Vers une pastorale pénitentielle, Paris, Institut Supérieur de Pastorale catéchétique, 1970.

E. AUMONIER – G. BAGNARD – J. COUTELLIER et al., Le sacrement du pardon. Théologie et Pastorale, Saint-Maur, Éditions Parole et Silence, 1999.

 

III- 13. BAPTÊME & CONFIRMATION 

Enseignant : KIFUAYI Marie Grégoire, sdb

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Le Baptême et la Confirmation constituent avec l’Eucharistie les trois sacrements de l’initiation chrétienne. Ces trois sacrements célèbrent, chacun selon son mode propre, le même mystère, à savoir l’incorporation au Christ mort et ressuscité. Notre étude ici portera uniquement sur le Baptême et la Confirmation. Nous présenterons ces deux sacrements l’un après l’autre.

            Le Baptême est le sacrement radical et fondamental de la vie chrétienne. C’est le Baptême qui scelle l’engagement du néophyte et l’habilite à faire partie du peuple messianique. Le Baptême reste le facteur d’unité d’Églises chrétiennes. L’Écriture Sainte occupe une place de choix dans l’étude du Baptême. Les questions à grande incidence pastorale sont abordées sous formes d’exposés.

            La Confirmation, quant à elle, est l’accomplissement du Baptême. C’est par elle que s’achève la nouvelle naissance dans l’eau et l’Esprit Saint. Ce sera l’occasion d’insister sur l’unité originelle entre le Baptême et la Confirmation.

Indications bibliographiques :     

H. DENIS – C. PALIARD – P. G. TREBOSSEN, Le baptême des petits enfants. Histoire, doctrine, pastorale, Paris, Centurion, 1980.

A. HAMMAN, Baptême et confirmation, Paris, Desclée, 1969.

 

III- 14. NOUVEAUX MOUVEMENTS RELIGIEUX

Enseignants :  LINZENGE Jean, cicm

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            L’apparition récente en Afrique et la rapide expansion de nouveaux mouvements religieux et philosophiques sur le vaste champ de la Religion déjà occupé par les Églises historiques représentent un réel défi pour celles-ci. Quel comportement les agents pastoraux des Églises, et, en particulier de l’Église catholique, doivent- ils adopter devant ces institutions différentes les unes des autres qui troublent ou interrogent les chrétiens ? Nombreuses sont les familles pratiquantes aujourd’hui dont un membre, le plus souvent un jeune, est déjà gagné par les NMR.

            Le cours consistera d’abord à identifier ces mouvements, à tenter de les mettre en ordre afin de lever cet anonymat qui effraie les chrétiens. À partir d’une étude datant de l’an 2000, faite à Douala par E. de Rosny et son équipe, il est possible de distinguer quatre grands courants : le mouvement pentecôtiste, les nouvelles Églises indépendantes africaines, le mouvement millénariste, dont les témoins de Jéhovah sont les plus connus, et le courant gnostique où peut être placée la Rose-croix Amorc, particulièrement active au Cameroun. On verra comment se situent ces mouvements à l’égard de la société familiale, du monde économique et de la vie politique, et quelles sont leurs visées philosophiques et théologiques.

Il s’agira de prendre position en tant que religieux appelés à guider le peuple de Dieu sur le chemin de la Vérité.

Indications bibliographiques :

Ludovic Lado, Catholic Pentecostalism and the Paradoxes of Africanization, Brill, Leiden, Boston, 2009.

André Mary, Visionnaire et prophètes de l’Afrique contemporaine, Paris, Karthala, 2009.

Harvey Spencer Lewis, La vie mystique de Jésus, Diffusion rosicrucienne, 1929, 1993.

 

III- 15. TRINITE

Enseignant : ESSELE ESSELE Kisito, Abbé

Volume horaire : 45 Heures

Argumentaire :

Le parcours synthétique que nous engageons s’efforcera de replacer l’affirmation chrétienne fondamentale du Dieu d’Israël se révélant comme Père, Fils et Saint Esprit dans son horizon d’origine. Jésus, progressivement reconnu comme étant le Messie, -le Christ-, révélera le mystère du Dieu d’Israël. La christologie, notamment celle de l’Evangile de Jean-, se  proposera comme l’axe de notre savoir concernant l’être trinitaire de Dieu. C’est Jésus qui nous a révélé l’ « intérieur » de Dieu : « Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique qui est tourné vers le sein du Père, lui, l’a fait connaître (Jean 1, 18).

Dans une deuxième unité intitulée : du kérygme au dogme, il importera de retracer succinctement l’histoire de la théologie trinitaire à partir de ses origines. Les chrétiens affronteront ceux qui nient la foi en la Trinité. Il a fallu trouver l’instrument conceptuel pour s’exprimer et pouvoir débattre, pour sauvegarder précieusement les contenus de la foi. Les conciles contribueront à clarifier l’identité de Jésus le Christ et de celle de l’Esprit Saint dans leur rapport au Père. De la théologie patristique à la théologie médiévale, on appréciera le souci de relever l’unité entre la nature de Dieu et son engagement inconditionné pour l’homme. La troisième et dernière unité engage la montée vers la théologie contemporaine. Elle présentera brièvement les traditions, ruptures et continuités, en rapport avec un dossier sur la souffrance de Dieu ou en Dieu. Cette problématique influera sur l’ensemble de la théologie moderne en s’accroissant avec l’expérience des souffrances humaines accablantes dont témoigne ce XXIe siècle. Notre parcours se terminera par deux thématiques : Trinité et inculturation ; Trinité et art d’inspiration chrétienne en Afrique subsaharienne.

Indications bibliographiques

AUGUSTIN, La Trinité, Œuvres de Saint Augustin, 2e série : Dieu et son œuvre, Iere partie : Le mystère, par M. MELLET et Th. CAMELOT, Paris, Desclée, 1955.

BOUSQUET (F.), La Trinité tout simplement, Paris, Les éditions de l’Atelier, 2000.

KASPER (W.), Le Dieu des chrétiens, Cogitatio Fidei, Paris, Cerf, 1996.

MARGERIE (B.), La Trinité chrétienne dans l’histoire, théologie historique, tome 1, Paris, Beauchesne, 1975.

RAHNER (K.), « Dieu Trinité, fondement transcendant de l’histoire du salut », in Mysterium salutis, t. 6, Paris, Cerf, 1971.

 

III- 16. EUCHARISTIE 

Enseignant : MESSOMO ATEBA Augustin Germain, Abbé

Volume horaire : 45 heures

Argumentaire :

            Nous aborderons l’étude du sacrement de l’Eucharistie en voyant tout d’abord les circonstances historiques de son institution, ce qui nous amènera à parler de la Pâque juive, de la Cène pascale et des autres repas religieux juifs de l’époque de Jésus. Cette partie biblique se terminera sur la spécificité du Repas du Seigneur dont l’un des aspects est son caractère sacrificiel. Nous nous intéresserons ensuite au développement de la pratique eucharistique au cours des siècles, notamment depuis les Pères de l’Église jusqu’au Concile de Trente, en passant par le Moyen Age qui marque le début des controverses sur la présence réelle. La question de la transsubstantiation occupera une bonne place dans cette partie du cours.

 

Indications bibliographiques :

M. BROUARD, Eucharistia : Encyclopédie de l’eucharistie, Paris, Cerf, 2002.

H. de LUBAC, Méditations sur l’Église, Paris, Desclée de Brouwer, 1985.

 

III- 17. ONCTION DES MALADES / CNV

Enseignant : MOUSSI BEA Jérôme, sac

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Le cours aborde deux sujets importants touchant directement la vie des personnes et des communautés. Il s’agit de la prise en charge des malades et de la célébration chrétienne de la mort.

La première partie, « Onction des malades », s’ouvre par un topo sur la perception culturelle de la maladie en Afrique et les procédés courants pour lui faire face. Suit un regard rapide sur les Saintes Ecritures pour dégager les idées essentielles que se font les croyants de la Bible devant la maladie et la souffrance en général. L’enseignement et le ministère de Jésus, prolongés par ceux des apôtres, retiendront particulièrement notre attention. Une partie historique aidera à comprendre comment l’Église, au fil des siècles a célébré l’Onction des malades. Cette première partie s’achèvera par un point théologique et liturgique qui donne aux étudiants la compréhension actuelle de ce sacrement de la maladie grave et la manière de le préparer et de le célébrer aujourd’hui.

            La deuxième partie, « Célébration de la nouvelle vie », concerne l’accompagnement des mourants et des familles en deuil. Nous partons des monographies sur la célébration de la mort dans les cultures d’origine des étudiants. Ces monographies nous renseignent aussi sur les croyances et les représentations relatives à la mort et à l’au-delà dans ces contextes culturels. Nous les confrontons au discours chrétien sur la résurrection et l’eschatologie afin de dégager et proposer des pistes pour une célébration « inculturée » de la vie nouvelle.

Indications bibliographiques :

P. ADNES, L’onction des malades. Histoire et théologie, Fac., 1994.

A. BERARD, L’onction des malades. Sacrement de guérison ou de préparation à la mort ?, Paris, Téqui, 1996.

 

III- 18. MARIAGE

Enseignant : ATANGA Benjamin, sac

Volume horaire : 45 heures

Argumentaire :

            Y a-t- il une forme idéale de mariage qui s’imposerait à toutes les sociétés, à tous les pays ?

Il n’y a pas un mariage. Il y a plutôt des mariages. Car chaque société conçoit et organise le mariage en tenant compte de son identité, de ses lois, de ses besoins immédiats et futurs. Dans notre étude, nous découvrirons comment le mariage, phénomène culturel, est perçu et vécu par certaines sociétés traditionnelles africaines, par le peuple d’Israël (Saintes Écritures), par l’Église primitive, et dans quelle mesure il est devenu sacrement.

1. Formes traditionnelles africaines de mariage : dans une démarche praxéologique (observation, problématisation, interprétation, prospective), nous soulèverons des problèmes liés au mariage tels que : la polygamie, la dot, l’inceste, le divorce. Ce qui nous permettra de comprendre la position de l’Église face à ces problèmes.

2. Les Saintes Écritures : elles nous permettront de découvrir l’institution du mariage, le sens que Dieu lui a donné, son origine, sa fin, ses réalisations au long des âges, ses difficultés liées au péché et son renouvellement dans le Seigneur, dans la nouvelle alliance du Christ et dans l’Église.

3. L’Église primitive : le mariage n’a pas de religion. Les chrétiens se marient en respectant les lois de la société. Les clercs assistent à des noces, non pas comme ministres, mais comme des invités pour partager la joie des époux.

4. Mariage sacrement : progressivement, par des interventions pastorales, juridiques, l’Église finira par réglementer le mariage. C’est le passage du mariage des chrétiens au mariage chrétien. Et du 12è s. à nos jours, l’Église grâce à ses théologiens, ses canonistes, ses pasteurs, a précisé les priorités, les fins du mariage. Elle protège le consentement matrimonial des défauts et des vices de tout genre. Elle combat les mariages clandestins.

            En somme, il y a plusieurs formes de mariage. Il y a également plusieurs sortes de célébrations de mariage. L’Église Catholique de rite romain nous propose un rituel pour la célébration chrétienne du mariage. Dans notre effort d’inculturation, quel geste, quels mots pouvons-nous y ajouter pour faire participer activement l’assemblée à la liturgie ?.

Indications bibliographiques :

X. LACROIX, Le corps de chair. Les dimensions éthique, esthétique et spirituelle de l’amour, Paris, Cerf, 1996.

X. LACROIX, Les mirages de l’amour, Paris, Bayard, Centurion, 1997.

 

III- 19. MINISTÈRES

Enseignant : LINZENGE Jean, cicm

Volume horaire : 45 heures

Argumentaire :

            Le cours de théologie des ministères et du sacrement de l’Ordre se propose de faire comprendre le sens de l’affirmation du Concile Vatican II : « Le Christ Seigneur, pour paître toujours davantage le Peuple de Dieu, a établi dans son Église divers ministères qui tendent au bien de tout le Corps. En effet, les ministres qui sont revêtus d’un pouvoir sacré servent leurs frères, afin que tous ceux qui appartiennent au Peuple de Dieu et qui, par conséquent, ont vraiment la dignité de chrétiens tendent librement et de façon ordonnée vers le même but et parviennent au salut » (Lumen Gentium 18).

Après une présentation de la problématique, l’étudiant sera conduit à l’intérieur des Saintes Écritures pour comprendre le sacerdoce de l’Ancien Testament, le sacerdoce du Christ et la doctrine sur les ministères du Nouveau Testament. Une analyse de la Tradition de l’Église dans son développement historique jusqu’aujourd’hui complètera la connaissance des sources. Enfin, une synthèse théologique abordera de façon systématique les divers aspects dogmatiques, iturgiques, spirituels et pastoraux, ainsi que les points disputés du sacerdoce et des ministères dans l’Église, surtout dans le contexte africain.

Indications bibliographiques :

J. Galot, Prêtre au nom du Christ, Chambray-lès-Tours, Éd. C.L.D., 1985, pp.286 

J. Rigal, Découvrir les ministères, Paris, Desclée, 2001, pp.253. 

M. Ndongmo, Idéal ou relativisme moral ? Réflexion critique sur l’être prêtre en Afrique, Mbalmayo, Redemptor Hominis, 2003, pp.148.

 

III- 20. THÉOLOGIE AFRICAINE : QUESTIONS SPÉCIALES

Enseignant : BABE Antoine, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Le cours d’introduction au discours théologique africain s’est donné comme objectif de faire prendre connaissance de ce qui se fait dans le domaine de la théologie africaine. Le cours des « questions spéciales » en théologie africaine est une sorte d’évaluation, ou mieux encore, un approfondissement de l’une ou l’autre question de théologie africaine. Cet approfondissement se fait à partir d’un thème précis ou d’un auteur. Ce choix varie d’année en année, en fonction des attentes des étudiants qui prennent une part active dans le déroulement de ce cours qui se présente sous forme de travaux dirigés. En plus de ce choix, il va de soi que pour les prochaines années, nous serons amenés à réfléchir d’une manière ou d’une autre sur les questions de la réconciliation, de la justice et de la paix en Afrique, en vue de la IIème Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques.

Indications bibliographiques :

Jean Paul II, Ecclesia in Africa.

L. SANTEDI KINKUPU, La théologie et l’avenir des sociétés. Cinquante ans de l’École de Kinshasa, Paris, Karthala, 2010.

F. EBOUSSI BOULAGA, Christianisme sans fétiche. Révélation et domination, Paris, Présence africaine, 1981.

 

III- 21. THÉOLOGIE DES RELIGIONS TRADITIONNELLES AFRICAINES

Enseignant : LINZENGE Jean, cicm

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            L’Afrique, et particulièrement l’Afrique subsaharienne, a  ses traditions et ses religions. Celles-ci lui permettent d’affirmer son identité culturelle et cultuelle. Dans leur quête du Transcendant,  des Africains désirent comprendre le monde dans lequel ils vivent ;  maîtriser les forces de la nature en vue de promouvoir la vie et d’améliorer leurs conditions de vie ; consolider des liens de fraternité dans des familles.

Dans notre étude des religions traditionnelles africaines, nous rendrons compte comment  elles puisent leur source dans les traditions africaines ancestrales, d’une part. D’autre part, nous évaluerons, dans notre effort d’inculturation, comment des rites et des cérémonies desdites religions peuvent aider  des baptisés à comprendre et à célébrer avec enthousiasme la liturgie chrétienne. Par ailleurs, nous recenserons  certaines pratiques et valeurs véhiculées par ces religions et expliquerons pourquoi  elles sont compatibles ou jurent avec la foi chrétienne. Enfin, nous préciserons dans quelles mesures  la participation occasionnelle à  des rites et des cérémonies traditionnels n’engage pas le chrétien  à une quelconque religion traditionnelle africaine.

Indications bibliographiques :

Louis-Vincent THOMAS et al. Les religions d’Afrique noire. Textes et traditions sacrés. Paris, Fayard/denoël, Col. Le trésor de l’humanité, sous la direction de Chevalier J. 1969.

LABURTHE-T. P. Initiation et sociétés secrètes au Cameroun. Essai sur la religion beti. Paris, 1985.

LABURTHE –T. P. Vers la lumière ? ou Ariel. A propos des Beti du Cameroun. Sociologie de la conversion. Paris, Karthala, 1999.

EBOUSSI B. Dieu en Afrique. Douala, 1979.

MESSI METOGO E. Eléments d’une théologie africaine pour le XXIe siècle. Yaoundé, Clé. 2005.

MVIENA-OBAMA P., La conception du péché chez les Beti face à la Révélation chrétienne. Thèse de Doctorat en théologie. Rome, Pontificia Universitas Urbaniana de Popaganda Fide, 1964.

 

 

IV- THÉOLOGIE MORALE ET VIE SPIRITUELLE

IV- 1. THÉOLOGIE MORALE FONDAMENTALE

Enseignant : Ndongmo Marcus, Abbé

Volume horaire : 60 heures

Argumentaire :

            Comme l’indique l’intitulé du cours, il s’agit de poser les fondements de la morale qui d’une manière générale vise la structuration et l’humanisation de tout homme. Partant d’une approche psychanalytique, nous commençons par découvrir comment se déroule le processus d’humanisation c’est-à-dire la naissance et l’entretien du sujet en mettant un accent particulier sur le rôle de l’interdit qui ouvre sur l’altérité. On comprend alors que l’homme, dans toutes ses dimensions, est un être foncièrement social et relationnel. Dans son agir qui se veut très complexe (catégories de l’action) et qui vise toutefois le bonheur (morale théologique), il doit tenir compte des lois et des normes (loi naturelle, lois divines, lois humaines) s’il veut réellement accéder à une éthique de responsabilité. Celle-ci suppose au préalable une bonne formation de la conscience, norme ultime de l’agir moral et une meilleure articulation des trois grandes dimensions de la morale que sont l’universel, le particulier et le singulier. L’humanisation et la divinisation de l’homme ne faisant pas nombre, l’on comprend aussi que tout soit perçu dans un esprit évangélique où la théologie morale devient recherche d’un «faire comme le Christ», non pas mimétisme mais inventivité sous l’inspiration de l’Esprit Saint.

Indications bibliographiques :

Jean-Paul II, Lettre encyclique Veritatis splendor, sur l’enseignement moral de l’Église, Cerf, Paris, 1993. 

Xavier Thévenot, Morale fondamentale, Don Bosco Editions / Desclée, Paris 2007.

Jean-Pascal Perreux, Théologie morale fondamentale, T. II, Pierre Téqui éditeur, Paris 2008.

 

IV- 2. MORALE SEXUELLE

Enseignant : IMOTI Armand, cicm

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Le premier objectif du cours de morale sexuelle et familiale est de faire comprendre que la sexualité est une dimension constitutive importante de la personne humaine. La sexualité touche à l’être profond et si elle peut être source de plaisir, de joie et d’épanouissement, force de rencontre avec l’altérité, dynamisme d’ouverture, de communion et de créativité, il n’en demeure pas moins qu’elle reste difficile à humaniser. Elle comporte de nombreux risques et peut être à l’origine des névroses et des perversions. D’où son ambiguïté.

            A travers une approche critique de l’exercice de la sexualité sous ses différentes formes (mariage et régulation des naissances, célibat, relations hétérosexuelles hors mariage, homosexualité, masturbation etc.), le cours entend, entre autres objectifs, montrer comment il est possible d’accueillir l’autre comme sujet personnel. Cet accueil est un appel de Dieu qui veut que nous puissions bien vivre notre sexualité comme rencontre de l’autre et comme médiation de la rencontre avec Lui.

Indications bibliographiques :

l’encyclique Humanae Vitae de Paul VI, le 25 juillet 1968.

l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de Jean-Paul II, novembre 1981, sur les tâches de la famille chrétienne dans le monde d’aujourd’hui.

 

IV- 3. THÉOLOGIE DE LA VIE CONSACRÉE

Enseignant : ILUKU Toussaint, msc

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Ce cours aura trois axes principaux. Il s’agira de fixer les repères historiques pour savoir comment la vie religieuse est née dans l’Église et dans le monde et comment elle a évolué à travers les méandres de l’histoire. La situation de la vie religieuse dans l’histoire nous permettra de constater que le monde qui fut à l’origine de la vie religieuse n’est plus le même aujourd’hui. Le retour aux origines pour découvrir les racines de la vie religieuse ne signifie pas le désir de reproduire un modèle du passé mais pour mieux se situer face aux défis du présent.

            Le deuxième axe s’attellera à étudier les fondements théologiques de la vie religieuse à travers les documents magistériels. Enfin, dans le troisième axe, nous examinerons la relation féconde entre la vie religieuse et la mission aujourd’hui. Il s’agira de se demander si au milieu des mutations profondes de notre temps, les religieux sauront encore être des phares dans la nuit, être la lumière du monde et le sel de la terre.

Indications bibliographiques :

Jean-Marie Tillard, Devant Dieu et pour le monde. Le projet des religieux, Cogitatio fidei n° 75, Paris, Cerf, 1975. 

Lucie Licherie, Par un simple oui. La vie religieuse, Paris, Cerf, 2003. 

Paul Lebeau, La vie religieuse. Un chemin d’humanité, Vie consacrée, Buxelles, 1992.

III- 4. ENSEIGNEMENT SOCIAL DE L’ÉGLISE

Enseignant : NDONGMO Marcus, Abbé

Volume horaire : 45 heures

Argumentaire :

            La personne humaine est un être foncièrement social. Une socialité voulue par Dieu lui-même : « ...Il n’est pas bon que l’homme soit seul... » (Gn. 2, 18) Mais la conception et la gestion de cette socialité n’ont cessé de faire problème tout au long de l’histoire induisant ainsi divers types de politiques. Non seulement il se pose la question d’une juste articulation entre théonomie et autonomie, mais bien plus, de la triade Je – Tu – Il ou nous, on n’a jamais su véritablement quel pôle privilégier.

A partir des grands principes élaborés par la Doctrine Sociale de l’Église Catholique, le cours montre comment mieux appréhender la socialité de la personne humaine.

Indications bibliographiques :

Conseil Pontifical Justice et Paix, Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église, Cerf, Paris, 2007. 

CERAS, Discours social de l’Église catholique de Léon XIII à Jean-Paul II, Les dossiers de la Documentation Catholique, Centurion, Paris 1985.

 

IV- 5. THÉOLOGIE SPIRITUELLE

Enseignant : TOVO Paolo, sx

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            L’appel universel à la sainteté détermine la finalité de la vie chrétienne. Dieu se communique à l’homme et l’homme s’ouvre et accueille Sa présence en collaborant à l’action de l’Esprit Saint, qui le fait devenir de plus en plus semblable au Christ (cf. Concile Vatican II, surtout Lumen Gentium, chap.5). Ce ‘projet spirituel’ constitue le champ de travail de la Théologie spirituelle, qui peut se définir comme « discipline théologique qui, fondée sur les principes de la Révélation, étudie l’expérience spirituelle chrétienne, en décrit le développement progressif et en fait connaître les structures et les lois » (Ch. A. Bernard).

            Le cours clarifiera d’abord l’objet d’étude de la Théologie Spirituelle, ainsi que son statut épistémologique en tant que discipline théologique, en offrant aussi une vue panoramique sur son évolution dans l’histoire. Dans un deuxième moment, seront présentés les contenus spécifiques de la matière (l’autocommunication de Dieu, la réponse de l’homme, l’itinéraire spirituel), en prêtant attention aux implications pastorales des connaissances acquises.

 Indications bibliographiques :

Charles André Bernard, Traité de théologie spirituelle, Paris, Cerf, 1986. 

A.-M. Zacharie Igirukwayo, Théologie spirituelle. Quelles perspectives pour l’Afrique ?, Rome, Carmelitani, 2002.

Jordan Aumann, Spiritual Theology, London, Steed and Ward, 1999.

 

IV- 6. BIOÉTHIQUE 

Enseignant : ZINGA Damase, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Parler de « questions de bioéthique » renvoie à un champ immense d’investigation, tant la démarche et les centres d’intérêts que recouvre ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler « bioéthique » sont variés. Le choix que nous avons opéré nous oblige à nous limiter sur des questions touchant l’humain dans son origine et de son devenir. En abordant la problématique de l’assistance médicale à la procréation (l’AMP), l’avortement provoqué, l’euthanasie, les greffes d’organes et le clonage humain, nous voudrions nous situer dans une logique d’excès ; excès de pouvoir de l’homme sur l’homme et excès de responsabilité. Comment concilier les souffrances, situées en amont, qui engendrent ces excès et les positions de l’Église souvent incomprise et qualifiée de rétrograde? Une analyse critique de certains documents magistériels (lettre des Évêques du Cameroun sur l’avortement provoqué, Donum Vitae, Evangelium Vitae, Dignitas personae) nous permet de nous positionner en humanistes croyants.

 

IV- 7. MORALE SPÉCIALE  

Enseignant : NDONGMO Marcus, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Peut-on et doit-on parler d’une spécificité de la morale chrétienne ? Mieux, pour reprendre les termes de Xavier Thévenot, le christianisme propose-t-il une morale originale qui se traduit par des préceptes qu’il est le seul à formuler ou au contraire, invite-t-il seulement à assumer chrétiennement la morale humaine et naturelle, morale de tout homme de bonne volonté, quand du moins cette morale est conforme aux exigences de la raison droite considérée dans son autonomie par rapport à toute révélation ?

Pour répondre à cette question, le cours se propose de montrer qu’il n’y a pas de foi authentique en Dieu sans une juste articulation avec la raison (rapport foi – raison) ; pas de véritable espérance sans conjugaison avec la vertu de la force (rapport espérance – courage) ; pas de vraie charité sans justice (rapport charité – justice). Pour tout dire, le chrétien doit absolument articuler vertus théologales et vertus cardinales.

Indications bibliographiques :

E. Fuchs, Existe-t-il une morale chrétienne spécifique ? Duculot, 1973. 

R. Bélanger et S. Plourde, Actualiser la morale, Mélanges offerts à René Simon, Cerf, Paris, 1992. 

Jean-Paul II, lettre encyclique Fides et Ratio, 1998. 

Benoît XVI, lettre encyclique Deus caritas est, 2005.

 

V- DROIT CANONIQUE ET THÉOLOGIE PRATIQUE

V- 1. THÉOLOGIE PASTORALE 1 (Généralités)

Enseignant : ABANDA Joseph, cmf

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            La théologie pastorale a toujours accompagné la vie de l’Église, édifice en élaboration et développement perpétuels. Au risque de faillir à leur tâche, tous ceux qui s’engagent dans la voie de la construction du Royaume doivent en maîtriser les grandes lignes.

Le cours présente les généralités ou les notions de base de la science pastorale. Il aide l’étudiant à acquérir la mentalité pastorale en entrant dans l’esprit de la pédagogie divine à travers l’incarnation rédemptrice.

Indications bibliographiques :

- J. ABANDA, , Éléments d’initiation à la théologie de l’agir ecclésial, les éditions clarétaines, Victoriaville-Québec, 1997.

 

V- 2. THÉOLOGIE PASTORALE 2 (Enseignements)

Enseignant : BURGUES DALMAU José Pascual, sch. p.

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Pendant ce cours, nous tâcherons de montrer comment le pouvoir d’enseignement de l’Église a sa source en Dieu. C’est ainsi que nous ferons un survol rapide des Saintes Écritures pour découvrir comment Dieu, depuis les origines jusqu’à nos jours, enseigne son peuple. En tout temps, Il choisit des hommes, les assiste et les forme pour qu’ils perpétuent son enseignement dans le Monde et dans l’Église. Celle-ci reçoit sa mission d’enseignement de la part du Seigneur Jésus-Christ. (Cf. Mc.16, 15-16). Elle l’organise, la structure de telle sorte que tous les baptisés participent activement à l’évangélisation des peuples.  

 Indications bibliographiques :               

MINNERATH Roland, Jésus et le pouvoir, Beauchesne, Paris, 1987. 216 p. 

Bible

Documents conciliaires de Vatican II

Catéchisme de l’Église catholique

Code de Droit canonique

 

V- 3. THÉOLOGIE PASTORALE 3 (Sanctification)

Enseignant : ABANDA Joseph, cmf.

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            L’homme, de part sa création, est l’image et la ressemblance de Dieu. Malheureusement, cette image est défigurée par le péché. (Gn 1, 26-27). Soucieux de la sanctification de l’homme, Dieu confie une mission à Moïse en ces termes : « Parle à toute la communauté des enfants d’Israël, dis-leur : Soyez saints, car moi, Yahvé votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 2). De cette invitation, voire de cet ordre du Seigneur, nous formulerons trois articulations qui constitueront notre étude.

D’une part, pour discerner et pratiquer la sanctification proposée par Dieu, les Saintes Ecritures sont pour l’homme une source de référence par excellence. En effet, elles nous aident à découvrir les différents sens et formes de sanctification ; nous éclairent comment Dieu, tout au long des âges, se révèle à l’homme pour qu’il se sanctifie. Ainsi, la Parole sanctifie l’homme et lui indique les voies, les moyens les domaines, les lieux et les célébrations facilitant cette sanctification à toute la création.

D’autre part, l’Eglise, dans son souci constant d’accomplir la volonté de Dieu, organise la liturgie dans laquelle sont pris en compte, voire, sont célébrés, la Parole de Dieu, les sacrements et les sacramentaux. D’ailleurs,  les textes conciliaires et les documents post-conciliaires attestent les efforts de l’Église à promouvoir la sanctification.

Enfin, l’Église œuvre pour la sanctification de l’environnement dans lequel l’homme vit. Ainsi sont organisées des cérémonies de bénédictions des lieux, des objets, des ustensiles, des offrandes pour le culte, les différentes activités sociales et le fruit du travail humain.

Indications bibliographiques :

MARTIMORT Aimé-Georges, L’Eglise en prière. Introduction à la liturgie. 3e édition revue et corrigée. Ed. Desclée, Tournai 1965, XV-950 pages

CEC., Instruction sur la formation liturgique dans les Séminaires. Edit. Congrégation pour l’Éducation Catholique, Rome, 1979, 49 pages.

ANSALDI Jean, Ethique et sanctification. Morales politiques et sainteté chrétienne. Col. Le Champ éthique, Edit. Labor Fides, Genève, 1983, 200 pages

SPICQ Ceslas, Théologie morale du Nouveau Testament. Tome 2, Col. Etudes bibliques. Edit. Gabalda, Paris, 1965, pp. 481-897.

WEIDERT Alain, Des laïcs autrement. L’Enchantement de la foi. Col. Foi vivante, 216. cerf, Paris, 1986, 159 pages.

VATICAN II, Les seize documents conciliaires

LA BIBLE

CODE DE DROIT CANONIQUE

Livre des bénédictions

 

V- 4. THÉOLOGIE PASTORALE 4 (Gouvernement)

Enseignant : AKPA Jean Louis Melanie, Mgr

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

      L’Église est une Institution organisée, disciplinée. Elle jouit pleinement d’un pouvoir de gouvernement dans la société en général, et particulièrement sur ses fidèles (les baptisés). Ce pouvoir de gouvernement n’est pas uniquement spirituel. Il est aussi administratif, organisationnel, disciplinaire et juridique.

       Cependant, ledit pouvoir est d’ordre pastoral, c’est-à-dire un service pour la bonne marche de l’Église et pour le bien des fidèles.

        Dans notre étude, nous découvrirons :

  -  Ceux qui assurent ce pouvoir dans l’Église

  -  Des degrés du pouvoir de gouvernement

  -  Les différences instances de gouvernement dans la Curie romaine

  -  Le pouvoir de gouvernement dans les Églises particulières (Diocèses)

  -  Le pouvoir de gouvernement dans les Instituts religieux et les Sociétés de vie apostolique

  -  Le pouvoir de gouvernement dans les paroisses

  -  Les difficultés et les abus dans l’exercice du pouvoir de gouvernement dans l’Eglise

Indications bibliographiques :

CARDONNEL Jean, Dieu, essai sur les pouvoirs. Editions Galilée,1975.

VATICAN II, Les seize documents conciliaires

Code de droit canonique

Catéchisme de l’Eglise catholique

MINNERATH Roland, Jésus et le pouvoir. Point théologique N° 46. Beauchesne Paris, 1987, 276 pages.

 

V- 5. MISSIOLOGIE 1 (Nature, finalité, fonctionnement)

Enseignant : ALLY Marc-Innocent, cm

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

Histoire et actualité d’une discipline Théologique (entre les espaces d’expérience de la Mission-Evangélisation et l’universalité du salutjudéo-chrétien) :

Objet, sources, méthodes et études de la Missiologie. Ce cours propose une introduction systématique à la théologie de la Mission. Il intègre une approche interdisciplinaire (anthropologie et historiographie) et traite du monde actuel comme contexte de l’Evangélisation dans ses nouveaux défis. Une lecture et une analyse des documents du Magistère en matière de Missiologie complètent ce cursus (depuis l’Instructio Vicariorum Apostolicorum, 1659, jusqu’à l’enseignement actuel, en héritage et en prolongement du Concile Vatican II.

Indications bibliographiques :

David J. Bosch, Dynamique de la mission chrétienne, Paris, Karthala, 1995.

 

V- 6. MISSIOLOGIE 2 (Enseingment du Magistère- Histoire)

Enseignant : IGBOZURIKE Alexius, omi

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            La matière prévue pour ce cours de missiologie II poursuit un double objectif. D’une part, elle permet de se rendre compte des interrogations soulevées par les méthodes missionnaires des siècles passés en Afrique et en Asie tout en proposant à travers l’enseignement de l’Église (le Magistère), un regard nouveau sur la complexité des réalités présentes et à venir de la mission. D’autre part, c’est une étude importante pour des religieux missionnaires appelés à devenir des agents de l’évangélisation (cf. Ad Gentes, n°2).

            Pour réaliser ce projet, le cours approfondira les thèmes de la théologie missionnaire, de l’enseignement magistériel sur la mission et des méthodes missionnaires dans l’histoire en Afrique et en Asie.

Indications bibliographiques :

David J. Bosch, Dynamique de la mission chrétienne. Histoire et avenir des modèles missionnaires, Lomé, Haho, Paris, Karthala, Genève, Labor et Fides, 1995.

Association Francophone Œcuménique de missiologie, Klauspeter Blaser (Dir.), Repères pour la mission chrétienne. Cinq siècles de tradition missionnaire. Perspectives œcuméniques, Paris, Cerf, Genève, Labor et Fides, 2000.

 

 

V- 7. MISSIOLOGIE 3 (Mission et pluralisme religieux)

Enseignant : ALLY Marc-Innocent, cm

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            En Afrique, comme ailleurs, Islam et Christianisme sont confrontés à la modernité et à la laïcité.  Les sociétés africaines ont intégré ces facteurs de perturbation culturelle sous une forme qui, tout en montrant des points de contact avec des expériences d’autres aires culturelles, n’en demeure pas moins originale, bien que précaire.

            La synthèse réalisée en Afrique relève non seulement des modes de la pénétration islamique au Sud du Sahara, mais aussi d’une appropriation particulière des contenus et des implications de la foi des musulmans.  Une appropriation où l’homme africain a été le plus souvent actif et créateur, et qui est susceptible de nouveaux développements à l’époque des intégrismes mais aussi de la mondialisation.

            L’analyse de cette synthèse demandera l’effort d’une approche pluridisciplinaire et nous emmènera à examiner l’ensemble des éléments qui l’ont produite.  De la sorte il nous faudra aussi nous pencher sur l’évolution du débat théologique islamique depuis les origines jusqu’à nos jours.  Cela nous permettra d’aborder le problème d’une théologie chrétienne de l’Islam et d’envisager les conditions de fécondité d’un dialogue islamo-chrétien en Afrique, pour lequel un parcours balisé commence à nous être offert.

Indications bibliographiques :

Jean Paul II, Encyclique Redemptoris missio.

J. C. BASSET, Le dialogue interreligieux : Histoire et avenir, Cogitacio Fidei 197, Paris, Cerf, 1996.

 

V- 8. MISSIOLOGIE 4 (Contexte actuel et nouveaux défis)

Enseignant : ABANDA Joseph, cmf

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            La missiologie aujourd’hui est caractérisée par de nombreux faits négatifs et une idéologie confuse. On note également l’apparition de nouveaux événements et de nouvelles idées. Ce qui occasionne le renouveau de la réflexion missiologique et de l’élan missionnaire.

Le cours présente le développement et les problèmes récents de la théologie de la mission, en approfondissant en particulier le thème de l’inculturation.

Plan du cours : 1. Position du problème des divers visages de la mission.

2. Considération de la situation de la missiologie globale : statistiques…

3. Principaux défis de la Nouvelle Évangélisation en Afrique à partir du Synode africain et de Ecclesia in Africa.

4. Théologie de l’inculturation.

5. Mondialisation : la position de l’Église et l’Afrique. 6. Communautés ecclésiales vivantes…

Indications bibliographiques :

AA. VV. Mission pour le troisième millénaire, UMP, Rome, 1992.

GIUSTINIANI, P.e TORRIELO, F., Nuova evangelizzasione che cosa, come. Éditrice  Elle Di Ci, Torino, 1991.

POUPARD, P., Évangile et cultures, l’Épiphanie, Kinhasa, 1987.

V- 9. DROIT CANONIQUE 1 (INTRODUCTION)

Enseignant : KAZIRI Pierre, o de m

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Dans la Bulle de promulgation de l’actuel Code de droit canonique, notamment la Constitution apostolique «Sacrae disciplinae leges», le Pape Jean Paul Il invitait toute l’Église catholique romaine à voir dans le Code un grand effort pour traduire en langage canonique la doctrine de l’ecclésiologie conciliaire.  L’empreinte conciliaire est ainsi une constante du nouveau Code qu’on pourrait taxer, à juste titre, de «l’ultime document conciliaire» ou du «Code du Peuple de Dieu».

            Ce peuple de Dieu, auquel on est incorporé par le baptême, est formé des Christifideles quisont les laïcs, les ministres sacrés et les consacrés (religieux).  Revêtus de la même dignité des fidèles du Christ par le baptême, tous participent à la même mission de l’Église, mais chaque catégorie selon sa condition et sa fonction.  D’une part, ils jouissent tous des mêmes droits et obligations des fidèles, et d’autre part des droits et obligations propres à leurs conditions et fonctions respectives dans l’Église.  C’est à travers la coutume, les lois et d’autres normes juridiques que ces droits et obligations sont définis et précisés.

Indications bibliographiques :

Code de droit canonique. Édition bilingue et annotée, sous la direction de E. CAPAROS – M. THERIAULT – J. THORN, Wilson et Lafleur Limitée, Montréal, 1990.

B. FRANCK, Vers un nouveau droit canonique ? Présentation, commentaire et critique du code de droit canonique de l’Église catholique latine révisé à la lumière de Vatican II, Paris, Cerf, 1983.

D. LETOURNEAU, Le droit canonique, Presses universitaires de France, Paris, 1988.

P. VALDRINI – J.-P. DURAND – O. ECHAPPE et al., Droit canonique, Dalloz, coll. « Précis », Paris, 2e éd., 1999.

J. WERCKMEISTER, Petit dictionnaire de droit canonique, Cerf, coll. « Droit canonique », Paris, 1993.

V- 10. DROIT CANONIQUE 2 (organisation de l’église)

Enseignant : KAZIRI Pierre, o de m

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

Selon la Constitution apostolique Sacrae Displinae Leges, pour la publication du Code de 1983, « le Code répond à ungrand effort pour traduire en langage canonique la doctrine de l’ecclésiologie conciliaire ».

Cela suppose que dans l’exposé de notre cours sur «  la Constitution hiérarchique de l’Église » (L. II, Pars II : cc. 330-572), nous devrons consulter les documents conciliaires correspondantes : LG 18-29 ; la Note Explicative Préliminaire et Christus Dominus. Notre méthode intègre les perspectives historiques, exégétiques, dogmatiques et systématiques, c’est-à-dire, que les thèmes sont abordés en tenant compte de leur évolution historique, le sens et contenu de la norme (c. 17-19), les questions doctrinales qu’ils soulèvent.

De l’articulation du cours, deux parties le constituent : 1) l’organisation de l’Église ; 2) les sanctions dans l’Église. Une fois précisé la notion de l’Église Universelle, nous considérerons le gouvernement de l’Église Universelle (Pape, Concile, Cardinaux et Curie Romaine), le gouvernement des Églises particulières (Conférences Épiscopales, Conciles particulières, Diocèses, synodes diocésains et curie diocésaine) et l’organisation de l’Église au niveau de la paroisse. Cette organisation se construit à base de  et dans la communion. Pour la protection de cette communion, des sanctions sont prévues (Livre VI) pour les contrevenants.

Indications bibliographiques :

D’Onorio J.-B., Le pape et le gouvernement de l’Église, Paris, Fleurus-Tardy, 1992.

Ghirlanda G., El derecho de la Iglesia misterio de comunión, Madrid 1992 (Original italien : il diritto nella Chiesa mistero di comunione, 1990).

Palard J., (dir), Le gouvernement de l’Eglise catholique. Synode et exercice du pouvoir, Paris, Cerf 1997.

Francesco J. Ramos, Le chiese particolari e i loro raggrupppamenti, Roma 2000.

Borras, A., Les sanctions dans l’Eglise. Commentaire du Livre VI du Code de Droit Canonique, Paris 1990.

Calabrese, A., Diritto penale canonico, Roma 2006 

 

V- 11. DROIT CANONIQUE 3 (Sacrements)

Enseignant : SIGNIE Jean-Marie, scj

Volume horaire : 45 heures

Argumentaire :

            Notre École de théologie s’est assignée trois orientations fondamentales, en l’occurrence les orientations africaine, missionnaire et pastorale. Les étudiants de 4e année sont en fin de leur formation de premier cycle et seront bientôt insérés dans la pastorale, dont les sacrements pour la sanctification du Peuple de Dieu constituent l’une de dimensions fondamentales.

            Par souci de fidélité aux trois orientations mentionnées ci-dessus et  afin de mieux outiller nos futurs missionnaires et pasteurs pour la tâche, il nous a semblé important de focaliser notre intérêt, à ce troisième niveau du cours de droit canonique, sur le droit sacramentaire, avec une insistance particulière sur le droit matrimonial dans ses implications pastorales. Cela permettra aux futurs missionnaires et pasteurs d’être en mesure de traiter, avec compétence et dans un esprit de charité et d’équité, des problèmes liés aux sacrements, principalement celui du mariage, avec comme cadre de référence l’Afrique.

Indications bibliographiques :

Code de droit canonique de 1983

Code des canons des Églises orientales

Rituels.

 

V- 12. HOMILÉTIQUE

Enseignant : ELENGABEKA Elvis, C.S.Sp

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Cet enseignement propose une initiation à la pratique heureuse de la prédication que le ministre ordonné est appelé à assurer dans le cadre des diverses célébrations liturgiques. Pour parvenir à cette fin, le cours s’organise en deux moments complémentaires. Le premier, purement théorique, instruira les dossiers phénoménologique, méthodologique, historique et théologique relatifs à l’homélie. Le second, résolument pratique, offrira à chaque étudiant l’occasion de mettre en œuvre les notions apprises dans la première partie en adressant une homélie à ses condisciples.

Indications bibliographiques :

Georges Michonneau et François Varillon, Propos sur la prédication, Paris / Perpignan, Cerf / Socéval, 2000

Patrice Vivarès, L’appel de la Parole. Essai sur la prédication, Perpignan, Socéval, 2000.

 

 

VI- HISTOIRE ET PATROLOGIE

VI- 1. HISTOIRE DE L’ÉGLISE 1 (Antiquité)

Enseignant : KUATE Joseph, scj.

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            L’Église voit le jour dans un contexte particulier qui va largement influencer le développement des communautés chrétiennes: entre les premières persécutions et la paix constantinienne, quelle sera l’attitude des premiers chrétiens?  Comment vont-ils s’organiser? Parallèlement à l’évolution de l’Empire, l’Orient et l’Occident se singularisent de plus en plus. Avec l’arrivée des barbares, l’équilibre est rompu. En Occident «le trinôme romanité –chrétienté - germanité a finipar aboutir après de fortes agitations, à une émulsion inconnue jusqu’alors» (M. ROUCHE in Le Moyen Age, Tome 1 sd.  R. FOSSIER). Qu’en est-il du rôle pris par l’Église dans cette rupture historique fondamentale qui marque le passage au Moyen –Age ?

            Ce cours d’histoire de l’Église Ancienne se propose d’aborder cette première période qui s’étend du ler au Vèmes. Après avoir posé un cadre chronologique, nous aborderons une série de dossiers dont nous essaierons de montrer la pertinence pour une réflexion contemporaine.

 

VI- 2. HISTOIRE DE L’ÉGLISE 2 (Moyen-Âge)

Enseignant : ABENG Nazaire, Monsieur

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Ce cours s’inscrit à la suite du premier. Il prendra en compte une longue période du VIème au XVème s. dont nous tenterons de rendre compte de la diversité et de l’importance pour l’histoire de l’Église. Durant le Moyen-Âge, à l’intérieur des royaumes qui succèdent à l’Empire, comme dans les relations de la chrétienté avec l’extérieur, l’Église devient l’élément déterminant. Nous essaierons de mettre en évidence les différentes étapes et situations rencontrées en Orient comme en Occident.

 

VI- 3. HISTOIRE DE L’ÉGLISE 3 (Époque moderne)

Enseignant : ONOMO ETABA Roger, Monsieur

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            L’histoire de l’Église 3 explore le cheminement, dans le temps et l’espace, de l’Église durant la période moderne dont le début, d’après l’historiographie classique, coïncide avec la chute de Constantinople en 1453. De nouvelles hypothèses sont avancées qui font prévaloir d’autres repères chronologiques liés aux événements qui assument une notable importance suivant les points de vue sous lesquels on se situe pour en évaluer la portée. Un aperçu de ces hypothèses intéresse autant que des facteurs du ressort démographique, social, politique et culturel déterminant l’histoire du XVIe et XVIIIe s. qui ne sont pas sans incidence sur l’image affichée par l’Église en période moderne.

            Les conséquences de la résidence avignonnaise, les grands moments du nouvel humanisme instauré par la renaissance, le grand schisme de l’Occident, et pour en venir à bout, les théories conciliaristes, leur application durant les séances du concile de Constance, la désuétude dans laquelle elles tombent une fois passée la tourmente, le retour en force du monarchisme pontifical font la matière du second volet de ce parcours.

            La troisième et dernière partie porte sur l’appel diversement exprimé pour la réforme de l’Église, le moment paroxystique reste sans aucun doute, suivant l’expression de Mgr Cristiani, « l’insurrection protestante » et ses ramifications dans le temps et l’espace. Et, en contrepoint de ce raz de marée, la tenue du concile de Trente qui définit la pensée de l’Église sur divers points controversés.

 

VI- 4. HISTOIRE DE L’ÉGLISE 4 (Époque contemporaine)

 Enseignant : ONOMO ETABA Roger, Monsieur

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Le cours d’histoire IV porte sur l’évolution de l’Église depuis la révolution française. Sont ainsi passées en revue les causes lointaines et immédiates de ce bouleversement socio-politique qui mit fin à l’Ancien régime: le gallicanisme, le jansénisme, le quiétisme, la crise de la trésorerie royale sous Louis XVI. On planche ensuite sur les répercussions que ce nouveau départ entraîna pour l’Église : un bain de purification dans les douleurs, et, pour un long temps, un état d’esprit en porte à faux aux libertés modernes. Des pontificats successifs, de Pie VI à Pie IX, s’en ressentent.

            Dans la quête d’une restauration du christianisme mis à mal, d’abord par la révolution française et ensuite par les Lumières, le panthéisme, l’indifférentisme religieux, le socialisme, le communisme, bref la cohorte de fabrications modernistes, le pontificat de Pie IX fait l’objet d’une étude éclairée par les trois moments-clés sous-jacents: la définition du dogme de l’immaculée conception, la publication, en annexe de l’encyclique Quanta cura, de la liste des erreurs modernes et la convocation du premier concile de Vatican.

            Le troisième volet de ce cours aborde l’émergence de la conscience en l’Église, sous l’impulsion de l’injustice imméritée infligée aux ouvriers, de la question sociale sous le pontificat de Léon XIII. Entre les deux guerres mondiales, le pontificat du pape Pie XI, qui fait l’objet du quatrième chapitre, porte sur les luttes que mène l’Église confrontée aux diverses expressions des régimes totalitaires et les effets pervers que les idéologies entretenues par ces régimes représentent pour l’économie du salut chrétien : le fascisme en Italie, le national-socialisme en Allemagne, le communisme en ex-U.R.S.S., le laïcisme au Mexique. Et, last but not the least, la résolution de la question romaine par le biais de l’instrument juridique constitué par les Accords de Latran, un point d’orgue du pontificat de Pie XI.

Indications bibliographiques pour les quatre cours :

P. CHRISTOPHE, L’Église dans l’histoire des hommes, I et II, Droguet et Ardant, 1982-1983.

J. M. MAYEUR, Ch. et L. PIETRI – A. VAUCHEZ et al., Histoire du christianisme, Tomes 1 à 14, Paris, Desclée, 2000.

 

VI- 5. HISTOIRE DE L’ÉGLISE EN AFRIQUE

Enseignant : Joseph KUATE, scj

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Le phénomène religieux en Afrique est d’une historicité insoupçonnée. Il est vivant de la tendre Antiquité à la contextualisation événementielle de la contemporanéité. Ainsi, dans sa grande dynamique, ce phénomène a évolué, des RTA au chapelet d’ordres religieux que nous connaissons aujourd’hui et dont la substance et la raison d’être sont taillés à la mesure des ambitions de leurs promoteurs.

            L’histoire de l’Afrique est plus connue en référence à l’aventure coloniale. Ce qui fait croire que l’histoire de l’Église en Afrique  commence avec la colonisation lorsqu’elle ne la précède pas de peu.

Notre cours vient nettoyer de tels préjugés «ahistoriques» pour restituer toute la grande noblesse et le grand mérite historiques de l’Afrique en tant que l’une des premières terres d’accueil du christianisme. Car, la naissance du christianisme est de très loin postérieure à une histoire africaine millénaire.

            Cependant, une fois en Afrique, le christianisme va évoluer en trois (3) grandes phases à savoir : la première phase (du Ier siècle au VIIème  siècle après Jésus-Christ) qui caractérise l’évangélisation de l’Afrique du Nord ; la deuxième phase (du XVème  siècle au XVIIIème siècle) qui marque la présence de l’Église Catholique en Afrique subsaharienne et ensuite la troisième phase (du XIXème à nos jours) plus globalisatrice sur le plan spatial et synonyme de la nouvelle évangélisation que vit le continent aujourd’hui.

            Parler donc de l’histoire de l’Église en Afrique, c’est balayer systématiquement ces trois (3) temps forts de l’évolution spatio-temporel du christianisme (catholicisme) dans cette partie du globe ; en faisant ressortir tous les enjeux de son expansion de même que les mobiles des décrépitudes observées dans l’histoire.

            Nous précisons que dans une telle approche, il n’est point question, ni besoin de s’embrigader dans l’histoire de l’Église pays par pays en Afrique, mais de cerner la problématique dans une vue d’ensemble en mettant en exergue certains particularismes sous-régionaux et/ou nationaux en fonction de leur importance historique.

Indications bibliographiques :

J. KOULAGNA, Le christianisme dans l’histoire de l’Afrique, Yaoundé, Clé, 2007.

D. ARNAULD, Histoire du christianisme en Afrique. Les sept premiers siècles, Paris, Karthala, 2001. Cf. la collection mémoire d’Églises chez Karthala.

VI- 6. PATROLOGIE 1 (Nature, but)

Enseignant : KOUAM Michel, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Ce cours de patrologie s’assigne la mission de situer l’étudiant devant des tâches qu’accomplit l’étude des Pères de l’Église.  Une présentation des instruments de travail utiles à l’initiation aux Pères cèdent  place à la définition de la discipline (patristique ou patrologie ?), la circonscription de ses extensions dans le temps (pour l’Ouest aussi bien que pour l’Est), une présentation des sources par aires géographiques et linguistiques (littérature grecque chrétienne: l’école d’Alexandrie, l’école d’Antioche, Cappadoce, Palestine, Constantinople;  littérature latine chrétienne: Gaule, Italie, Espagne, Afrique du Nord; littérature en langues orientales anciennes: syriaque, arménienne, copte et éthiopienne), la situation des Pères dans le cadre ecclésial où ils ont fonctionné.

            La deuxième phase de cette étape introductive aligne un choix limité des problématiques classiques ayant stimulé la vocation  scripturaire et focalisé la mission enseignante des Pères de l’Église à un important tournant de la formation de la tradition ecclésiale: rapport du christianisme avec le judaïsme, l’impact de la crise gnostique, le bras de fer avec les cultures profanes et philosophiques, les premiers travaux scientifiques sur les Saintes Écritures (Origène), la perception du rapport de Dieu avec Jésus-Christ, l’esquisse d’une vision anthropologique dans la patristique, l’ébauche des considérations théologiques sur les sacrements, la spiritualité et la morale. Une sommaire présentation des moments-clés de la renaissance active de l’intérêt pour la patrologie au vingtième siècle porte un terme à cette section.

            L’étude des Pères apostoliques constitue le deuxième chapitre de la patrologie I. Le traitement de leur approche embryonnaire de la diversité des ministères fonctionne comme une option retenue en vue de maîtriser une matière nouvelle et rébarbative.  Par le truchement de la présentation des contributions importantes de certaines récentes études, lumière est faite sur des documents controversés -le cas de la Didachè - avec, à la clé, de substantielles informations pour les étudiants sur chacun des Pères apostoliques passés en revue (Clément de Rome, Polycarpe de Smyrne, Ignace d’Antioche, Hermas, Pseudo-Barnabé, Papias d’Hiérapolis, l’auteur anonyme de la lettre à Diognète).

Un aperçu de l’apologétique en période patristique esquisse le début de l’apologétique et fait large place à saint Justin, le plus important du lot des apologistes.

VI- 7. PATROLOGIE 2 (Pères grecs – Pères Latins)

Enseignant : KOUAM Michel, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            La patrologie 2 offre un cadre historique de la terre génératrice de premiers Pères grecs d’Alexandrie, avec une ébauche des éléments de la protohistoire de l’implantation chrétienne.

Dans la foulée sont présentés les Pères alexandrins: Pantène et, plus in extenso, Clément d’Alexandrie. Un encadrement biographique de l’auteur s’accompagne d’une présentation sommaire des oeuvres principales et des traits importants de son discours théologique: sa doctrine du Logos, l’ecclésiologie, le baptême, l’Eucharistie, la pénitence, le mariage et la virginité.

            Des notes élaborées sur Origène mettent en relief des détails biographiques, un aperçu de ses vues philosophiques et théologiques, l’importance de ses travaux exégétiques, les avatars d’une tradition mal maîtrisée (l’origénisme et les raisons de sa condamnation). L’étude de l’important héritage intellectuel suscité par ce maître alexandrin permet également d’englober, dans une rapide recension, la série de ses fidèles admirateurs et perpétuateurs de son patrimoine (Sextus Julianus, Ammonius, Grégoire le Thaumaturge, Firmilien, Théognoste et Piérius, Pierre d’Alexandrie, Pamphile, Hésychius) et la frange de détracteurs acharnés (Paul de Samosate, Lucien d’Antioche, Méthode d’Olympe, saint Jérôme).

            La série des auteurs latins  s’initie avec Tertullien. Un passage en revue du contenu essentiel de ses oeuvres apologétiques, de controverse et disciplinaires,  se complète, en épilogue, d’une présentation d’importants thèmes théologiques repérables de l’ensemble de son corpus.

            La série latine se poursuit avec l’étude de saint Cyprien sur l’arrière-fond des querelles générées par la défection des chrétiens des suites de la persécution décienne, les problèmes de la validité du baptême par lequel ils étaient consacrés chrétiens ou par eux administré. Le schéma ecclésiologique préconisé par saint Cyprien souligne l’importance de l’unité de l’Église autour de l’évêque en collégialité avec les collègues dans l’épiscopat. Le « pape de Carthage » est pourtant connu, selon l’expression de Hans von Campenhausen, comme le « doctrinaire de l’épiscopalisme ». Le dernier chapitre des notes de ce cours toujours en élaboration porte sur saint Ambroise, un autre sympathisant de l’épiscopalisme, mais fonctionnant dans un contexte où les rapports de l’Église et de l’Empire ont connu une évolution pour le moins favorable à l’Église.

Indications bibliographiques pour les deux cours:

H. R. DROBNER, Les Pères de l’Église. Sept siècles de littérature chrétienne, Paris, Desclée, 1999.

J. QUASTEN, Initiation aux Pères de l’Église, Tomes 1 à 4, Paris, Cerf, 1956-1996.

 

VII- DISCIPLINES AUXILIAIRES

VII- 1. SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

Enseignant : ONDOBO Robert, cm

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            «Si chaque religion est un univers complexe et diversifié qui se déploie dans le temps et dans l’espace, le monde des religions, à fortiori, l’est encore plus». C’est pourquoi dans ce cours, l’accent est mis non sur leurs «religions», mais sur leur «sociologie». En d’autres termes, notre préoccupation est de voir comment les premiers sociologues ont considéré les faits religieux et/ou quel est le regard sociologique sur la situation religieuse actuelle.

Indications bibliographiques :

F. LENOIR, Les métamorphoses de DIEU. La nouvelle spiritualité occidentale, Paris, Plon, 2003.

J. SEGUY, Christianisme et société. Introduction à la sociologie de Ernst Troeltsch, Paris, Cerf, 1980.

S. ACQUAVIVA – E. PACE, La sociologie des religions, Paris, Cerf, 1994.

VII- 2. PSYCHOLOGIE DE LA RELIGION

Enseignant : TSALA TSALA Jacques-Philippe, Abbé

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            L’un des objectifs du Cours de Psychopathologie et religion - discipline ancillaire, non théologique - est précisément d’amener les étudiants en théologie à comprendre que la religion peut faire l’objet d’une étude scientifique rigoureuse.  Le comportement religieux est le principal objet d’étude de ce Cours.  La relation à l’au-delà implique la mobilisation psychique de l’individu croyant ou non (différentes théories de la religion).  Les représentations humaines et langagières de Dieu s’enracinent dans les croyances, les mythes et les cultures.  Mais l’expérience de l’au-delà peut révéler des dimensions inattendues du comportement humain (la conversion, expérience mystique, somatisations diverses).  Ilpeut encore arriver que le contexte social (la famille, l’école, l’organisation politique et sociale de la société) influence le comportement religieux d’un individu (sectes, fanatisme, intolérance, athéisme, etc.). Par ailleurs, il existe un développement religieux dont les étapes ont pu être déterminées par les théories de la psychologie du développement.  Comme tout comportement humain, le comportement religieux pose aussi le problème du normal et du pathologique.

            Du point de vue pratique, l’étude de la relation pastorale rendra compte des mécanismes psychologiques en jeu dans la communication et dans la demande pastorale.  La psychologie de la vocation sera aussi abordée.

Indications bibliographiques :

M. RULLA – F. IMODA – J. RIDICK, Structure psychologique et vocation, Rome, Presses de l’Université Grégorienne, 1978.

A. GODIN, Psychologie des expériences religieuses, Paris, Centurion, 1986.

F. OSER – P. GMUNDER – L. RIDEZ, L’homme, son développement religieux, Paris, Cerf, 1991.

VII- 3. ÉLÉMENTS DE BIOGÉNÉTIQUE

Enseignant : ANTOLIN Cristina, sdj

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Ce cours se soucie de donner des éléments très utiles pouvant permettre d’aborder des problèmes relatifs aux connaissances physiologiques, génétiques et biologiques. Dans cette perspective, il parle en grandes lignes de l’hérédité et de la génitalité tout en analysant certains phénomènes spécifiques à l’homme ou à la femme. Il voit en outre, certaines méthodes d’auto-observation et de politique de limitation des naissances avec des problèmes que cela suscite.

Indications bibliographiques :

M. LEGRAIN, Le corps humain. Du soupçon à l’épanouissement, une vision réconciliée de l’âme et du corps, Paris, Centurion, 1992.

E. HIRSCH, Médecine et éthique. Le devoir d’humanité, Paris, Cerf, 1990.

D. SERVAN-SCHREIBER, L’encyclopédie de la médecine, France Loisirs, Paris, 2007.

 

 

 

 

VII- 4. GESTION DU PERSONNEL ET DES BIENS ECCLESIASTIQUES

Enseignant : SIGNIE Jean-Marie, scj

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Prenant en compte la dynamique de Vatican II, du code de Droit Canonique de 1983, de l’Exhortation apostolique Ecclesia in Africa et de notre société aujourd’hui, ce cours propose une initiation à l’organisation et à l’administration rationnelles et participatives des paroisses.

            La première partie traite de la gestion matérielle et financière et la seconde de la gestion humaine et administrative. L’approche de la gestion paroissiale ici se veut holiste. Car, le besoin d’efficience et d’efficacité dans l’œuvre pastorale oblige à gérer avec rigueur, compétence et dans la transparence, non seulement les ressources matérielles et financières, mais aussi et surtout les ressources humaines. Les biens sont au service de l’homme.

Indications bibliographiques :

Association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale, Pour une meilleure gestion des biens dans nos Églises d’Afrique Centrale, Bangui, 2008.

J. M. SIGNIE, Paroisses et administration des biens. Un chemin vers l’autosuffisance des Églises d’Afrique, Paris, l’Harmattan, 2007.

S. RECCHI (Dir.), Autonomie financière et gestion des biens dans les jeunes Églises d’Afrique, Redemptor hominis, 2003.

 

VII- 5. MEDIAS

Enseignant : MBARGA Anicet, sac

Volume horaire : 30 heures

Argumentaire :

            Les moyens de communication sociale comptent parmi les plus grandes merveilles qu’il a été donné à l’intelligence humaine de mettre au point. Ils sont aujourd’hui innombrables et tout à la fois incontournables, y compris et surtout pour l’Église. Ils peuvent guider le monde dans sa construction ou alors précipiter l’humanité dans sa destruction. D’où l’intérêt urgent de les connaître et maîtriser leur utilisation.

            Le cours propose donc, d’une part, les éléments de connaissance: étude du processus de communication et ses implications; les caractéristiques des mass media; les diverses familles; l’influence des médias; les questions de langages, etc. D’autre part, il faut s’imprégner du double rapport des mass media avec l’Église, comme moyen d’évangélisation mais aussi comme un champ à évangéliser.

Indications bibliographiques :

Catéchisme de l’Église Catholique

Code de Droit Canonique

Vatican II, Constitutions Décrets Déclaration, messages, Paris, Centurion 1967.

Lettres pastorales Communio et progressio et Aetatis Novae

Exhortation apostolique postsynodale Ecclesia in Africa

Autres textes : Evangelii nuntiandi, Optatam totius…

 

Ephéméride

Mercredi 14:    15 h - 17 h    er1 séminaire de théologie
Jeudi 15:    15 h - 17 h    1er Atelier célébrations des sacrements
Vendredi: 16    15 h    Conseil scientifique
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